▪ Alors, que nous réservera cette nouvelle semaine ? Les poursuites contre DSK seront-elles abandonnées ? Que va-t-il advenir en Libye ? Et surtout… est-ce que les températures vont enfin redescendre ?
Hélas, cher lecteur, je n’ai pas de boule de cristal, la climatisation de nos bureaux est cassée… et à la Chronique Agora, nous nous occupons plutôt des questions d’argent. Penchons-nous donc sur ce qui s’est passé la semaine dernière sur les marchés, dans l’espoir d’en tirer quelques leçons pour les jours qui viennent.
Les marchés ont terminé vendredi dans le rouge — la séance ET la semaine ; il y a de quoi épuiser le dictionnaire de ses synonymes du verbe « baisser ». Le CAC 40 a reculé de 1,92% sur la journée, à 3 016,99 points. Sur la semaine, il a perdu 6,1%… et 17,8 depuis le début du mois. A Londres, le Footsie enregistrait -1,01% vendredi, tandis qu’à Francfort, le DAX dégringolait de 2,19% dans le même temps.
De l’autre côté de l’Atlantique, les Etats-Unis n’étaient pas en meilleure forme : le Dow Jones a perdu 1,57%, terminant la séance à 10 817,65 points. Le S&P reculait quant à lui de 1,50% à 1 123,53 points, et le Nasdaq chutait de 1,62% à 2 341,84. Le dollar est en légère baisse par rapport à l’euro, à 1,4417 $ pour un euro ce matin, contre 1,4398 $ vendredi soir.
▪ Les valeurs bancaires ont été particulièrement attaquées la semaine dernière, notamment suite à un communiqué très inquiétant de la Banque centrale européenne. Cette dernière a en effet révélé qu’une banque européenne avait emprunté 500 millions de dollars en une semaine… à elle seule.
« Ce genre d’intervention (prêt en dollars) n’avait pas été utilisé depuis la première crise de la dette grecque, au printemps 2010 », précise Investir.fr.
Autre signe de tension sur le secteur, un ralentissement des prêts interbancaire, comme nous l’expliquent Les Echos ce matin : « à quelques semaines du troisième anniversaire de la chute de Lehman Brother’s, les marchés traquent les difficultés de trésorerie des banques. Signe d’une plus grande défiance entre les établissements de la Zone euro, ceux-ci rechignent un peu à prêter à leurs confrères : ils ont ainsi préféré effectuer jeudi 90,5 milliards d’euros de dépôts auprès de la Banque centrale européenne. Ce record hebdomadaire est toutefois loin des 145,2 milliards d’euros déposés le 8 août. Par ailleurs, le taux Euribor à trois mois, principal taux régissant les prêts entre banques, est resté stable la semaine dernière. La panique n’est donc pas à l’ordre du jour ».
Elle n’est peut-être pas à l’ordre du jour d’aujourd’hui… mais quelque chose me dit qu’elle pourrait vite le devenir. Le quelque chose en question, c’est le VIX — le fameux « baromètre de la peur » mesurant la volatilité sur le marché américain –, qui frôlait les 41% la semaine dernière.
▪ Entre mauvais chiffres économiques, crise de la dette souveraine et secteur bancaire mondial en danger, les autorités doivent jongler avec pas mal de torches enflammées, ces derniers temps… Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils n’en laissent tomber quelques-unes.
De nombreuses personnes semblent se faire la même réflexion que nous, si l’on en juge par le parcours de l’or. La valeur-refuge par excellence (n’en déplaise aux accros des bons du Trésor US…) cote 1 877 $ l’once à l’heure où nous écrivons ces lignes : décidément, les 1 900 $ sont en ligne de mire — et les 2 000 $ se profilent juste ensuite.