La Chronique Agora

Cryptomonnaies d’Etat, l’oxymore

Les Etats ont des velléités cryptomonétaires… mais elles oublient un point important : c’est précisément pour échapper à leur création monétaire effrénée que les cryptos sont si fortement demandées.

Une monnaie crypto gérée par une banque centrale, c’est un oxymore, déclare l’économiste Daniel Lacalle.

La raison pour laquelle les citoyens demandent des cryptos, c’est pour échapper à la création monétaire effrénée des banques centrales.

Les cryptos poussent à l’extrême le statut des monnaies fiduciaires – lesquelles sont maintenant déconnectées de tout ancrage, de toute valeur fondamentale et de toute retenue.

Les monnaies des banques centrales sont devenues des purs jetons. A ce titre, elles sont inaptes à servir d’actif de réserve dans une perspective de long terme.

C’est pour cela que les gens demandent des cryptos : pour échapper aux monopoles des jetons de banques centrales émis sans limite.

Une dynamique haussière

La demande de cryptos est bien sûr dynamisée par la perspective d’émission monétaire sans limite par les banques centrales ; c’est cette dynamique qui fait la hausse – hausse qui crédibilise ensuite la détention de cryptos.

Le mouvement de hausse des cryptomonnaies se valide en marchant.

Si les banques centrales veulent éviter la concurrence des cryptos, c’est très simple : il suffit qu’elles révisent leur politique d’émission de monnaies fiduciaires à tour de bras, qu’elles reviennent à l’orthodoxie, et défendent le pouvoir d’achat des monnaies qu’elles émettent.

Une crypto, c’est le prolongement logique des monnaies-jetons que sont devenues les monnaies fiduciaires – avec un avantage, la limitation de l’émission, et un inconvénient, un usage limité.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]

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