La Chronique Agora

Donald Trump a raison : le système est truqué

Donald Trump - taux intérêt

Les trois piliers de l’économie mondiale sont la hausse des prix des actifs américains, une faible inflation et la croissance en Chine, phénoménal success story de la croissance par l’exportation. Mais ce dernier pilier flanche. Depuis des semaines, les gros-titres des principales actualités tournent autour de la politique. Et la politique tourne autour de Donald Trump, candidat républicain à la présidence des Etats-Unis.

L’Establishment, les médias, et la plupart des êtres sensés regardent autour d’eux et reniflent l’atmosphère.

Quelque chose pue. Et l’odeur, disent-ils, vient de cette canaille de Trump.

En attendant, Hillary, enduite de parfum hors de prix, glisse allègrement sur son double jeu… ses millions de dollars d’indemnités pour allocutions prononcées à Wall Street… ses compères et ses partisans.

Elle et son mari possèdent une fortune nette de 50 millions de dollars, après une carrière consacrée presque entièrement au « service public ».

Quelqu’un a-t-il demandé d’où venait cet argent ?


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Mais au lieu de cela, tous les gros-titres tournent autour de ce pauvre Donald.

Donald Trump : des arnaques et du baratin

Pour le meilleur ou pour le pire, la campagne présidentielle 2016 tourne autour de lui.

Pas autour de sa politique, ni d’une analyse paisible de ce qui a mal tourné et de la façon d’y remédier.

Tout tourne autour de lui depuis le début. Et à présent, l’attention du pays se concentre encore sur lui et sur ses peccadilles… au lieu de se concentrer sur Mme Clinton et ses arnaques, sa corruption et le baratin du Deep State.

« Rappelez-vous, le système est truqué. Cette élection est truquée », a déclaré le candidat, le week-end dernier.

L’élection est-t-elle vraiment truquée ? Probablement pas comme M. Trump voudrait que son auditoire le pense. Mais le « système » est si truqué que le résultat des élections importe peu.

Un véritable conservateur pourrait éloigner le débat de ces histoires de fesses pincées, et autres comportements peu galants, et s’intéresser à la façon dont le système est truqué. Les Américains veulent savoir. Comment se fait-il que l’économie ne progresse plus comme elle le faisait ? Comment se fait-il que les Américains soient plus pauvres à présent qu’en 1999 ? Comment se fait-il que nous ne gagnions plus nos guerres ?

Il expliquerait à l’auditoire que l’essentiel de ce truquage a eu lieu lorsqu’Hillary et Bill Clinton amassaient plus de 150 millions de dollars d’indemnités d’allocutions, en nous racontant comment réformer le monde !

Alors, il aiderait cet auditoire à faire le rapprochement, en expliquant comment le dollar falsifié a corrompu l’économie du pays… et sa politique, également.

Et il proposerait de véritables solutions.

En l’état, personne ne semble s’en préoccuper, que ce soit le marché actions, le marché obligataire, les chroniqueurs, Hillary, Donald. Personne.

De sombres intentions

Comme les fidèles lecteurs de la Chronique le savent, l’économie mondiale est désormais dépendante de trois choses :

Observons ces éléments dans l’ordre…

Les marchés américains demeureront stables jusqu’à ce qu’ils deviennent instables. Voilà qui résume à peu près tout. Impossible de savoir quand la prochaine crise arrivera : nous sommes étonné qu’elle n’ait pas déjà eu lieu.

Mais les banques centrales nourrissent de sombres intentions : acheter des actions en plus des obligations qu’elles achètent déjà dans le cadre des QE… et de façon quasiment illimitée. (Pour lire la proposition farfelue de l’ex-secrétaire au Trésor, Larry Summers, cliquez ici.)

Cela contribuerait peut-être à maintenir des cours élevés et à préserver cette illusion de stabilité.

Quant à l’inflation des prix à la consommation, elle va arriver également, c’est certain.

Mais pas forcément de sitôt. L’économie ralentissant, la vitesse de circulation de l’argent — le rythme auquel l’argent est utilisé pour acheter et vendre des choses – tend à ralentir également.

Moins il y a de transactions, moins les prix subissent une pression à la hausse.

En outre, les salaires sont plus ou moins stagnants, ou en baisse, au sein du monde développé. Et les économies en cours de développement comptent une énorme main-d’œuvre disponible à moins de 20 dollars par jour.

Si nous attendons que le coût du travail pousse les prix à la consommation vers le haut, nous pourrions attendre un bon moment.

Le facteur Chine

Voilà qui nous amène à la Chine…

Un article alarmant est paru, vendredi, dans le Financial Times. Il nous avertit que « les exportations chinoises ont nettement chuté alors que la demande suscite de plus en plus d’inquiétudes ».

Les exportations chinoises chutent – en dollars – au rythme de 10% par an.

La Chine achète des matières premières. Elle vend des produits finis. En termes d’économie « tirée par les exportations », c’est la plus belle success-story de tous les temps.

Mais si la Chine ne peut vendre ses produits, elle n’a plus les moyens d’acheter des matières premières… les prix des matières premières chutent… et les prix à la consommation leur emboîtent le pas… aggravant la faiblesse de la demande avec des prix bas… la vitesse de circulation de l’argent chute… pessimisme… tragédie… récession, dépression… et déflation mondiale.

Alors, tandis que l’attention du monde se concentre sur cette sordide affaire d’élection américaine, avec la course entre Donald Trump, as de la téléréalité, et Hillary Clinton, complice du Deep State, l’économie mondiale flanche…

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