Des nouvelles des lignes de front de l’entreprise la plus ambitieuse et la plus démesurée de l’humanité…
Nous avons quitté l’Irlande hier. L’aéroport était bondé. Où vont-ils tous, nous sommes-nous demandé. Des vieux, des jeunes… des gros, des minces… nous ne pensions pas que le Covid en avait laissé autant en vie.
Le trafic aérien revient à la normale. Malheureusement, l’industrie aérienne n’est pas bien préparée. Les files d’attente sont longues, avec des barrières installées partout pour guider les moutons.
Cela est une autre conséquence des blocages du Covid. Une économie n’est pas une machine. Vous ne pouvez pas l’éteindre et ensuite appuyer sur un interrupteur pour la rallumer. Les pilotes prennent leur retraite. De nouveaux doivent être embauchés et formés. Et des contrôleurs aériens, aussi. Des agents de billetterie. Du personnel de bord. Et les bagagistes. Comment les former si les avions ne volent pas ? Maintenant, les compagnies aériennes manquent de personnel… et les passagers attendent.
Les compagnies aériennes dépendent également de longues chaînes d’approvisionnement – carburant, traiteurs, nettoyeurs, pièces détachées. Combien d’entre eux ont fait faillite lorsque l’industrie du voyage a fermé ses portes ?
Il en va de même pour de nombreuses autres industries. Ce sont des êtres vivants. Vous ne pouvez pas les priver d’oxygène pendant des mois sans provoquer des lésions cérébrales. Et maintenant, ils doivent réapprendre à marcher… et à parler.
Des milliers de milliards invisibles
Le coût total de la panique liée au Covid n’a pas été calculé. Il ne le sera jamais. La plupart d’entre nous n’ont ressenti que des désagréments. Nos restaurants préférés étaient fermés. Et nous avons dû porter des masques. Dans notre cas, nous avons été « bloqué » en Argentine, où nous avons passé certains des mois les plus heureux de notre vie.
Mais lorsque le décompte final sera fait, la facture sera énorme : des milliards de dollars de perte de production… des millions de pauvres qui meurent prématurément à cause de la hausse des prix de la nourriture et de l’énergie… et des niveaux records de suicide, de toxicomanie, de dépression et de violence, les jeunes émergeant comme des rats d’un sous-sol inondé.
Bien sûr, on pourrait raconter une histoire similaire à propos de presque tous les programmes gouvernementaux. Les avantages sont peu nombreux – et toujours dirigés vers quelques groupes privilégiés. Les coûts sont en revanche répartis… presque invisibles, imprévisibles et incalculables.
Hier, nous nous sommes interrogés sur les dommages collatéraux de la croisade la plus agressive de l’histoire – la tentative de contrôler la météo mondiale en réduisant les émissions de carbone.
A ce stade du progrès humain, l’utilisation des combustibles fossiles et le niveau de vie sont quasiment coïncidents. Quand l’un augmente, l’autre augmente aussi. Sur 150 ans, à mesure que les nations ont utilisé plus de pétrole, de gaz et de charbon… elles se sont enrichies. Encore aujourd’hui, les riches utilisent beaucoup plus d’énergie que les pauvres.
La plupart de l’énergie provient du stockage du soleil, sous forme de gaz, de pétrole ou de charbon. Et lorsque vous réduisez votre utilisation de cette énergie, votre niveau de vie diminue également.
Pourrions-nous utiliser moins de combustibles fossiles et continuer à vivre correctement ? Peut-être. Si les prix des combustibles fossiles augmentaient et que ceux des « énergies renouvelables » diminuaient, les gens s’adapteraient. Mais, une économie mondiale entière, qui fait vivre 8 milliards de personnes, peut-elle passer à des sources d’énergie alternatives, sur commande ?
Nous avons vu ce qui s’est passé lors des confinements du Covid, lorsque des industries clés ont été mises hors service temporairement. Que se passe-t-il lorsque vous les fermez définitivement ?
Manque d’oxygène et paralysie
A cet égard, les contrôleurs du climat ont de bonnes nouvelles : grâce à leurs politiques -– verrouillage, sanctions, guerre, tarifs douaniers, impression monétaire, inflation et tentatives des banques centrales pour la contrôler – les économies industrielles du monde montrent des signes de privation d’oxygène.
Même en Suisse. Bloomberg :
« L’inflation suisse atteint son plus haut niveau depuis 29 ans en raison de la guerre en Ukraine et des chaînes d’approvisionnement.
