La Chronique Agora

Copenhague, la Bourse et les énergies renouvelables


▪ La soeur de votre correspondante était à Copenhague ces derniers jours, travaillant dans le cadre du contre-sommet organisé en réponse aux manifestations officielles. Entre pandas à bicyclette (!), indépendantistes bretons et black blocs, l’ambiance semblait sinon plus productive, du moins plus pittoresque que dans les réunions des divers ministres, experts et autres solennels envoyés.

Comme le disait Bill Bonner il y a quelques jours, le réchauffement climatique présente beaucoup de similitudes avec la crise boursière :

"Personne ne peut prouver grand-chose en ce qui concerne le climat terrestre. On ne peut pas faire d’expérience contrôlée. Tout ce qu’on a, ce sont des réflexions et des conjectures", expliquait-il. "Les marchés sont similaires. Personne ne sait vraiment pourquoi les choses se produisent. Mais nous savons que les humains jouent un rôle central dans le comportement des marchés, et que ce qu’ils pensent est important. Voilà pourquoi on ne peut pas mesurer le risque en observant le comportement passé. Les investisseurs ne pensaient pas les mêmes choses, à l’époque".

"Dans les années 90, les investisseurs ont commencé à penser que les actions surperformaient toujours les obligations, et que le marché boursier américain était le pari le plus sûr et le plus solide de la planète. Ils accordaient donc une confiance quasi illimitée à Wall Street, aux actions et à l’avenir. Les titres ont grimpé en flèche. Et que s’est-il passé ensuite ? Au cours de la décennie qui a suivi, les actions américaines ont sous-performé les obligations et se sont révélées être le marché boursier aux pires performances du monde."

▪ Voilà qui est dit. Mais revenons à Copenhague quelques instants. Le Monde titrait hier matin : "Climat : vers une simple déclaration politique ?". En d’autres termes : "Tout ça pour ça ?"

Ce ne serait pas la première fois qu’un montagne accouche d’une souris, notez bien… mais Ingrid Labuzan soulevait dans la lettre Défis & Profits une autre question légèrement plus délicate que les négociations politiques :

"C’est un article du New York Times, qui date déjà de quelques mois, qui a retenu mon attention. Il souligne en effet que, sans eau, nombre de ces projets pourraient rester lettre morte".

"Certaines énergies renouvelables peuvent s’avérer très gourmandes en eau, ce qui est par exemple le cas de certaines installations solaires (d’ailleurs, si le thème du solaire vous intéresse, sachez que notre équipe  lance prochainement un grand rapport spécial consacré à l’investissement dans le solaire ; donc restez à l’écoute !)."

Mais ne désespérons pas. Ingrid note en effet que "comme le souligne l’article, les énergies renouvelables moins accessibles en termes de prix s’avèrent moins gourmandes en eau, tandis que celles moins chères sur le papier en sont de grosses consommatrices. Cette donnée pourrait rééquilibrer les intérêts entre les diverses énergies vertes. Et pourrait également avoir des effets positifs en termes de recherche : certains scientifiques de Californie s’appliquent ainsi à mettre au point des technologies solaires moins dépendantes de l’eau".

"Le conflit entre énergies renouvelables et eau est loin d’être résolu et il est même passé sous silence à l’heure où il faut fourbir ses armes pour convaincre les pays de faire des efforts en termes de réduction de gaz à effets de serre. Toutefois, il pourrait à terme avoir des conséquences positives, en matière de recherche donc, et de diversification des énergies renouvelables. Je vous en dirai plus en 2010 sur celles-ci."
[NDLR : Les recommandations de Défis & Profits ont permis de dénouer cette semaine trois positions sur des gains respectifs de 66%, 23% et 128% de gains : ne manquez pas les prochaines opportunités ! ]

Meilleures salutations,

Françoise Garteiser
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