▪ Les chiffres de l’emploi US publiés la semaine dernière ont un peu secoué le marché. A mon avis, il existe une autre analyse et perspective à tout cela, bien plus importante. Ils montrent également une tendance à venir bien plus sinistre.
Commençons par la vision conventionnelle : le taux de chômage américain a chuté à un nouveau plancher de quatre ans à 7,6%. Tout le monde sait que c’est faux. Le taux a chuté parce qu’un demi-million d’Américains ont quitté le marché de l’emploi. Le chiffre du chômage que publie le gouvernement est de toute façon fictif. C’est un chiffre fabriqué par le gouvernement. Je n’y prête jamais vraiment attention, excepté pour m’en amuser, comme je le fais en ce moment.
Une vision un peu moins conventionnelle est de s’intéresser au taux de participation. Ce chiffre est plus difficile à truquer que celui du chômage. Il indique combien de personnes travaillent ou recherchent du travail en pourcentage de la population civile (moins certains ajustements pour les jeunes de moins de 16 ans, les prisonniers, etc.).
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Certaines personnes le préfèrent et citent ce graphique, troublant :
Pour ma part, je n’aime pas non plus ce chiffre.
Pourquoi ? Parce que les deux chiffres sont basés sur des hypothèses implicites que je trouve abjectes et pernicieuses. L’idée est que le gouvernement devrait gérer l’économie pour maximiser l’emploi. L’idée est que plus est mieux. Je ne pense pas que ce soient là de bonnes idées.
L’emploi devrait être un produit résiduel, le résultat final de gens libres de choisir s’ils veulent travailler beaucoup ou peu. Compter les emplois est une erreur. C’est comme les gens qui affirment que l’économie a besoin de « croître plus vite ». Pourquoi ? Le taux de croissance devrait être un produit résiduel, le résultat final des nombreux choix que font les consommateurs. Cela ne devrait pas être quelque chose de géré pour atteindre un objectif.
Les gens oublient que l’économie n’existe pas pour créer des chiffres pour les économistes et des impôts pour les gouvernements. Elle est le résultat de gens coopérant les uns avec les autres et faisant des échanges pour satisfaire des besoins et répondre à des manques.
Le gouvernement échouera toujours dans ses efforts pour restituer de la société une sorte d’image abstraite, pour qu’elle s’accorde avec un plan préconçu de ce à quoi elle devrait ressembler. C’est pour cela que l’économie va d’une crise à l’autre. Et c’est pour cela qu’il y a tant de malheurs et d’angoisses sur le marché de l’emploi aujourd’hui.