Par Simone Wapler (*)
L’indice BIOX, lancé en juin 2006, représente les dix plus grandes entreprises cotées du secteur de la bioénergie.
Le BIOX : fruit du travail des Suisses…
La sélection des entreprises est faite par le groupe SAM (acronyme de Sustainable Asset Management). Cette société suisse se spécialise depuis 1995 dans l’investissement durable. Elle évalue et note des entreprises pour le compte d’investisseurs institutionnels et gère ses propres fonds.
… et de la société Dow Jones
Le BIOX est coté en temps réel par la société Dow Jones Indexes. La pondération des entreprises est révisée trimestriellement. La composition de l’indice est revue deux fois par an. L’introduction dans le Biox d’une entreprise est décidée par le SAM au vu de sa capitalisation boursière, de sa liquidité et de sa représentativité.
Un indice qui tourne…
La gestion est relativement dynamique : en moins d’un an le BIOX est passé de neuf à 10 entreprises, avec deux entreprises sortantes (SüdZucker AG-Allemagne et Biopetrol Industries – Suisse) et trois entrantes (Cosan SA, Verbio et Crop Energies).
Les Etats-Unis et l’Allemagne en pole position
Le poids lourd Archers Daniel Midland pèse plus de 18 milliards d’euros tandis que Xethanol Corp ne capitalise que 70 millions d’euros.
La répartition géographique laisse une part dominante aux Etats-Unis (75%), l’Allemagne venant en seconde position. Le Brésil et l’Australie sont très minoritaires.
L’éthanol à l’honneur
Enfin, l’éthanol est largement prépondérant sur le biofuel, ce qui correspond bien au panorama mondial de ce secteur encore émergent.
Le très beau parcours de l’indice Biox
Le World Bioenergy Index ou Biox cote actuellement un peu moins de 700 $. Il a donc presque doublé depuis le début de 2004. Il n’a toutefois pas encore rattrapé son sommet de 2006 à 863 $ qui a coïncidé avec la flambée du pétrole à 80 $ le baril.
Le retour actuel du brut sur le devant de la scène certainement doper notre Biox. Affaire à suivre…
Meilleures salutations,
Simone Wapler
Pour la Chronique Agora
(*) Analyste, journaliste et ingénieur de formation, Simone Wapler a déjà contribué à des publications telles que Le Point, Enjeux les Echos, Chart’s… Spécialisée dans les valeurs technologiques et industrielles, elle est analyste en chef de L’Investisseur Or et Matières, et se penche aussi sur les ressources naturelles dans L’Edito Matières Premières.