▪ Six années se sont écoulées depuis l’éclatement de la crise économique et financière en 2008 et elle n’est toujours pas surmontée. Les pays développés sont coincés dans la stagnation et les marchés financiers mondiaux chancèlent sur le bord d’un précipice. Les tensions géopolitiques, les sanctions et les contre sanctions freinent le commerce mondial. Les surcapacités industrielles favorisent des mesures protectionnistes. Des dévaluations compétitives et la guerre des monnaies secouent le système monétaire mondial. Des économies complètement surendettées, des comportements complètement irrationnels sur les marchés financiers nous signalent notre totale perdition sur des chemins qui ne conduisent nulle part.
Comment sortir de cette situation ? Comment l’économie mondiale peut-elle surmonter cette crise ? Les banques centrales n’ont toujours pas trouvé la réponse à ces questions. Les six dernières années ont prouvé que ZIRP et QE ne sont pas en mesure de retourner la situation. Les innombrables programmes de relances, financées par le crédit, qui ont fait explosé la dette publique n’ont pas été en mesure de produire une amélioration économique autonome. En conséquence, le service de la dette (intérêts + remboursements) réduit à néant toute chance de reprise économique.
Les investisseurs ne raisonnent pas. Toujours plus d’assouplissements devient contre-productifs |
▪ Déception pour les politiques des banques centrales…
La plus grande déception pour les monétaristes, ceux qui pensent que tout peut s’arranger avec de l’argent, a été l’échec de la politique de taux d’intérêt zéro et de l’assouplissement quantitatif. Avec des taux d’intérêt toujours plus bas, les banques centrales tentent de faire croître la demande de crédit venant des investisseurs. Mais les investisseurs ne raisonnent pas. Toujours plus d’assouplissements devient contre-productifs. L’exemple le plus parlant est celui de la banque du Japon qui pratique le taux zéro depuis 24 ans… sans aucun succès. La Fed a cessé son QE, mais n’a toujours pas de plan visant à normaliser la structure des taux d’intérêt. Au lieu de cela, elle a promis aux marchés financiers de poursuivre la phase des faibles taux d’intérêt encore longtemps.
Le président de la BCE, Mario Draghi, a même insisté sur le fait que la BCE fera tout, et aussi vite que possible, pour élever l’inflation et les prévisions d’inflation dans la Zone euro vers un niveau proche de 2%. Cela a ouvert la voie à des spéculations sur les marchés financiers, en laissant penser que la BCE pourrait modifier à nouveau sa politique monétaire et peut être même l’assouplir. Toutefois, les taux du marché monétaire sont déjà négatifs. Les investisseurs sur les marchés financiers, à la recherche de rendements, sont poussés vers des placements toujours plus risqués. La prochaine bulle financière se gonfle.
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Les adeptes des dépenses déficitaires (deficit spending) sont tout aussi déçus. L’utilité marginale de la dette est déjà nulle ou même négative. Les dettes augmentent plus rapidement que le PIB. Pour 1 $ de croissance, les Etats-Unis doivent s’endetter de 1,5 $. Ceci est similaire dans la Zone euro et au Japon. La dette publique dans la Zone euro est de 92% du PIB, aux Etats-Unis elle atteint les 110% et au Japon elle est de 250%. Au-delà d’un seuil d’environ 90%, les dettes publiques deviennent contre-productives.
Ces niveaux de dette publique augmentent à chaque budget annuel et pousseront des pays à la faillite |
Seuls quelques pays développés ont été en mesure d’éviter ou du moins de réduire de nouveaux déficits budgétaires. Les dettes publiques augmentent continuellement et un retour à la normalité devient presque impossible. Les dettes publiques de la Zone euro sont à 9 000 milliards d’euros. L’horloge de la dette publique américaine National Debt Clock s’élève à 19 500 milliards de dollars. Une hausse de deux points de pourcentage des taux d’intérêts augmenterait le service de la dette de 200 milliards d’euros dans la Zone euro ; aux Etats-Unis, ce montant s’élèverait à environ 400-500 milliards de dollars par an. Ces niveaux de dette publique augmentent à chaque budget annuel et pousseront des pays à la faillite. La Banque des règlements internationaux pense que la situation de l’économie mondiale semble être encore plus fragiles qu’en 2007 en raison du problème de surendettement, et exige un revirement dans la politique monétaire et financière.
