▪ Nous lisons le courrier de nos lecteurs tous les jours. Nous ne pouvons pas répondre à tout le monde… mais nous y réfléchissons.
Nous avons reçu deux lettres intéressantes, récemment. La première venait d’une femme qui a été injustement traitée lors d’un divorce et lutte désormais pour se tenir à flot financièrement. L’autre provenait d’un homme, lui aussi sortant d’un divorce. Il a lutté pendant des années avec les pensions alimentaires, les frais pour les enfants et les dépenses courantes… avant d’abandonner et de se retrouver sous l’eau.
Nous allons y revenir dans une minute. D’abord, intéressons-nous à l’investissement, où les enjeux sont moins importants. Le pire qui puisse arriver, c’est perdre. Et les règles du jeu sont bien plus simples.
Le Dow a reperdu du terrain. Des « inquiétudes sur la croissance » seraient en cause. Bien entendu, personne ne sait exactement pourquoi les investisseurs achètent — ou vendent. Cela n’a d’ailleurs pas beaucoup d’importance. Lorsque les actions dépassent le sommet, les investisseurs trouvent toujours une raison de vendre — toujours. Et s’ils cherchent une raison actuellement, ils n’ont pas besoin d’aller bien loin. Les valeurs américaines sont proches de sommets record. A de tels niveaux, tout doit bien aller — avec de la croissance, de la stabilité et de la prospérité.
| Quand la dette est si élevée, les choses ont tendance à mal tourner |
Ce n’est pas impossible, mais ça ne semble pas un bon pari. Les niveaux de dette atteignent également des records. Quand la dette est si élevée, les choses ont tendance à mal tourner. De nombreux investissements et spéculations — financés par la dette — ne tournent pas comme prévu. Les débiteurs ne peuvent pas payer. Les créditeurs paniquent. Et les investisseurs — dont les prix des actifs chutent — se ruent vers la sortie.
Ne vous attendez pas à ce que l’industrie financière partage ce point de vue. Jim Cramer était à la télévision cette semaine pour pousser les investisseurs à « saisir ces opportunités de gains ». Et sur Bloomberg, un article disait aux investisseurs de se méfier des sentiments baissiers.
Notre conseil à nous ? Méfiez-vous des sentiments haussiers.
Les rédacteurs de lettres financières sont comme tout le monde. Parfois ils ont raison. Parfois ils ont tort. Ils ont tendance à être bien plus pessimistes que Wall Street parce qu’ils ne vendent pas d’actions et d’obligations ; ils vendent des conseils. Ils savent que les actions peuvent baisser aussi bien que grimper. Ils savent également que, euro pour euro, les pertes sont plus douloureuses que les gains ne sont agréables.
Sur la période 1963-2015, cependant, peu de gens réalisaient ce qui qui se passait. Dans les faits, le marché boursier avait le vent en poupe — une gigantesque bourrasque soufflée par la Fed et les autres banques centrales. Les autorités ont changé le système monétaire en 1968/71. Peu de rédacteurs, ou qui que ce soit d’autre, ont compris ce que ça signifiait ; cette fois, c’était vraiment différent. Les actions ont cessé de faire des montagnes russes comme par le passé. Elles ont surtout grimpé — particulièrement après 1982.
Mais les performances passées ne garantissent pas les performances futures, comme le rappelle l’AMF. Cette fois-ci, les rédacteurs grognons, moroses, dépassés, souvent ruinés, pourraient avoir raison !
▪ Mais revenons à notre courrier
Les problèmes de famille sont généralement plus importants pour votre bien-être, votre bonheur et même votre sécurité financière que les « problèmes d’argent » eux-mêmes. Ils se ressemblent toutefois. Dans les deux cas, le succès dépend des habitudes, des personnalités et de la chance. La vertu rapporte… Pas toujours, mais souvent. La fidélité. L’humilité. La générosité. La constance. Le travail.
Même si ça ne fonctionne pas ainsi, mieux probablement croire que c’est le cas. Ainsi, au moins, quand les choses tournent mal, ce n’est pas de votre faute.
| Si vous en êtes tout au début de votre construction de patrimoine, voici un conseil à un million de dollars |
Lorsque nous lisons les courriers de gens ayant peu d’argent, nous voulons les aider. Bien entendu, nous ne pouvons pas faire de recommandations personnalisées. Mais nous avons un conseil d’ensemble pour quiconque se trouve dans cette situation. Si vous en êtes tout au début de votre construction de patrimoine, voici un conseil à un million de dollars que nous vous donnons gratuitement :
Faites simple ; faites bon marché. Et persévérez.
Nous vendons de la recherche, des analyses et des conseils financiers. Nos équipes travaillent dur pour rendre le tout aussi attractif que possible. Mais lorsque vous n’avez pas beaucoup d’argent à investir, un service de trading ultra-cher ne vous aidera probablement pas.
Nous ne sommes pas en train de dire que les systèmes sophistiqués ne fonctionnent pas. Bien utilisés, au bon moment, ils peuvent fonctionner spectaculairement bien. Mais les repérer prend du temps et des connaissances. Un amateur se trouvera probablement à court d’argent avant d’avoir pu trouver un programme de trading cher qui le rende riche.
Les connaissances de base pour construire la richesse sont si simples qu’elles méritent à peine d’être mentionnées. Mais tout comme construire une famille, elles prennent du temps — souvent toute une vie. Dépensez moins que vous ne gagnez. Epargnez votre argent. Investissez-le prudemment dans les placements les plus sûrs que vous puissiez trouvez. Lorsque vous avez un peu d’argent, alors — et alors seulement — vous pouvez vous permettre de dépenser pour améliorer votre style de vie et trouver des outils d’investissement plus sophistiqués.
Faites ça pendant 20… 30… 40 ans… Puis dites-nous comment ça s’est passé.
Vous n’avez pas 40 ans à y consacrer ? Ni même 20 ?
Hmmm… A suivre !