La Chronique Agora

L’amélioration du monde à l’ordre du jour

Davos deep state parasitocratie New Deal Deep State taux directeurs ENA

Le forum économique de Davos va s’ouvrir du 17 au 20 janvier. Inégalités, exclusion et réchauffement climatique seront à l’ordre du jour ; les 3 000 parasitocrates invités de cette édition 2017 empilent lainages en cachemire dans leurs valises avant de rejoindre la très snob petite station de ski suisse et palabrer sur ces trois sujets.

Le fondateur de ce forum, Klaus Schwab, enjoint ses invités de « prêter attention aux signaux changeants en provenance d’un monde en mutation permanente », et « faire les ajustements nécessaires sans jamais dévier de leur voie : une vision forte fondée sur des valeurs authentiques ».

Des valeurs authentiques ?

La Banque centrale européenne fait surgir du néant 60 milliards d’euros par mois et donne cet argent gratuitement à ses amis banquiers. Le sauvetage des banques espagnoles a coûté 60,7 milliards d’euros aux seuls contribuables espagnoles, selon l’équivalent de la Cour des comptes de ce pays qui arrête l’ardoise en 2015. Mais cela ne suffit pas. Les banques italiennes ont besoin à leur tour d’être sauvées et l’Etat italien cherche 20 milliards d’euros – ce qui sera insuffisant selon le Financial Times.

M. Mario Draghi rachète les obligations de ses amis, celles qui sont émises par les politiciens des gouvernements chroniquement déficitaires, les dirigeants des banques zombies et des grandes entreprises qu’il choisit.

Les marchés financiers, censés être le reflet des décisions de millions d’acheteurs et de vendeurs, vivent au rythme de ces créations monétaires et de la créativité des banquiers centraux. Il est impossible de se fier aux prix qu’ils affichent. Les rendements obligataires sont négatifs et celui qui met de l’argent de côté est puni.


source : Spiegel Online

« Un éclatement [de l’Union européenne] n’est plus impensable »

Quand c’est Sigmar Gabriel, le numéro 2 du gouvernement allemand lui-même, qui fait une telle affirmation… c’est qu’il est temps de prendre des mesures pour vous protéger, vous et votre épargne.

Lesquelles exactement ? Tout est expliqué ici.

Agissez vite : il y a urgence.

A la Chronique, nous aurions bien une idée pour limiter les inégalités injustes : réformer le système monétaire et stopper le créditisme, un système selon lequel des privilégiés fournissent de l’argent gratuit à d’autres privilégiés. Sans oublier d’adopter une monnaie honnête, ou tout au moins, laisser les gens libres d’en adopter une.

Bon, passons au deuxième problème mondial selon le rapport de 2017 : l’exclusion. Difficile à cerner précisément mais l’exclusion sociale serait la conséquence d’une trop grande pauvreté, un éloignement avec le mode de vie dominant en usage dans la société. Ca tombe bien, j’ai aussi une idée pour résoudre ce problème. Arrêtons de construire des murs : que ce soit des barrières douanières ou des barrières réglementaires. Faisons en sorte que le chauffeur Uber soit soumis aux mêmes règles que le chauffeur de taxi et que n’importe qui puisse devenir chauffeur de n’importe quoi si l’envie lui en dit. Que n’importe qui ayant envie de travailler puisse le faire sans qu’on lui mette des bâtons dans les roues.

Aïe, il me reste un problème sur la liste : le climat. Les Alpes ou le Massif Armoricain ont surgi sans nous demander notre avis. Très délicat, le climat. Le fait que l’Homme veuille influencer le climat est vieux comme le monde. Les incantations, danses, prières des chefs-sorcier et autres rituels remontent à la nuit des temps. Lorsque la Parasitocratie s’intéresse à un grand sujet, c’est toujours pour son profit.

Peut-être faudrait-il que j’aille à Davos, finalement, pour réfléchir aussi il doit me rester un ou deux cachemires mettables.

Il suffit de payer 19 000 dollars et acquitter une cotisation annuelle de 50 000 francs suisses à la fondation. L’arrivée en jet privé (environ 1 700 avions attendus pour l’évènement) est un plus mais n’est pas obligatoire. Je devrais pouvoir me débrouiller en train.

Bigre, s’occuper d’améliorer le monde et se pencher sur le sort des pauvres, ça coûte cher. Je relis une phrase du rapport pour voir si le jeu en vaut bien la chandelle.

« Les dirigeants doivent faire preuve de réactivité face aux demandes des citoyens qui leur ont accordé leur confiance, et avoir une perspective qui permette à ces derniers d’envisager un avenir meilleur.« 

Hep, mais les « dirigeants » ont de moins en moins la confiance de leurs concitoyens. Le Brexit, l’élection de Trump, le « non » au référendum italien, ça sent le roussi, pas vrai ? Le vrai danger pour Davos n’est-il pas là ?

Je vais peut-être attendre l’année prochaine, finalement, pour voir si un avenir meilleur est vraiment envisageable grâce aux Davossiens.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile