▪ Si l’or est merveilleux par bien des aspects, les minières aurifères, c’est une autre histoire. Elles ne sont ni durables ni particulièrement rares. « Solidité » et « bonne santé » sont bien les derniers termes qu’on appliquerait à une entreprise travaillant dans l’exploitation aurifère.
« Solidité » et « bonne santé » sont bien les derniers termes qu’on appliquerait à une entreprise travaillant dans l’exploitation aurifère. |
Les minières aiment enterrer du bon argent liquide. Elles ont tendance à émettre beaucoup de titres pour rester à flot et pour obtenir un rendement décent sur leurs investissements. Si vous me permettez cet écart de langage, elles puent. (Sauf lorsque le prix de l’action grimpe — alors personne ne s’intéresse plus à ce phénomène).
Toutefois, je suis tombé sur ce qui ressemble à une exception. Une entreprise qui s’auto-finance et qui n’est pas dilutive (pas d’émission de titres pour payer les factures !) Une entreprise qui se décrit elle-même comme « une aurifère de type de dimension industrielle avec un business model à faible risque » [C’est moi qui souligne].
Faible risque ? Entreprise aurifère ?
Tout cela est vrai. Mais pas tout à fait. Cette entreprise n’exploite pas elle-même l’or. En fait, elle traite le minerai pour d’autres minières de la région.
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▪ Une aurifère qui ne l’est pas tout à fait !
Dynacor Gold déclare fièrement que son département de traitement du minerai, au Pérou, « génère un cash flow et des bénéfices solides tout en réduisant les risques ». Un dessin valant tous les mots, le mieux est de vous montrer les étapes de traitement du minerai par un graphique. Voyez ci-dessous :
Au cours des cinq dernières années, l’action a gagné 400% |
▪ Une surperformance spectaculaire
La stratégie de traitement est au coeur de l’entreprise Dynacor. Elle a conduit à une surperformance de l’action Dynacor par rapport aux autres minières aurifères juniors. Au cours des cinq dernières années, l’action a gagné 400%, alors que le GDXJ — composé des actions d’aurifères juniors — a été réduit de plus de la moitié. Réellement, c’est incroyable.
Voyez le graphique ci-dessous : les deux dernières années ont été extraordinairement difficiles pour les minières aurifères mais le titre Dynacor a plus que doublé.
Vous payez donc moins de six fois le cash flow pour la posséder. |
Comme je l’ai dit, au coeur de Dynacor se trouve une formidable entreprise pour le traitement du minerai. Le cash flow par action augmente régulièrement. Le cash flow généré sur les quatre derniers trimestres est de 29 cents par action. Au moment où j’écris ces lignes, l’action est à 1,66 dollars canadiens. Vous payez donc moins de six fois le cash flow pour la posséder. Et l’entreprise a des plans crédibles de développement de sa capacité de traitement du minerai. C’est une histoire de croissance aussi bien qu’un investissement de valeur.
▪ Une diversification avisée ?
Par conséquent, Dynacor est, chose rare, une bonne aurifère… mais elle ne peut résister à la tentation d’enterrer son argent dans le sous-sol. En effet, Dynacor développe actuellement une campagne de forage dans une exploitation de cuivre et d’or, à Tumipampa.
Lors d’une récente présentation, la direction a préparé un grand nombre de slides sur cette exploitation aurifère de haute qualité. Elle semble se situer dans une bonne région du Pérou, entourée par six minières importantes. (Dynacor est au Pérou depuis vingt ans, je ne considère pas cela comme un risque qui m’empêcherait d’y aller.) Les résultats du forage semblent excellents (comme souvent) et la production devrait débuter en 2016.
Selon moi, ce projet ne présente rien de spécial. Il existe des dizaines d’autres grands projets aurifères. Très peu se révèlent être finalement de bons investissements. La plupart du temps, ils entraînent coûts supplémentaires, retards et déceptions. Cela n’empêche pas la foule des géologues de s’exciter à la vue des échantillons de carottes de forage.
Le mieux que je puisse dire de Tumipampa est qu’au moins l’exploitation s’auto-finance. Dynacor n’a pas à vendre des actions ou à emprunter de l’argent pour opérer. Néanmoins, j’aurais souhaité que l’entreprise se contente du traitement de minerai et paie un dividende avec l’argent excédentaire. Les travaux de Tumipampa semblent être un risque inutile et me détournent de l’action.
Toutefois, vous pouvez penser différemment à propos des risques liés à l’exploration de l’or. Sous un angle différent, on pourrait considérer Tumipampa comme un gros avantage potentiel si elle devient une bonne mine en 2016. Dynacor n’a que 38,6 millions d’actions en circulation. Et elle n’a pas l’habitude d’émettre à tout va. Un succès aura donc probablement un grand effet sur le prix de l’action.
En outre, la direction de l’entreprise a jusqu’ici remarquablement performé. Dynacor est une histoire intéressante et une valeur aurifère unique. Elle est un bon investissement depuis longtemps.
Meilleur, en fait, que le très admiré métal doré lui-même.