La Chronique Agora

Croissance des émergents : pourquoi il faut croire en l’Afrique

▪ Crime contre l’humanité au Darfour, guerre civile permanente en Somalie, génocide au Rwanda, descente aux enfers du Zimbabwe, corruption, poussée violente des intégrismes religieux, épidémies, pandémies, pauvreté endémique… il faut bien avouer qu’il y a de quoi vous décourager et vous dissuader pour tout investissement en Afrique ! C’est pourtant dans cette situation qu’il faut investir pour le long terme. D’ailleurs, rassurez-vous : les éclaircies sont néanmoins nombreuses, avec à la base une croissance économique supérieure à 5%.

Moins de conflits, des progrès dans la démocratie, des reconstructions en cours, des investissements qui viennent de l’étranger — tout cela laisse penser qu’il est en effet peut-être temps de songer à l’Afrique pour y investir, mais en étant conscient qu’il s’agit d’investissement de long terme. Ce qui n’exclut pas forcément du rendement de court terme…

La reprise de la croissance économique africaine est réelle depuis le début du XXIe siècle, bien que très contrastée. Les économies africaines ont réussi à avoir un taux de croissance supérieur à 5% en 2006 et 2007. Cette performance est due à plusieurs éléments, comme une meilleure gestion macro-économique, grâce à l’expansion mondiale, et aussi grâce aux aides des instituts internationaux et des pays riches envers les pays les plus pauvres.

▪ Brevet de « bonne gestion »… mais croissance à deux vitesses
Certains pays ont obtenu leur brevet de « bonne gestion », tels que le Cameroun ou le Sénégal, après avoir satisfait aux critères requis par la Banque mondiale par exemple. Mais, et ce n’est bien évidemment pas un mystère, c’est la hausse des prix des matières premières, notamment liée à la demande des pays émergents, qui a tiré la croissance africaine. L’Afrique, très courtisée, a diversifié les influences dont elle bénéficie, en se tournant notamment vers le Brésil, l’Inde, et surtout la Chine. Pour l’instant, cela conduit plutôt à une situation d’équilibre.

Ne vous y trompez pas, il existe bien une Afrique à deux vitesses entre les pays aisés pourvus de richesses minières et pétrolières, et les pays à dominante agricole qui souffrent des cours plutôt bas de leurs produits, même si ces derniers ont toutefois une croissance significative.

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Cette dernière, si elle est nécessaire, ne garantit pas pour autant le développement des pays qui en bénéficient. Les richesses du sous-sol ont des effets secondaires de corruption et d’inégalité, voire de conflit. Mettre en place des mécanismes de gestion transparente des richesses minières n’est pas une mince affaire, les réticences, avouées ou non, sont nombreuses. Quant à la diversification de la production et des exportations, c’est la tâche qui incombe aux nouvelles élites arrivant au pouvoir en ce XXIe siècle.

▪ L’importance vitale des matières premières
L’Afrique reste considérée, et tend à se comporter, comme une réserve stratégique de matières premières minérales et d’hydrocarbures. Les pays consommateurs surveillent les découvertes qui peuvent se produire en Afrique, offshore ou on shore.

Les Etats-Unis, par exemple, devraient être clients à hauteur de 25% pour ce qui est du pétrole d’ici quelques années. Le golfe de Guinée s’est rendu célèbre par les gisements importants qui y sont exploités, et les progrès des technologies de l’offshore en eaux profondes laissent planer de grands espoirs sur la production de cette région. En même temps, c’est une source de déstabilisation potentielle puisque qu’ils suscitent un appétit croissant des puissances étrangères, que ce soit des pays avancés ou des puissances émergentes.

Profitant de la reprise de l’économie mondiale, et s’appuyant sur le développement intérieur, la croissance en Afrique subsaharienne a fortement rebondi en 2010. Le PIB de l’Afrique subsaharienne s’est hissé à 4,8% en 2010, bien au-dessus des 2% réalisés en 2009, et juste en dessous des 5% de la croissance moyenne d’avant la crise. Si l’on exclut l’Afrique du Sud qui est la plus grande économie de la région, l’Afrique subsaharienne a eu une croissance de 6%, ce qui en fait une des plus musclées parmi les nouveaux pays émergents.

Et ce n’est qu’un début…

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