La Chronique Agora

L’été est terminé…

▪ Hier, c’était la fête du Travail aux Etats-Unis. Quant à nous, nous avons chargé la voiture… et le cheval (oui oui, Elizabeth ramène son cheval avec elle à Paris). Nous avons fermé les volets et sommes revenus à la capitale. L’été est terminé.

Samedi, nous sommes allés à un mariage et à un enterrement.

« Le mariage commence à 15h », a expliqué Elizabeth. « Et l’enterrement est à 17h30. Nous avons donc le temps d’aller au mariage… puis à l’enterrement… et de revenir au mariage pour le cocktail et le dîner ».

« Il faut aussi que je me change. Je ne peux pas aller à l’enterrement avec la tenue du mariage ».

« J’espère que nous n’allons pas nous emmêler et offrir nos condoléances à la mariée et nos félicitations à la veuve ».

« Il n’y a pas de veuve. La veuve est morte ».

« Eh bien, au moins, elle ne sera pas vexée ».

Pour le mariage, ils avaient fait les choses en grand. La mariée était radieuse. Le marié était très beau. Le couple est parti dans un vieux 4×4 Toyota, au son des cornemuses. La signification d’un tel instrument dans la France rurale est restée un mystère pour nous. Peut-être qu’une des familles avait des liens en Ecosse…

« C’est toujours un plaisir d’assister à un mariage », nous a dit un voisin. « Surtout quand les mariés semblent très heureux l’un avec l’autre… et parfaits l’un pour l’autre ».

« C’est si rare, de nos jours. De nombreux jeunes ne veulent pas se marier du tout. Cette nouvelle génération est très différente. Ils semblent préférer ‘traîner’… ils ont même des enfants sans se marier ».

En France comme aux Etats-Unis, le poids de l’Etat-Providence repose sur les épaules de cette « nouvelle génération ». Aux Etats-Unis, elle est censée financer 211 000 milliards de dettes et d’engagement non-provisionnés dans les domaines de la santé et des retraites. Non seulement ça, mais ils doivent aussi rejoindre l’économie de consommation américaine… en ayant des enfants, en achetant des maisons et des automobiles — tout comme leurs parents et grands-parents.

S’ils s’y refusent… c’est tout l’édifice de l’économie américaine moderne qui s’effondre.

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