La Chronique Agora

Ce que le Deep State manigance vraiment

deep state et faillite

Trump n’est pas victime d’un coup d’État mais du Deep State qui entend préserver ses financements. Pour cela, les types de Goldman Sachs éliminent qui il le faut.

Ici au ranch, les jours passent rapidement.

Une promenade sur la plage. Un long après-midi passé à lire, écrire, écouter le bruit des vagues.

Des dîners sous le ciel étoilé.

Mais aux États-Unis… règnent toujours plus la colère… les contretemps, la confusion et le chaos…

Que se passe-t-il vraiment ?

« Un coup d’état de facto« 

Au cours du week-end, le terme Deep State a enflammé les moteurs de recherche, sur internet.

Hier, Google a dénombré plus de 32 millions de requêtes.

Des articles ont été publiés sur le Deep State — ce « gouvernement de l’ombre » qui dirige le pays quelle que soit la personne au pouvoir — dans le Washington Post, le New York Times, The Atlantic et le New Yorker.

Le gouvernement Trump, lui aussi, se concentre sur le Deep State. L’attaché de presse de la Maison Blanche, Sean Spicer, a déclaré ce qui suit :

« Je pense qu’il ne fait aucun doute que lorsqu’un parti est aux commandes pendant huit ans, certaines personnes demeurant au gouvernement continuent d‘appliquer le programme précédent.

Alors je ne pense pas qu’il serait surprenant que certaines personnes terrées au sein du gouvernement précédent pendant huit ans, et qui croyaient peut-être à ce programme, souhaitent le poursuivre. Je ne pense pas que ce serait surprenant ».

Pendant ce temps, le site d’information Breitbart (auparavant dirigé par le principal stratège du président Trump, Steve Bannon, et étroitement lié à la Maison Blanche actuelle) affirme que les partisans d’Obama fomentent un « coup d’état de facto » contre la Team Trump.

Que devons-nous en penser ?

Gravement ignorant

Vendredi, nous nous sommes contraint à une tâche difficile.

Nos mains ont tremblé alors que nous chaussions nos lunettes. Nos genoux ont craqué alors que nous nous abaissions à nous poser la question suivante : existe-t-il la moindre vérité, dans le domaine des affaires publiques ?

Nous avons fini par comprendre que, souvent, elle est inexistante.

L’ignorance fait partie de notre charme, ici à La Chronique. Sans qu’elle soit plus grande que celle des autres, mais nous la prenons plus au sérieux, simplement.

Nous l’apprécions. Comme nous sommes si bien disposé à son égard, nous la voyons partout. Dans chaque gros titre. Dans toutes les déclarations publiques. Dans chaque discours du Sénat… et dans chaque commentaire farfelu de tous les électeurs débiles de l’Empire.

Si un événement s’est produit sous votre nez, hier, au grand jour, peut-être en savez-vous quelque chose. Ou bien si vous nous parlez de votre vie… de votre famille et de sa façon de vivre… Nous serons tout ouïe.

Mais si vous nous communiquez des taux de chômage. Si vous nous racontez pourquoi Rome s’est effondrée. Si vous nous expliquez l’Immaculée Conception…

Alors allez-y. Un bon éclat de rire nous ferait du bien.

Prenons un animal, une moufette écrasée sur la route. Nous avons une idée assez claire ce qui est arrivé. Avec un peu d’imagination, nous pouvons deviner ce qui se passait dans la tête de l’animal avant qu’il ne pose les pattes sur la chaussée.

Mais en ce concerne les pratiques commerciales loyales ? L’Amérique d’Abord ? L’égalité hommes/femmes ? Le Deep State ? L’orthodoxie ? L’hérésie ? La vérité ?

Un feu de broussaille est bien réel. Il vous brûle les doigts et peut réduire votre maison en cendres.

Même avec quelque chose d’aussi réel qu’un incendie, la chaleur diminue rapidement à mesure que vous vous en éloignez.

Une politique économique… ou toute sorte « d’information » publique… possède peu de signification réelle, au départ… Et ensuite, le peu de sens qu’elle a pu avoir disparaît alors que l’on s’éloigne.

La décomposition des cerveaux par l’information

Vous connaissez déjà notre Règle d’Or concernant la vérité : tout évènement ou toute idée perdent leur véritable sens et leur portée selon le carré de la distance à la source, le temps qui s’est écoulé depuis qu’ils sont connus.

