La Chronique Agora

Crise, krach, effondrement (1/2)

front-running

Le terme « front-running » figure souvent dans la presse financière. Qu’est-ce que ce phénomène et comment affecte-t-il les marchés – et, par conséquent, votre stratégie financière ?

Nous disposons d’un terme qui sonne bien, pour décrire le fait de suivre le troupeau : le momentum.

Dans ce cas de figure, ceux qui achètent et vendent ce que le troupeau achète et vend réalisent un « trade basé sur le momentum », ce qui fait bien plus élégant et professionnel que l’image de gros mammifères courant éperdument en troupeau dans un nuage de poussière et un bruit assourdissant.

Nous avons également une expression qui sonne bien, pour anticiper la direction que prend le troupeau : le front-running. Ainsi, quand le troupeau se précipite sur les actions, ceux qui les achètent juste avant le troupeau « devancent le marché ».

Lorsque la Réserve fédérale annonce qu’elle va fabriquer des milliardaires encore plus riches grâce à de nouvelles mannes financières, ceux qui parient que ces actions ne baisseront jamais, puisque la Fed assure nos arrières, devancent l’institution.

Deux suppositions remarquables sont au cœur du momentum et du front-running : le troupeau du momentum et ceux qui devancent le troupeau fondent leur comportement sur la supposition qu’ils trouveront toujours d’autres gens riches pour leur vendre toutes les actions qu’ils veulent au cours du moment, juste avant une envolée vers de nouveaux plus hauts.

Ont-ils vraiment raison ?

Le front-running et la théorie du plus fou

Comme seuls les gens riches détiennent des actions, on sait que ceux qui en vendent les vendent à d’autres gens riches, et que ceux qui en achètent les achètent à d’autres gens riches.

Ceux qui devancent le marché font donc la supposition suivante : il existe un assez vaste sous-troupeau de gens riches qui – pour une raison ou une autre – ne sont pas assez malins pour devancer le troupeau, et qui sont assez fous pour vendre leurs actions juste avant qu’elles ne doublent.

La deuxième supposition est la suivante : il existe également un assez vaste sous-troupeau de gens riches qui achèteront toutes les actions qu’ils veulent vendre au plus haut, juste avant que la bulle n’éclate et que la valeur desdites actions ne soit divisée par deux.

On peut l’exprimer de différentes façons, mais ce qu’il faut retenir, c’est que le momentum et le front-running ne sont rentables que si vous vendez au plus haut, juste avant que n’éclate la bulle.

Cela a des conséquences importantes, comme nous le verrons demain.

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