La Chronique Agora

Et le dernier debout sera…

Les futures actions de la Fed sont prévisibles – et quasiment garanties. Elles mènent droit au désastre, mais un actif sortira gagnant…

Ces derniers jours, de façon tout à fait inhabituelle, nous avons commencé à nous demander comment anticiper les décisions de la Réserve fédérale.

Lorsqu’on connaît les cartes que le joueur le plus gros, le plus bête, le plus riche et le plus ivre va mettre sur la table… on devrait pouvoir en profiter.

Comme nous l’avons vu hier, c’est ce que font un ou plusieurs traders anonymes en ce moment – ils anticipent les décisions de Donald J. Trump et empochent des milliards de dollars.

C’est exactement ce que font les spéculateurs et les brasseurs d’argent les plus prospères de l’industrie financière depuis 30 ans : anticiper les décisions de la Fed.

La Fed finance leurs paris avec du crédit ultra-bon marché. Ensuite, elle garantit quasiment qu’ils ne perdront pas d’argent. Dans les faits, ils ont utilisé l’argent de la Fed pour faire grimper les prix de leurs propres actifs… et ont ainsi gagné plus de 30 000 Mds$.

Pouvons-nous jouer à ce jeu nous aussi ? Peut-être…

Une routine confortable

Mais d’abord, quelques nouvelles d’Irlande…

Nous nous sommes installé dans une confortable routine. Nous travaillons normalement pendant la semaine. Le week-end, nous passons à la menuiserie et à la maçonnerie. Ce rythme nous convient bien.

La maison est presque terminée. Elle est accueillante et pratique, avec une véranda orientée sud et une cheminée irlandaise dans la cuisine qui réchauffe les jours pluvieux.

Voici la maison telle qu’elle était lorsque nous avons commencé la rénovation, il y a un an environ :

Et la voici aujourd’hui :

 

« C’est la première fois que nous avons une maison aussi petite », avons-nous expliqué à nos voisins. « Nous avons six enfants, et ma mère et ma tante ont vécu avec nous pendant de nombreuses années. Il nous fallait un grand logement.

« Maintenant, nous ne sommes plus que deux », avons-nous ajouté en soupirant.

Quand les choses se compliquent…

Mais pour en revenir à la Fed…

Déjà, notons que la croissance ralentit. Bloomberg :

 « Les décideurs chinois se préparent à deux réunions-clé dans les prochaines semaines, avec de nouvelles preuves que tôt ou tard – et tôt plutôt que tard – le chiffre de la croissance du PIB commencera par un 5. »

5% de croissance, c’est le chiffre le plus bas pour la Chine en 25 ans. C’est aussi le signe que non seulement les cheminées des usines chinoises se refroidissent… mais qu’il en va de même pour leurs clients en Europe et aux Etats-Unis.

Evidemment, les économies se développent et se contractent naturellement. Les marchés grimpent et baissent, c’est bien connu. Les armées avancent… et se replient. Le monde continuer de tourner, en d’autres termes.

Mais pour des raisons qui laisseront perplexes les futures générations de philosophes, les génies d’aujourd’hui ont décidé que leur travail était de mettre fin à cela. Tourner en rond, c’est bien. La hausse, c’est parfait. L’expansion, c’est ce qu’ils veulent.

Mais ni les marchés ni les économies ne seront autorisés à reprendre leur souffle ou à battre en retraite – pas si les autorités peuvent l’éviter.

Ils pensent – en dépit de toutes les preuves, de toute logique, de toute raison – qu’ils peuvent empêcher cela avec de la « liquidité ». Quand les choses se compliqueront, disent-ils, ils ajouteront de l’huile dans les rouages.

Que diable, ils n’attendront même pas que les choses se compliquent. Les voilà qui ajoutent de la « liquidité d’assurance », comme on se sert un verre de xérès l’après-midi pour garder le moral.

Le Wall Street Journal nous en dit plus :

« La Réserve fédérale de New York a injecté 104,15 Mds$ de liquidités temporaires dans les marchés jeudi. 

Cette intervention s’est faite en deux parties. La première, par le biais d’une opération d’accord de rachat à terme qui durera 15 jours et a ajouté 30,65 Mds$. La seconde, par une opération de repo sur un jour atteignant au total 75,5 Mds$. »

D’ici peu, les autorités sortiront les alcools forts – encore plus de liquidités. Ce breuvage néfaste ne prend qu’une seule forme – de la nouvelle monnaie. C’est la monnaie lancée en 1971, qui a depuis perdu 97% de sa valeur par rapport au modèle pré-1971.

Une mêlée dévastatrice

Comment anticiper et tirer parti de la nouvelle monnaie bon marché des autorités ? C’est tout simple : conservez l’ancienne monnaie – l’or.

En termes d’ancienne monnaie, les actions américaines ont perdu près d’un tiers de leur valeur depuis 1971. La prochaine crise en effacera probablement un tiers de plus.

Quant aux gens qui espèrent financer leur retraite avec de la nouvelle monnaie provenant des autorités, ils seront sans doute sérieusement déçus. Ils toucheront peut-être leur argent… mais il n’achètera sans doute pas autant qu’ils l’espéraient. Ils s’en tireraient probablement mieux avec l’ancienne monnaie.

Comme l’a formulé notre vieil ami Richard Russell, ce qui va suivre sera la mêlée la plus féroce, dangereuse et dévastatrice de l’histoire financière.

Et lorsque la poussière retombera, l’or sera le dernier debout.

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