Au moment où vous lisez le journal, il n’y subsiste déjà presque plus la moindre trace de vérité.

Comme nous le dit Rolf Dobelli, « arrêtez de regarder les informations » (c’est un autre ami, Marc Faber, qui nous l’a rappelé).

« Les nouvelles font à l’esprit ce que le sucre fait au corps… Les médias nous abreuvent de petites bouchées de choses futiles, des friandises n’ayant pas grand intérêt dans notre vie, et qui n’exigent aucune réflexion ».

Et avant même que nous nous en rendions compte, nos cerveaux se décomposent.

Les informations les plus réfléchies font semblant de vous raconter quelque chose d’important. Mais souvent, le véritable contenu est méprisable, trompeur ou faux.

La semaine dernière, par exemple, nous avons observé le commentaire de Newt Gingrich, selon lequel la presse s’en prenait à Donald Trump en raison de « sa détermination à mener un programme en faveur du peuple américain et non de l’élite de l’establishment [alias le Deep State] ».

Mais en définissant le Deep State comme de simples vestiges de l’ère Obama, soit il est à côté de la plaque, soit il tente de nous fourvoyer : le Deep State se soucie peu du parti au pouvoir.

Peu lui importe le programme que le président Trump est censé suivre à tout prix. Il se fiche de que disent Sean Spicer… ou Newt Gingrich… ou Breitbart.

Le Deep State n’a pas de parti, pas de dénomination, et il est sans gluten. Il est tout ce qu’il doit être pour survivre et prospérer, peu importe ce que disent les gros titres… et qui trône à la Maison Blanche.

« Contentez-vous de laisser l’argent couler à flots. Vous pouvez penser ce que vous voulez », disent les membres du Deep State.

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Des financements en faveur du Deep State

Des sources bien informées disent par exemple que les mesures de restriction commerciale de Trump, orchestrées par Peter Navarro, économiste infect et idiot, seraient déjà en train d’être réduites.

C’est très probablement une bonne chose : il n’existe aucune théorie, aucune expérience qui démontre qu’en limitant le commerce on aide les gens à prospérer.

Mais ce n’est pas vraiment la raison pour laquelle Navarro est mis sur la touche. Le Financial Times indique que Navarro ne se fait pas évincer par ce qu’il reste d’Obama, mais par les types de Goldman que Trump a placés au gouvernement.

Les représentants de Wall Street savent comment ça marche : oui, les Etats-Unis importent plus qu’ils n’exportent. Et ça crée un déficit commercial. Mais la différence permet au système de l’argent falsifié de perdurer et de financer le Deep State.

C’est comme ça que ça marche…

Les Etats-Unis « impriment » des dollars falsifiés et les envoient à l’étranger pour régler les importations.

Ces dollars se retrouvent dans les réserves de devises étrangères des pays qui entretiennent un excédent commercial avec les Etats-Unis.

Ensuite, au lieu de simplement conserver ces dollars en réserve, ces pays qui enregistrent un excédent commercial les utilisent pour acheter des actifs américains : essentiellement des bons du Trésor, à Wall Street.

C’est peut-être mauvais pour l’économie ordinaire. Mais c’est excellent pour Goldman Sachs et le reste de l’élite de l’Establishment.

En réponse aux rumeurs de lutte intestine, la Team Trump a publié un communiqué selon lequel les deux camps – les types de Goldman et les compères de « l’Amérique d’Abord », au commerce – travaillaient ensemble « dans l’intérêt de tous les Américains ».

Ah ?

Qui profite des taxes à l’importation ?

Tous les Américains ?

Ceux qui importent des produits, alors ? Ceux qui possèdent des usines à l’étranger et qui exportent aux Etats-Unis ? Font-ils partie de « tous les Américains » ?

Ceux qui dépendent des travailleurs clandestins pour tondre leurs pelouses ou construire leurs bâtiments ?

Pour que ce soit bien clair : la Team Trump ne parle pas de tous les Américains. Certains Américains vont en profiter… aux dépens des autres. Tout comme sous les gouvernements de Bush, d’Obama et de Clinton.

Et jusqu’à présent, quels sont les Américains qui en ont le plus profité ?

Eh bien… l’élite de l’Élite de l’Establishment… bien entendu.

Les actions de Goldman Sachs ont grimpé de 37% depuis l’élection.

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