La Chronique Agora

Un gros doute sur Internet

internet

Les nouvelles technologies font irruption dans nos vies… mais finalement est-ce un tel bouleversement ?

Etait-ce mieux avant ?

Où sont les profits des grandes valeurs internet ?

Qu’est-ce qui compte vraiment dans un PIB ?

Bill Bonner s’est posé toutes ces questions au fil de la semaine :

« Nous nous demandons depuis longtemps pourquoi une nouvelle technologie aussi fabuleuse – les communications électroniques essentiellement basées sur internet – est aussi incapable de faire augmenter la croissance du PIB. Elle chute, au contraire.

Voici une réponse rapide : à l’image de la télévision, c’est une perte de temps. Les gens passent désormais 8,4 heures par jour, en moyenne, sur des appareils électroniques. Ils passent surtout ce temps à jouer à des jeux idiots et à regarder des photos de chats. »

Ce à quoi répond avec beaucoup d’humour, un de nos lecteurs :

« Cher Monsieur Bonner,

Vous posez des questions on ne peut plus passionnantes dans votre article, mais je vous trouve bien sévère avec Internet et très à l’étroit dans votre nouveau manteau ! Internet, une perte de temps, n’est-ce pas horriblement réducteur comme assertion ? Dois-je comprendre que je perds du temps en lisant vos newsletters ? Et qu’en est-il des bénéfices de la Chronique Agora.com ainsi que de ses ‘satellites.com’ ? Feriez-vous uniquement oeuvre de bienfaisance ? Internet n’est-il pas pour vous un extraordinaire outil de communication dont vous savez ‘tirer profit’, tout en nous permettant de ne pas être dupe des manipulations du Deep State ? »

Cher Lecteur, vous marquez un point ! Au passage, alors que les Malthusiens reprennent du poil de la bête avec les menaces de l’intelligence artificielle, l’homme augmenté, la fin du travail et donc l’allocation universelle, vous êtes la preuve qu’il n’y a aucune crainte à avoir.

Je ne connais pas encore d’ordinateur qui me fasse rire ou même sourire… L’humour est définitivement humain et l’IA peut aller se rhabiller ainsi que tous les robots.

Finalement les nouvelles technologies ne seraient-elles pas comme la langue d’Esope la meilleure et la pire des choses ?

L’irruption de l’or et de l’argent en tant que monnaie fut une « nouvelle technologie » quelque 10 siècles avant Jésus-Christ. On sait que les échanges économiques accélérèrent. Ils ne reposaient plus uniquement sur une dette validée par une autorité (prêtre, scribe, souverain, empereur) ayant un rayon de pouvoir limité mais sur une marchandise reconnue et librement acceptée.

Les cryptomonnaies sont une nouvelle technologie monétaire permettant d’avoir des réseaux de transaction indépendants de toute autorité centrale.

En son temps, l’imprimerie fut LA nouvelle technologie de la Renaissance. Mais Gutenberg ne s’enrichit pas et fut sauvé de la misère par un mécène (Adolphe de Nassau) qui lui accorda un revenu à vie (et le titre de gentilhomme).

Malgré ses « nouvelles technologies », la Renaissance fut une période économiquement difficile en raison d’une inflation propagée par les afflux d’or espagnol et portugais, des faillites royales retentissantes, les emprunts des monarques détournant des investissements de l’artisanat.

L’imprimerie aida à propager les idées de la Réforme mais aussi celle de Marx. Les gens lisent des livres stupides ou des chefs d’oeuvre. Certains perdent du temps en lisant, d’autres se distraient, s’instruisent, gagnent en efficacité.

Au fond, rien ne change…

Et les politiciens de nos démocraties ne sont pas meilleurs que les Philippe II d’Espagne ou Adolphe II de Nassau.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile