La Chronique Agora

La crise économique atteint aussi l'Allemagne

▪ Oui, cher lecteur, les foules commencent à s’énerver. Même en Allemagne :

« Des personnes d’extrême-gauche ciblent spécifiquement les voitures de luxe allemandes, symboles de la richesse et de la puissance du pays, portant le nombre de véhicules brûlés dans la capitale allemande cette année à 138 au moins, plus du double du chiffre enregistré sur l’ensemble de 2010 ».

« L’augmentation du nombre de voitures brûlées en Allemagne coïncide avec l’anarchie qui s’est répandue [il y a quelques jours] en Angleterre. Plus de 1 500 personnes ont été arrêtées, des émeutiers qui pillaient les boutiques, attaquaient les passants et brûlaient des voitures. A Berlin, des militants d’extrême-gauche ciblent précisément les voitures de luxe allemandes, symboles de la richesse du pays et de ses prouesses en matière d’exportations, a déclaré la police ».

« ‘Les incendiaires veulent atteindre ceux qu’ils considèrent comme des ‘grosses pointures’, a déclaré le porte-parole de la police de Berlin, Michael Gassen. Une unité spéciale mène l’enquête sur les incendies en tant que crimes politiques après que la police a reçu des lettres revendiquant ces actes et ridiculisant la mondialisation et la hausse des loyers, a-t-il dit ».

En Angleterre, ils volent des vêtements. Sur le continent, ils brûlent des voitures. Des milliers de Renault et de Citroën ont été réduites en cendres en France ces dernières années. Maintenant, c’est au tour des BMW et des Mercedes outre-Rhin.

▪ Et aux Etats-Unis, que font les zombies ? Volent-ils des survêtements ? Brûlent-ils des voitures ? Ou bien s’inscrivent-ils au Tea Party ? D’abord, il nous faut définir nos termes. C’est une affaire sérieuse. Et les gens commencent à utiliser le terme « zombie » trop librement, ce qui lui fait perdre sa signification. Le pauvre Thomas L. Friedman, par exemple, a réussi à tout mélanger… confondant les zombies dans les rues de Croydon avec Michelle Bachmann et le reste du Tea Party. Tout ce qu’il voit, c’est qu’ils sont tous « en colère ».

En termes économiques, un zombie est un parasite. Il contribue moins à l’économie qu’il n’en retire. Il vit aux dépens des autres.

Quasiment toute profession ou carrière peut être un nid à zombies ; un mécanicien qui escroque ses clients, par exemple, est un zombie… au moins en un sens. Mais plus souvent, les zombies sont créés, alimentés et soutenus par le gouvernement. Les paiements de transfert gouvernementaux créent de véritables armées de zombies. Les renflouages gouvernementaux transforment des secteurs entiers en zombies. Les programmes et les emplois gouvernementaux transforment en sangsues des millions de personnes raisonnablement honnêtes et productives par ailleurs. Un homme qui aurait pu faire un jardinier tout à fait potable, par exemple, se transforme en avocat de la SEC ou en garde de la Homeland Security.

Les politiciens aiment les zombies. Les zombies sont bon marché. Acheter la voix d’un homme financièrement indépendant coûte cher. Et ceux qui gagnent leur argent grâce au travail et à l’esprit d’entreprise sont difficiles à acheter. Mais les votes de zombies ? On en a treize à la douzaine. Il suffit d’augmenter les allocations ; les zombies se bousculeront pour voter pour vous.

Il est relativement facile de transformer les gens en zombies. Et il est relativement facile de les soutenir quand l’économie est en pleine santé et se développe. Mais lorsqu’elle se contracte, on ne peut plus se permettre de donner leur viande aux zombies. Et ensuite ?

Ensuite, attention. Les zombies se soulèvent.

L’Allemagne était la success story européenne. Jusqu’à la semaine dernière. Les derniers chiffres montrent que l’économie allemande a cessé de se développer. En fait, elle est même derrière le reste de l’Europe… qui croîtrait à un taux très bas.

Des amis à Berlin nous disent que les jeunes se sont habitués à vivre de subventions. Le chômage des jeunes est élevé. Tout le monde veut gagner de l’argent de la manière la plus simple possible. Même de jeunes diplômés découvrent qu’ils peuvent mieux vivre en acceptant les allocations gouvernementales qu’en occupant un poste normal.

Que feront-ils quand les chèques cesseront d’arriver ? La prudence est de mise.

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