La Chronique Agora

Pourquoi les économistes ont tort sur l’investissement et les marchés boursiers

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▪ Les marchés actions ont connu des moments difficiles ces derniers jours.

Cela arrivera tôt ou tard : les actions entreront dans un marché baissier. Rien ne peut l’empêcher. La nature et les dieux l’ordonnent. Le Dow perdra jusqu’à 1 000 points par jour.

Nous verrons alors si notre analyse est la bonne. Nous sommes d’avis que la Fed ne voudra pas rester les bras croisés et laisser les marchés faire ce qu’ils veulent. Nous pensons qu’elle mettra encore plus de mesures de relance en place… provoquant ainsi la fête boursière la plus extravagante que nous ayons jamais vue.

Cela arrivera tôt… ou tard : sur ce point, nous n’en savons pas plus. Alors continuons notre discussion sur la macro-économie — et pourquoi nous sommes d’avis que la Fed va devoir s’en tenir à son plan d’origine.

Une quantité infinie de débats, de livres, de rapports, de théories et de bla-bla ont été consacrés au sujet de l’évolution cyclique des marchés… et de la psychologie humaine. En ce qui nous concerne, nous allons juste souligner qu’ils ne nous rendent pas la tâche facile. Lorsque les marchés sont le plus à leur avantage, c’est là qu’ils sont souvent le plus traîtres. Lorsqu’ils sont oubliés, négligés et méprisés… c’est à ce moment là qu’ils ont le plus de chances d’offrir un beta positif — le genre de rendement qu’on obtient en étant dans le bon marché au bon moment.

En ce sens, les marchés dans leur ensemble sont comme des actions ou des obligations individuelles : généralement, mieux vaut les acheter lorsqu’ils sont peu coûteux. Votre analyse de l’entreprise peut être juste ou fausse, mais les prix bas vous donnent une "marge de manoeuvre". Vous aurez certes des canards boiteux — mais ils coûteront moins cher.

▪ Quelques questions sur l’économie actuelle
Maintenant, voyons comment tourner à notre avantage la situation macro-économique dans le monde financier d’aujourd’hui. Dans la mesure où nous nous y intéressons depuis des années, nous sommes tenté d’écrire un livre sur la question. Sauf que nous l’avons déjà fait. Quatre fois. Les livres ont été bien reçus par les lecteurs. Les grands économistes et les décideurs politiques, en revanche, n’y ont pas même jeté un regard.

Notre analyse de la situation macro-économique contemporaine est en porte-à-faux avec une longue liste de Prix Nobel d’économie et d’éditorialistes de renom

Soyons honnête : notre analyse de la situation macro-économique contemporaine est en porte-à-faux avec une longue liste de Prix Nobel d’économie et d’éditorialistes de renom — Krugman, Summers, Bernanke, Yellen, Stiglitz et le reste. La liste est si étincelante que vous vous demanderez sans doute, à un moment, pourquoi vous vous donnez la peine de nous lire. Nous acceptons le défi. Nous sommes une très petite minorité ; c’est à nous d’apporter la preuve de ce que nous avançons, aussi inconfortable que ce soit.

Ce "cours accéléré" est trop abrégé pour une explication pleine et entière des raisons pour lesquelles les plus grands économistes de la planète se trompent alors que nous avons raison. Et après tout, nous expliquons tout ça jour après jour dans ces colonnes. Aujourd’hui, contentons-nous de quelques questions.

Dans tous les exemples connus de l’humanité, plus les autorités tentent de contrôler une économie, moins elle tourne rond

Les économistes grand public, les universitaires, le gouvernement et les médias pensent savoir comment "truquer" une économie de manière à ce qu’elle fasse ce qu’ils veulent. Où est la preuve que c’est bien le cas ? Dans tous les exemples connus de l’humanité, plus les autorités tentent de contrôler une économie, moins elle tourne rond. Plus globalement, ils pensent pouvoir stimuler la production économique, rendant les gens plus riches qu’ils le seraient sans leur intervention. Depuis la nuit des temps jusqu’à aujourd’hui, y a-t-il un seul cas où cela se soit produit ? Pas à notre connaissance. En général, nous en sommes réduit à soupçonner que ces économistes croient ce qu’ils croient parce que ça sert leurs propres intérêts — non les intérêts de l’économie ou des autres personnes qu’elle abrite. Ils obtiennent des postes glorieux, du prestige en affirmant améliorer le fonctionnement du libre-échange. Nous voyons surtout qu’ils ont amélioré leur propre position… et fait passer des milliers de milliards de dollars dans les poches de leurs amis de l’industrie financière. Y a-t-il un seul exemple clair et indiscutable de leur succès ?

A nouveau, pas à notre connaissance. En revanche, il y a quantité d’exemples d’économies ayant été sévèrement endommagées par des planificateurs centraux ambitieux. L’exemple le plus criant est l’Union soviétique, dont les sept décennies de planification centrale ont pris fin en 1989.

Nous y reviendrons demain…

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