La Chronique Agora

Déconfiture des banques centrales et mauvaises querelles d’économistes

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Bill Bonner analyse la racine du mal qui ronge l’économie mondiale dans cet article : une monnaie sans corrélation avec la mesure de la richesse réelle. Son usage a conduit à ce que nous appelons le créditisme par opposition au capitalisme qui a prévalu jusqu’en 1971.

Le créditisme enrichit ceux qui sont aux sources de la création monétaire, les banquiers. Il est soutenu par ceux qui recourent systématiquement à la dette comme moyen de financement : les politiciens.

Le créditisme appauvrit les épargnants. Ces derniers se voient privés d’une monnaie saine, capable de stocker de la valeur dans le temps. Ils ne peuvent plus financer sur fonds propres et donc sans dette leurs différents projets personnels : achat d’une automobile, investissement immobilier, création d’entreprise, …


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Les « idiots utiles » du créditisme

On attribue l’expression d’idiot utile à Lénine. Il s’agit d’un naïf qui pense servir une juste cause mais qui par manque de jugement ne sait pas mesurer les conséquences de son engagement.

Les économistes sont les idiots utiles du créditisme. Certes, souvent payés par les banques ou les contribuables en tant qu’universitaires ou fonctionnaires internationaux, ils profitent dans une certaine mesure du système. Ils sont donc à la fois « idiots utiles » et parasites ayant intérêt à défendre un système qui les nourrit.

Mais petit à petit, le public comprend que les actions des banquiers centraux ne mènent à rien et que la fausse monnaie, même avec un sceau officiel, ne crée pas de vraie richesse

Les querelles d’économistes qui ont justifié et soutenu ces mesures se multiplient.

Dans leur dernier ouvrage, Le négationnisme économique (éditions Flammarion), Pierre Cahuc et André Zylberberg affirment « Oui, l’économie est une science ». Le premier enseigne à l’Ecole polytechnique et le second est directeur de recherche émérite au CNRS.

Comme la médecine, l’économie s’applique à l’humain, à l’individu. En médecine, les essais cliniques sont l’addition d’expériences conduites sur des individus et permettent de conclure à l’efficacité d’un traitement.

La démarche scientifique de l’économie est bien plus douteuse. Où sont les cobayes, où sont les essais où seuls quelques paramètres très bien identifiés et mesurables sont changés ?

J’attends la publication d’un article dans une revue d’économistes analysant l’échec patent au Japon des taux directeurs à zéro, du quantitative easing, puis des taux directeurs négatifs. Un article expliquant dès lors pourquoi de telles politiques monétaires ont été appliquées vingt ans plus tard aux Etats-Unis et en Europe. Les résultats obtenus sur les cobayes japonais n’ont-ils jamais été exploités ?

J’attends aussi la publication d’un article sur la politique industrielle de la RDA, dite Allemagne de l’est, fleuron de l’économie communiste et 100% étatique, comparée à celle de la RFA, l’Allemagne de l’ouest. Mêmes cobayes (allemands), un mur, d’un côté on produit des Mercedes tandis que de l’autre on fabrique des Trabant. De quoi être vacciné contre le capitalisme d’Etat que prônent les « idiots utiles » interventionnistes…

Confronté à leurs échecs, les idiots utiles monétaristes voudraient maintenant nous soumettre à leur dernière expérience : supprimer les espèces, le cash pour éviter tout rejet de la fausse monnaie officielle et de la punition des taux négatifs.

Je cite Le Monde sur le sujet :

Si le nombre des ralliements à la diminution, voire à la suppression du cash, explose, c’est d’abord parce que la politique monétaire actuelle s’épuise. (…) En fait, la volonté de plus en plus manifeste de faire reculer le « cash » est directement liée à l’inefficacité de cette politique monétaire de surliquidité.

Plutôt que d’admettre avec humilité la fausseté de leurs théories, les idiots utiles préfèrent nous utiliser comme cobayes d’une expérience totalitaire et liberticide.

Non, l’économie n’est pas une science, nous ne sommes pas des cobayes et Lénine avait raison.

Mais selon Lénine, l’idiot utile était manipulé. Qui donc aujourd’hui manipule nos économistes ?

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