La Chronique Agora

Dette souveraine : la France est un zombie financier

▪ La France est un zombie. Elle est financièrement morte. A ce stade de votre lecture, je sens qu’un sentiment de révolte monte en vous. « Quoi, la France, pays de la douceur angevine, de la bonne chère, du bon vin, du plateau de fromages infini serait un mort-vivant ? Ce n’est pas sérieux ».

Pourtant, j’ai pesé ce mot : la France est un zombie financier. Notez que le propre du zombie est qu’il ignore son état. Votre sentiment de révolte citoyenne est donc compréhensible. Bien sûr, la France, ses médias, ses politiques, ne le savent pas non plus. Tant mieux, car nos créanciers baignent également dans cette bienheureuse ignorance. Sinon ces mêmes créanciers ne nous prêteraient plus d’argent (ou plus difficilement) et la France serait en défaut de paiement. Nous donnons toujours l’illusion de la vie et tout est fait pour entretenir cette illusion.

Qui suis-je pour établir un diagnostic aussi grave ? Quelles sont mes lettres de créance ? J’avoue, misérablement, n’en avoir aucune. Simplement, dans le monde de tous les jours, de la vraie vie, des entreprises, comment nommer quelqu’un qui ne parviendra jamais à rembourser ses dettes ? Vous savez, le bon client qui est mis en liquidation, vous laissant une grosse ardoise, mais qui garait sa Ferrari au parking visiteurs de votre entreprise quand il venait vous voir…

▪ Comment reconnaît-on immanquablement un zombie financier ?
C’est simple : sa dette grossit tandis que ses ressources diminuent. C’est bien le cas de la France, comme nous allons le voir.

A la fin de l’année 2011, la dette de la France atteignait 1 717,3 milliards d’euros, soit 85,8% de la production de richesse nationale. Cette dette grossit depuis 1976, année du dernier budget en équilibre. Les déficits successifs n’ont jamais financé d’investissement. Ils financent des dépenses courantes et des promesses électorales intenables. Le retour sur investissement de la dette ne viendra jamais.

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Les apparences de la vie financière sont là, car la France rembourse les intérêts de sa dette. Le problème, c’est qu’elle arrive à honorer ses engagements en contractant une autre dette. C’est le principe bien connu de la « cavalerie » en français, récemment renommé « pyramide de Ponzi » dans les médias français qui se sont alignés sur la terminologie anglo-saxonne. Nous en sommes arrivés à ce stade. La France vit de crédit revolving, elle emprunte toujours plus, notamment pour rembourser les intérêts de la dette, mais pas la dette, qui grossit toujours.

Le plus souvent, le zombie financier ignore lui-même que le point de non-retour est dépassé. C’est d’ailleurs un avantage, cela lui permet de présenter bien, de paraître convaincu de sa bonne santé financière et ainsi de persuader qu’on peut encore lui prêter sans risque. Regardez bien ces messieurs de l’agence France Trésor — dont la mission est de placer sur les marchés la dette nationale : ils ont l’air cossu, ils portent de beaux costumes et de belles cravates, ils font sérieux et grave. Ils n’ont pas l’air de faire la manche. Des investisseurs institutionnels étrangers (des « zinzins » dans le jargon de la finance) leur prêtent des milliards presque sans broncher.

En réalité si ces « zinzins » regardaient lucidement la France, l’angoisse devrait les étreindre. Ils verraient un pays avec des finances publiques aussi délabrées que celles de pays de l’Europe du sud et avec un système social aussi lourd que ceux des pays de l’Europe du nord.
[NDLR : Cet essai est extrait du livre de Simone Wapler, Pourquoi la France va faire faillite. Pour découvrir la suite — et les solutions recommandées par Simone — continuez votre lecture…]

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