▪ Une belle série de baisses, ces derniers jours. Sur tout : les actions, les matières premières, le pétrole…
En Europe et sur les marchés émergents, les dégâts sont pires qu’aux Etats-Unis. Même la Chine ralentit.
Cela ressemble beaucoup… eh bien… à une Grande Correction !
Et regardez Facebook. Nous savions que l’introduction en Bourse de Facebook coûterait beaucoup d’argent à pas mal de crétins. Mais nous ne pensions pas que ça arriverait aussi vite. Nous pensions que Wall Street pourrait pressurer un peu plus les lumpeninvestisseurs avant qu’ils ne fuient le marché.
Il s’avère que les investisseurs de base qui se sont positionnés sur Facebook se sont pris une claque directement.
Voici par exemple un investisseur complètement ignare, cité dans le New York Post :
« Je suis très extra-lucide, en ce qui concerne les actions, vraiment. Je n’ai pas de retraite, je n’ai pas de pension, alors j’essaie de gagner de l’argent sur les marchés ».
▪ Quand les achats se font pour de mauvaises raisons
La presse a rapporté que les chauffeurs de taxi et les plombiers achetaient les actions Facebook dès le premier jour… pour les mauvaises raisons, bien entendu. Un acheteur avait récemment vu sa maison saisie. Il achetait l’action, disait-il, pour aider à payer les études de ses enfants. Bonne chance !
Notre collègue Justice Litle a appelé l’opération « Facekrach ». L’action a terminé la séance de lundi en baisse de 11%. Qu’est-il arrivé aux souscripteurs, se sont demandé les gens. L’action est tombée sous son prix d’introduction lors de sa première séance boursière complète.
Apparemment, l’industrie financière n’était pas pressée de venir à sa rescousse — pas avec son propre argent, en tout cas.
Nous avions le pressentiment que Facebook pourrait devenir un événement charnière pour les marchés actuels. Les actions américaines étaient en baisse depuis deux semaines avant le lancement de Facebook. Mais les ventes étaient disciplinées.
Après tant de ventes pendant tant de jours, les acheteurs ne peuvent que revenir — c’est pour cette raison que le Dow a rebondi.
Mais la charnière Facebook a grincé… et gémi… et averti les investisseurs individuels. Ils sont venus à la porte. Ils n’ont pas aimé ce qu’ils ont vu. Bon nombre d’entre eux se tourneront vite vers la sortie. D’autres resteront un peu, jusqu’à ce qu’un sentiment de dégoût croissant, mêlé à des pertes, finisse par les pousser dehors.