** Il ne se passe pas grand’chose sur les marchés… ça tombe bien, puisque nous n’avons pas le temps d’en parler.
* L’or est passé à 806 $. Les analystes commencent à parler du pétrole sous les 100 $ et de l’or sous les 750 $ [NDLR. : ce qui serait une excellente opportunité d’achat… surtout si vous vous positionnez dans des conditions aussi exceptionnelles que celles qui vous sont proposées ici ].
* Parallèlement, Goldman Sachs prédit que le pétrole grimpera jusqu’à 149 $ avant la fin de l’année.
* Allez comprendre.
* Nous n’en savons rien. Les marchés peuvent faire ce qu’ils veulent, en ce qui nous concerne.
* Et si vous avez de l’argent ? Vous devez en faire quelque chose. Mais quoi ?
* Evitez les valeurs américaines. Le marché américain est en déclin relatif.
* Evitez les obligations américaines, ainsi que le dollar — ils sont trop dangereux. En plus, il n’y a aucune marge de sécurité. Si tout va bien, vous ne gagnerez pas grand’chose. Si tout va mal, vous serez ruiné.
* Achetez de l’or. Nous ne savons pas dans quelle direction il va, mais il ne disparaîtra pas. Et si le système monétaire mondial est troublé — par l’inflation ou par la déflation — l’or constituera une bonne protection. Considérez-le comme une assurance. Vous payez une assurance incendie pour votre maison. Si elle ne brûle pas, vous ne regrettez pas pour autant d’avoir versé cette assurance. Si tout va bien dans l’économie mondiale, l’or continuera probablement à baisser. Mais si quoi que ce soit tourne mal — et nous pensons que quelque chose va mal tourner — vous serez heureux d’avoir quelques kruggerands en poche.
* Et achetez des valeurs indiennes (nous y reviendrons… mais nous devons nous dépêcher de conclure, car notre réunion commence dans quelques minutes…).
** Nous sommes de retour aux Etats-Unis. Nos impressions ? Les gens conduisent encore de grosses voitures. Les centres commerciaux sont toujours ouverts. Il n’y a pas de signe évident de déclin.
* Sur la route depuis l’aéroport de Dulles, en Virginie du nord, on trouve les mêmes immeubles de bureaux — appartenant pour la plupart à des sociétés florissantes, grâce à leurs contrats militaires — et il y a encore des embouteillages à la fin de la journée sur le périphérique de Washington DC. Le lumpenconsommateur dépense encore de l’argent (des articles semblent montrer que les Anglais réduisent plus rapidement leurs dépenses que les Américains)… et il est toujours convaincu que ce n’est qu’un recul temporaire, et non un authentique renversement. Le boom est éternel, pense-t-il.
* Nous sommes d’avis que le boom éternel a pris fin. Ou du moins le boom du crédit entamé en 1982 a pris fin. Le crédit a été resserré. Les taux d’intérêt réels vont grimper. La crainte remplacera l’avidité dans l’humeur générale. Et l’épargne remplacera les dépenses au rang des choses à la mode à faire avec son argent.
* On en est encore au début de ce cycle (un tel cycle dure une génération)… mais nous nous en tiendrons à notre hypothèse jusqu’à ce qu’on nous démontre qu’elle est fausse… ou que nous fassions faillite.