La Chronique Agora

Emprunter… dépenser… imprimer… dépenser…

▪ Le début de la semaine a été décevant. Les actions ont grimpé.

Après ce qui s’est passé la semaine dernière, nous espérions mieux. Une bonne pluie… un torrent purificateur… une inondation qui entraînerait les ordures loin du marché.

Nous sommes prêt pour les prochains chapitres de l’histoire.

Attendez… vous vous dites probablement : « cet homme est vraiment sans coeur ! »

Eh bien, nous pouvons avoir encore moins de coeur. Donnez-nous des veuves et des orphelins à expulser ! Donnez-nous des employés paresseux à virer ! Montrez-nous un homme à terre… nous irons le frapper !

Mais… allons donc… vous savez que nous plaisantons. Nous avons le coeur tendre ; nous ne pouvons virer ou expulser qui que ce soit. Et frapper un homme à terre ? Nous n’y penserions pas… à moins qu’il soit un empêcheur de tourner en rond.

Oui, cher lecteur… qui pourra nous débarrasser de ces mouches du coche ?

La raison pour laquelle nous voulons un effondrement des marchés, c’est que c’est le seul moyen pour que l’économie se remette sur pied.

▪ Tout aurait pu être réglé en 2008
Les oiseaux doivent voler. Les poissons doivent nager. Et une Grande Correction doit corriger.

Elle doit corriger les erreurs. Elle doit balayer les débris. Elle doit démêler l’économie.

Qui l’a emmêlée ? Les truqueurs… les empêcheurs de tourner en rond… les démocrates et les républicains…

A présent, les actions doivent chuter. Les banques doivent mettre la clé sous la porte. Les entreprises doivent faire faillite… et les ménages aussi.

Les prix des actifs doivent baisser. Le chômage doit grimper.

Les pièces doivent tomber par terre… sans quoi on ne pourrait jamais les ramasser.

Si les autorités s’étaient occupées de leurs affaires, M. le Marché aurait tout réglé lui-même. Et nous serions désormais sortis de cette Grande Correction. Il aurait détruit quasiment l’intégralité de Wall Street. Il aurait mis des dizaines de grandes entreprises en faillite… vaporisé des milliers de milliards de dollars de produits dérivés… et forcé des milliers de banquiers, courtiers, entrepreneurs et gestionnaires de hedge funds à prendre une retraite anticipée.

Le problème de la distribution inégale des richesses… les riches qui deviennent plus riches et ainsi de suite ? Il s’en serait occupé !

Et il l’aurait fait en quelques petites semaines à la fin 2008. Nous serions aujourd’hui de retour au plein-emploi. Et les gens construiraient de la vraie richesse.

En d’autres termes, si les autorités n’avaient pas versé des milliers de milliards de dollars dans tous ces trous à rat — jetant du bon argent après du mauvais –, tout cela serait déjà terminé. Nous aurions une économie en développement. Nous aurions de vraies entreprises produisant de vraies choses… et payant de vrais salaires.

Mais les autorités se sont mises au travail. Et leur travail, c’est de protéger leurs électeurs… et leurs contributeurs… contre M. le Marché.

Bien sûr, tout ce qu’elles peuvent faire, c’est retarder la correction. Elles peuvent aggraver le problème. Elles peuvent approfondir les pertes. Mais elles ne peuvent pas réparer quoi que ce soit.

Réparer demande de la douleur. Les autorités tentent d’éviter la douleur à tout prix… surtout quand c’est elles qui souffrent.

Par conséquent, elles empruntent et dépensent… puis impriment et dépensent… jusqu’à ce que tout explose.

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