La Chronique Agora

Un océan de dette… auquel la démographie n’arrange rien

▪ Depuis le début de la crise en 2007, la dette globale a augmenté de 57 000 milliards de dollars américains pour atteindre, à ce jour, 199 000 milliards (source : McKinsey). Le Japon a la dette la plus élevée à hauteur de 500% de son PIB, tous secteurs confondus.

Cette situation soulève des questions sur la stabilité financière. Neuf pays dans le monde ont un niveau de dette publique supérieur à 300%, 39% des pays atteignent les 100%. Historiquement, des niveaux de dettes aussi élevés ont toujours provoqué une nouvelle crise.

La dette a continué à augmenter par rapport au PIB dans presque tous les pays

Jusqu’à récemment, l’opinion dominante était que la plus grande crise économique et financière depuis la fin de la deuxième guerre mondiale était finie. Mais on sait maintenant que la dette a continué à augmenter par rapport au PIB dans presque tous les pays. De nombreuses nations sont confrontées à une nouvelle crise et les perspectives de croissance sont limitées pour la quasi-totalité d’entre elles.

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Une nouvelle étude de Goldman Sachs attire l’attention sur le vieillissement de la population qui pose un problème démographique, en particulier pour les cinq pays du graphique ci-dessus. L’espérance de vie moyenne augmente, les salariés prennent leur retraite plus tôt et la proportion des plus de 65 ans augmente alors qu’à l’inverse, la proportion de jeunes au travail baisse.

Discuter pour savoir s’il vaut mieux recourir à l’austérité ou aux déficits pour sortir de la crise de la dette n’est rien moins qu’une absurdité

Le service de la dette (intérêts débiteurs + remboursements) devra être supporté par un nombre des personnes actives en diminution. La résignation et le désespoir nous guettent si on ajoute à cela que les taux d’intérêt sur les marchés monétaire et obligataire ne resteront pas toujours proches de 0%. Dans ces conditions, discuter pour savoir s’il vaut mieux recourir à l’austérité ou aux déficits pour sortir de la crise de la dette n’est rien moins qu’une absurdité.

De plus en plus fréquemment, nous entendons dire qu’une nouvelle impulsion permettra automatiquement de surmonter la stagnation et aux économies de sortir de la dette. Cependant, on oublie que la dette publique, dans beaucoup de pays, a continué d’augmenter régulièrement chaque année, au cours des dernières décennies, indépendamment d’une reprise ou non.

Conclusion : les nouvelles données sur le développement économique négatif aux Etats-Unis (PIB de -0,7% au premier trimestre 2015) montrent combien est fausse l’opinion qui consiste à dire que la reprise ne peut venir que d’une politique monétaire qui doit être suffisammentexpansive pour cela. Le vieillissement de la population n’est pas pris en compte dans les politiques monétaires et budgétaires. Il n’existe pas de statistique montrant l’évolution de la dette publique rapporté au nombre de personnes actives.

NDLR : Il n’existe peut-être pas de statistiques sur l’évolution du ratio dette publique/personnes actives… mais voici tout de même un bref aperçu, élaboré par nos soins, de la situation du PIB et de la dette par rapport au nombre d’habitants dans un certain nombre de pays-clé de la Zone euro. Edifiant…

 

 

Allemagne

France

Italie

Espagne

Portugal

Grèce

Irlande

PIB/hab.

2007

25 926

25 187

22 870

19 387

13 605

16 914

36 720

 

2013

28 335

25 263

20 998

18 184

13 146

13 428

33 388

Dette/hab.

2007

19 431

19 700

27 159

8 570

11 404

20 815

10 863

 

2013

26 813

29 809

34 658

20 675

20 938

28 859

46 912

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