L’inflation en Suisse s’est accélérée au rythme le plus rapide depuis près de trois décennies, atteignant 3,4% en juin.
Ce taux, qui était de 2,9% en mai, est bien supérieur à l’objectif de 2% de la Banque nationale suisse. Sur la base de la mesure harmonisée de l’Union européenne, elle s’est établie à 3,2%, contre 8,6% dans la zone euro environnante. »
Partout dans le monde, les prix sont à la hausse. CNBC :
« L’inflation en Turquie a augmenté de près de 79 % le mois dernier, le taux le plus élevé que le pays ait connu en un quart de siècle. »
Des amis en Argentine rapportent que le taux d’inflation y est désormais supérieur à 70%… et le peso a perdu près d’un tiers de sa valeur – en dollars – au cours du dernier week-end.
Ce n’est pas une coïncidence si, alors que les gouvernements deviennent plus activistes, les économies qu’ils tentent de « gérer » deviennent moins efficaces, moins productives… donnant aux individus moins de ce qu’ils veulent quand ils le veulent. Cela vaut aussi pour les produits de base… comme la nourriture. Al Jazeera rapporte :
« Aux Pays-Bas, les agriculteurs ont bloqué les centres de distribution des supermarchés pour protester contre les nouvelles règles environnementales sur les émissions d’azote qui risquent de mettre un grand nombre d’entre eux en faillite.
Lundi, les pêcheurs ont bloqué les ports en signe de soutien aux agriculteurs. Le blocage a empêché les ferries de se rendre dans presque toutes les îles des Wadden, au large de la côte nord du pays, et a provoqué de longs retards, selon les compagnies maritimes.
L’action avait été annoncée à l’avance, les agriculteurs appelant à ‘paralyser tout le pays’. »
L’Allemagne est également confrontée à la paralysie. Bloomberg :
« Les principales industries allemandes risquent de s’effondrer en raison de la réduction de l’approvisionnement en gaz naturel russe, a averti le principal responsable syndical du pays avant les discussions de crise avec le chancelier Olaf Scholz qui débutent lundi [4 juillet, NDLR].
‘En raison des goulets d’étranglement du gaz, des industries entières risquent de s’effondrer définitivement : l’aluminium, le verre, l’industrie chimique’, a déclaré Yasmin Fahimi, le chef de la Fédération allemande des syndicats (DGB), dans une interview accordée au journal Bild am Sonntag. ‘Un tel effondrement aurait des conséquences massives pour l’ensemble de l’économie et des emplois en Allemagne’. »
Mais au moins, sous la pression, le leader américain reste simplet :
« Les entreprises gérant des stations-service », a tweeté le président Biden, « devraient baisser le prix qu’ils facturent à la pompe. »
L’Association américaine du pétrole et du gaz a répondu :
« Assurez-vous que le stagiaire de la Maison-Blanche qui a posté ce tweet s’inscrive à un cours d’économie pour débutants, au premier semestre universitaire, à l’automne. »
Adaptez-vous… ou fermez-la !
Et donc… le moteur énergétique du monde ralentit. Les aciéries refroidissent… Les voitures restent à la maison. Les camions sont au ralenti. Alléluia… la planète subira moins de dégâts dus au CO2.
Oui, les gens vont souffrir. Mais peut-être que « nous » devrions accepter un niveau de vie inférieur en échange de la libération de notre dépendance aux combustibles fossiles. Comme les confinements du Covid, le programme ne sera probablement guère plus qu’un inconvénient coûteux pour la plupart d’entre nous – des personnes en bonne santé dans des pays riches et en bonne santé.
Quant aux pauvres dans les pays pauvres, Madeleine Albright a peut-être eu la bonne idée. Interrogée sur les quelque 500 000 enfants qui sont morts à cause des sanctions américaines contre l’Irak, elle a répondu que cela « en valait la peine ».
Et peut-être, juste pour cette fois, les autorités nous mèneront-elles, en marchant sur les corps de millions de personnes affamées, vers une terre promise – plus verte, plus pauvre… mais plus « durable », quoi que cela veuille dire.
Attendez, vous dites « le CO2 ne fait pas de mal à la planète » ? Vous dites que les plantes l’aiment et que les rendements agricoles en sont améliorés ? Vous dites « les niveaux de CO2 étaient autrefois beaucoup plus élevés… bien avant la révolution industrielle » ? Vous dites : « Essayer de contrôler la production de CO2 peut faire plus de mal que de bien » ?
Eh bien, vous pouvez vous taire ! C’est de la désinformation !