L’emploi… les ventes de maisons… les dernières nouvelles confirment qu’il n’y a pas de véritable reprise. Et l’Associated Press nous apprend que "le taux de chômage [américain], actuellement à 9,5%, pourrait grimper d’ici la fin de l’année".
"’L’économie va se traîner durant les prochains mois’, déclare Gus Faucher, économiste chez Moody’s Analytics. Il y a même une chance sur trois de la voir retomber dans la récession, a-t-il dit. De plus, l’impact du programme de relance gouvernemental de 862 milliards de dollars s’amoindrit".
"Le secteur privé doit donc prendre le relais. Mais les entreprises réduisent leurs dépenses en matière de machines, d’ordinateurs et de logiciels, selon un rapport gouvernemental publié [la semaine dernière]. Et le secteur de l’immobilier ralentit à nouveau suite à l’expiration en avril d’un crédit d’impôt très populaire pour les acheteurs immobiliers".
"Ce que nous constatons, c’est que le transfert vers le secteur privé ne semble pas aussi robuste que nous l’avions d’abord espéré", déclare Ben Herzon, économiste chez Macroeconomic Advisors.
Un transfert ? Quelle imagination !
Comme si les secteurs privé et public faisaient une course de relais… coopérant pour rendre nos vis plus riches et meilleurs… en se basant sur un plan développé par les entraîneurs de la Réserve fédérale !
Flash info : ce n’est pas ainsi que ça fonctionne.
"Très bien, puisque si vous êtes aussi intelligent, comment est-ce que ça marche ?"
Excellente question, merci de l’avoir posée.
Dans le monde réel, l’économie commet en permanence des erreurs… et les corrige en permanence. Elle commet des erreurs… et les corrige.
Par ailleurs, les marchés découvrent en permanence la valeur des choses. Ils estiment combien vaut une chose, puis les conditions évoluent… et ils changent d’avis.
Parfois, l’économie fait une grosse erreur — surtout lorsque la Fed lui donne un mauvais signal. Et parfois, les marchés changent radicalement d’avis.
Les investisseurs n’aiment pas trop quand l’économie et les marchés passent à la baisse. Ils ont alors l’air de crétins… ce qu’ils sont, en général. Les chefs d’entreprise n’apprécient guère, eux non plus. Les ventes en baisse et les faillites les font passer pour des incompétents et réduisent leurs salaires. L’individu moyen n’aime pas parce qu’il perd son emploi… et parfois son épargne. Et les politiciens n’aiment pas parce qu’ils font semblant de contrôler la situation ; lorsque les choses semblent mal tourner, les électeurs leur font porter le chapeau.
Si bien que les politiciens — avec leurs laquais bureaucrates et leurs sbires économistes — agissent. Ils font quelque chose ! Les éditorialistes et les commentateurs télévisés débattent pour savoir si les politiciens font ce qu’il faut ou pas… s’ils en font trop ou pas assez… trop tôt ou trop tard. Mais en réalité, tout ce qu’ils feront sera nocif — sauf s’ils se contentent d’éliminer une de leurs "améliorations" mises en place auparavant.