Quand est-ce qu’un indice n’est pas un indice ?
Prenons par exemple le S&P 500…
Il s’agit d’un indice « pondéré par la capitalisation ». Autrement dit, il alloue plus de poids aux entreprises qui ont le plus de valeur (les entreprises ayant la plus importante « capitalisation boursière »).
Actuellement, les cinq premiers titres parmi les 500 qui constituent le S&P 500 – Apple, Alphabet (société mère de Google), Microsoft, Facebook et Amazon.com – pèsent pour 13% de l’indice.
Cela signifie que la performance de ces cinq entreprises a un effet énorme sur la performance du S&P 500. Si elles performent bien, l’indice aura tendance à bien performer aussi et vice versa.
Mais la pondération par la capitalisation n’est pas la seule façon d’élaborer un indice.
Une alternative simple est de pondérer chacune des 500 actions du S&P 500 de manière égale.
Cela signifie que les titres plus petits, moins populaires – et moins chers – ont une plus grande influence sur la performance globale de l’indice que dans un indice pondéré par la capitalisation.
Cette stratégie s’est révélée gagnante.
Ainsi, le gestionnaire de fonds Guggenheim Investments a lancé son ETF « S&P 500 Equal Weight » (RSP) en 2003.
Comme vous pouvez le voir sur le graphique, ce S&P 500 équipondéré a depuis gagné 258% contre 162% pour le S&P 500 pondéré par la capitalisation. Il a donc battu son indice de référence…
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