Néanmoins, ceux qui sont pour le recours au déficit demandent constamment de nouveaux programmes de relance financés par le crédit et reçoivent le soutien d’institutions internationales comme le FMI et l’OCDE. Le chef du FMI, Christine Lagarde, propose même de relever le plafond de la dette publique dans l’Union européenne. Un plafond légal de la dette existe déjà aux Etats-Unis depuis 1962 et il a été relevé 74 fois. La prochaine augmentation sera décidée en mars 2015. Il faut quand même relever la dangereuse mentalité qui se cache derrière cette "technique" du recours au déficit pour relancer l’économie : la "douce vie à crédit", sans soucis des effets à long terme et des dangers que l’on fait courir à notre système financier.
▪ Pourquoi les marchés financiers ignorent-ils ces dangers ?
Pourquoi toujours ces appels pour de nouveaux programmes de relance et pour des investissements publics dans les infrastructures ? La politique de taux d’intérêt zéro et les QE ont aveuglé les acteurs du marché et ont déclenché l’illusion de la toute-puissance des banques centrales. On voit maintenant que "plus d’argent" n’est en aucun cas un remède efficace sans réformes budgétaires et sociales. Il est plus facile de créer de nouvelles dettes, ce qui est actuellement très bon marché, que de proposer au parlement des programmes de réformes difficiles. Personne ne pense aux charges d’intérêts mises à la charge des générations futures.
Les tensions "tectoniques" dans l’économie mondiale sont désormais accentuées par une course à la dévaluation et une guerre des monnaies. Les tensions et affrontements en raison des déséquilibres mondiaux du commerce mondial conduisent à des tendances protectionnistes et empêchent le dynamisme du développement économique. Chaque pays tente d’obtenir un avantage dans le commerce mondial en abaissant le taux de change de sa monnaie. La domination du dollar diminuera dans les prochaines années. Le rôle de l’or comme monnaie a récemment été souligné dans un entretien avec Alan Greenspan : "rappelez-vous ce que nous observons. L’or est une devise. Il est encore, selon toutes les preuves, la devise suprême. Aucune monnaie fiduciaire — dollar compris — ne peut l’égaler".
▪ Que doit faire un investisseur dans une telle situation ?
Il n’y a pas de règles de conduite générale valables contre un séisme tectonique. Premièrement il faut sécuriser son capital. Soyez prudent dans la recherche de rendements : les risques augmentent de façon exponentielle. Peut-être même vaudrait-il mieux juste rester liquide et abandonner les intérêts. Investir dans le marché immobilier est devenu aussi moins intéressant, car de nombreux gouvernements sont convaincus que ce sont les placements sur lesquels ont peut augmenter les impôts le plus facilement.
L’environnement monétaire maintient les marchés boursiers par les faibles taux d’intérêt et des quantités croissantes d’argent, mais attention à la volatilité qui s’accroit de plus en plus |
L’environnement monétaire maintient les marchés boursiers par les faibles taux d’intérêt et des quantités croissantes d’argent, mais attention à la volatilité qui s’accroit de plus en plus. Choisissez des actions en fonction des données fondamentales de l’entreprise et concentrez-vous sur celles distribuant un fort dividende et ayant un réel potentiel de croissance. La faiblesse du secteur des métaux précieux est toujours une occasion pour des acquisitions. Alors que le monde se noie dans un océan de dette publique, notre système de papier monnaie est au bord du gouffre et n’est plus fiable. Les métaux précieux restent une alternative intéressante.