La Chronique Agora

Des marchés sur les chapeaux de roue

Sur les chapeaux de roue — c’est ainsi que les marchés ont terminé 2009 et commencé 2010. Wall Street signe "sa meilleure année depuis 2003", titrait ainsi Investir.fr ce matin.

Au Japon, les actions sont à un plus haut de 15 mois — donneraient-elles raison d’entrée de jeu à Bill Bonner, qui nous parle aujourd’hui de sa nouvelle Transaction de la Décennie ?

Le CAC 40 a entamé quant à lui la première séance de l’année sur une coquette hausse, à +0,92% à l’heure où nous écrivons ces lignes.

Pourvu que ça dure… mais n’y comptons pas trop. Emploi, industrie, immobilier : le paysage économique reste truffé de mines — certaines visibles, d’autres dissimulées, mais risquant toutes de faire sauter l’investisseur imprudent. Et les autorités ont beau essayer de nous faire prendre les détonateurs pour de simples cailloux… mieux vaut ouvrir l’oeil.

En effet, comme on pouvait le lire ce matin toujours sur Investir.fr, "les principaux moteurs de la hausse des actions en 2009 ont été le niveau extrêmement bas des taux d’intérêt et le rachat par la Réserve fédérale d’emprunts du Trésor".

"Si les chiffres de l’emploi de décembre s’avèrent, comme ceux de novembre, biens meilleurs que prévus, alors les craintes de voir la Banque centrale américaine resserrer plus vite que prévu sa politique monétaire pourrait peser sur Wall Street".

▪ Et si 2009 a été étincelante pour les valeurs américaines… il ne faut pas pour autant oublier qu’à plus long terme, elles viennent de vivre 10 années de cauchemar : "Wall Street a vécu sa première décennie négative", déclare La Tribune. "La pire, selon les investisseurs américains. Certains qualifient même 2000-2009 comme ‘une décennie perdue’. Même après le krach boursier d’octobre 1929, la décennie de la Grande Dépression des années 1930 n’a pas été aussi mauvaise puisqu’elle avait terminé dans le vert".

"En effet, sur les 10 ans qui viennent de s’écouler, le S&P 500 accuse une baisse de près de 25%. Depuis le 7 janvier 2000, le Dow a perdu 8,3% et le Nasdaq 43,7%".

Tout comme une hirondelle ne fait pas le printemps, une année dans le vert ne fait pas une reprise… tout comme deux années de baisse ne font pas une récession. Le marasme économique dans lequel nous nous trouvons ne prendra pas fin demain ; si nous avons raison, c’est bel et bien une dépression que nous traversons.

Elle aurait pu être courte et foudroyante en 2001 — mais les autorités ont préféré intervenir, et transformer la situation en un long et lent enlisement à la japonaise. Désormais, l’économie occidentale se meurt d’asphyxie, paralysée et étouffée sous des liquidités qui s’accumulent sans circuler dans le système.

Bah, nous sommes des optimistes, à la Chronique Agora. Nous savons que la situation finira par se rétablir — pas de la manière dont on pourrait s’y attendre… encore moins de la manière voulue par les autorités… et certainement pas en quelques jours. Mais les cycles économiques sont immuables ; après la croissance vient le ralentissement — et après le ralentissement, la croissance.

En attendant d’y arriver, ne restez pas les bras croisés ! Les possibilités sont nombreuses. Il y a l’or, bien entendu, sur lequel nous restons positionnés avec un objectif de 2 000 $ minimum. Il y a aussi la toute nouvelle Transaction de la Décennie 2010, dont Bill nous parle plus en détail aujourd’hui. Il y a l’énergie verte et le développement durable, dont nous vous parlions avant les fêtes.

Bref, pour l’investisseur avisé, il y a encore des gains à faire en cette nouvelle année — que je vous souhaite d’ailleurs profitable, fructueuse… et heureuse !

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