La Chronique Agora

Crise de la dette : même combat pour la Grèce et la Hongrie ?

▪ France, FESF, Société Générale… les dégradations s’accumulent dans la Zone euro depuis quelques jours. Mais si S&P essayait d’envoyer un message, personne ne l’a écouté.

Les rendements des obligations européennes ont chuté. Les indices des actions européennes se sont stabilisés, et la plupart ont même connu une hausse.

Si l’on veut trouver le point vulnérable de l’Europe du 21e siècle, nul besoin de chercher plus loin que la Hongrie. Le pays fait partie de l’Union européenne mais n’en a pas encore adopté la monnaie.

Le parti au pouvoir — élu en 2010 avec une majorité des deux tiers — en a eu tout simplement assez des directives de Bruxelles et de Washington. A tel point que l’Union européenne menace de poursuivre en justice le pays.

Comme l’explique Daniel McAdams, conseiller en politique étrangère du républicain Ron Paul, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a, entre autres « péchés », « … profité de son mandat pour amener la banque centrale hongroise sous la surveillance de responsables élus, plutôt que de la laisser sous le contrôle de bureaucrates grassement payés qui, le plus souvent, obéissent aux ordres de leurs homologues étrangers aux dépens de ceux qui paient leurs salaires ».

« Il ne s’agit pas réellement d’un mouvement pour ‘en finir avec la Fed’ en Hongrie mais on pourrait certainement voir cela comme une tentative de réduire le pouvoir apparemment sans limites d’un Ben Bernanke hongrois non élu ».

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L’Etat-Providence a signé son propre arrêt de mort ! A présent, c’est chacun pour soi

Mais dans cette nouvelle donne, une poignée de Français pourrait être jusqu’à quatre fois plus riche d’ici deux ans.

Comment en faire partie ? Il suffit de suivre le guide

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Mais Orban a ses limites : avec la hausse des rendements obligataires hongrois, Moody’s qui a abaissé la dette du pays au rang d’investissement spéculatif, et avec un forint qui a chuté de 15%, il a envoyé un émissaire à Washington il y a quelques jours pour quêter du secours auprès du Fonds monétaire international. Il devra peut-être se plier à la loi de la banque centrale pour obtenir cette aide… et pour éviter l’action en justice dont le menace l’Union européenne.

Entre-temps, « le prix d’un sauvetage des créditeurs de la Hongrie », écrit McAdams, « sera un nouveau programme d’austérité pour sa population. Il semble que le gouvernement est pris de panique et acceptera tout pourvu que le FMI l’aide. Mais les responsables politiques feraient bien de jeter un regard sur la Grèce, où la ‘réforme’ du FMI produit ses résultats habituels ».

Pourquoi la population actuelle devrait-elle être pressée comme un citron pour rembourser les emprunts colossaux contractés par le régime communiste dans les années 1970 et 1980 ?

Bill Bonner a expliqué maintes fois pourquoi la Grèce devrait faire défaut et aller à la faillite avec dignité. Il pourrait également écrire cela à propos de la Hongrie.

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