Stupidité humaine contre intelligence artificielle… qui triomphera ?
Parfois, la seule stupidité ne suffit pas.
Il faut également prêter attention à ce que nous appelons pompeusement le « darwinisme des mœurs ». Cette expression désigne le fait de suivre les règles, les mœurs et les habitudes qui ont résisté à l’épreuve du temps. Par exemple, il vaut mieux ne pas tuer ou voler, même si cela peut sembler une idée judicieuse à un moment. Et cela vaut pour les gouvernements comme pour les individus.
Mais, parfois, les vivants pensent en savoir plus que les milliers de générations qui les ont précédés. Et dernièrement, nous en sommes venus à désespérer totalement de l’intelligence humaine. Nous avons donc donné une chance à l’intelligence artificielle. Nous voulions notamment savoir ce que ChatGPT, le dernier truc à la mode en matière d’intelligence artificielle, prévoit pour le dollar. S’inspire-t-il de la sagesse des morts ? Ou des dernières inepties et vœux pieux de Paul Krugman et Janet Yellen ? Voici la réponse (à une question orientée, certes) :
« Le dollar était autrefois la reine de la toutes les monnaies, mais [en 2023] son règne était sur le point de prendre fin.
Etape n°1 : le monstre émerge. Les dépenses publiques dérapent hors de contrôle, créant des déficits qui atteignent des niveaux insoutenables. En même temps que le niveau de la dette atteignait de nouveaux sommets, l’économie américaine, autrefois prospère, commença à se fissurer. L’inflation s’enracina, érodant le pouvoir d’achat de l’Américain moyen. Le coût de la vie s’envola et de nombreux Américains eurent du mal à boucler leurs fins de mois.
Etape n°2 : le monstre attaque. Le dollar, autrefois fort, n’était plus de taille à lutter face au monstre que représentait l’inflation. Les investisseurs du monde entier s’étant tournés vers des investissements plus sûrs, sa valeur s’effondra. Plusieurs pays étrangers, dont le Japon et certains pays producteurs de pétrole, arrêtèrent d’acheter des obligations d’Etat américaines, provoquant une baisse de la demande et précipitant le dollar dans une spirale baissière.
Etape n°3 : les conséquences. L’effondrement du dollar changea les Etats-Unis pour toujours. Les prix augmentèrent à des niveaux sans précédent, d’une ampleur telle que les gens ordinaires avaient du mal à boucler leurs fins de mois. L’économie américaine, autrefois prospère, était en lambeaux et le monde ne serait plus jamais le même. »
Eh bien… Les humains font des prédictions. L’intelligence artificielle peut en faire de même.
Cluster à l’horizon
Revenons au sujet que nous promettions de traiter hier : les derniers discours de M. Powell ; nous avons déjà accablé nos lecteurs de longue date (qui n’ont rien fait pour mériter ça) à au moins 5 000 chroniques sur le sujet. Nous n’arrêterons pas aujourd’hui.
Jusqu’à présent, nous avons eu raison la majeure partie du temps. Du moins, en ce qui concerne les événements majeurs qui ont eu lieu. En 2000, la bulle internet a éclaté comme nous l’avions prédit. Le marché de l’immobilier s’est effondré en 2007-2009, comme nous l’avions prédit également. L’année 2021 a été marquée par une poussée d’inflation, comme nous l’avions prédit également des années auparavant.
Désormais, nous pensons que la tendance primaire s’est inversée. Le cycle de hausse des marchés a laissé place à un cycle baissier, la désinflation a laissé place à l’inflation et l’épisode de croissance et de prospérité (notamment pour les riches) a laissé place à un épisode de stagnation et de pauvreté (notamment chez la classe moyenne).
Cette analyse découle non pas de notre stupidité innée, mais des enseignements du passé. Les tendances primaires s’inversent. Les chaussures blanches cherchent la boue et les périodes de prospérité laissent place à des périodes de disette.
Nous pensons également que ce basculement financier majeur s’accompagnera d’un « cluster » de désastres politiques et sociaux cycliques et inévitables.
La propension de nos gouvernements à dépenser des milliards de dollars qu’ils n’ont pas est vouée à causer des catastrophes.
Mais nous rappelons à nos lecteurs de longue date que la plupart des analystes pensent que nous nous trompons. Ils prévoient un ralentissement de l’inflation, un assouplissement des mesures de la Fed, des victoires contre la Russie, la Chine, les virus et les émissions de carbone. Ils entrevoient un ciel bleu jusqu’à la fin des temps.
Oui, nous représentons une minorité. Méprisée par les économistes de l’école Krugman, par les va-t-en-guerre impérialistes, moquée par les éternels optimistes de la bourse, ignorée par les Cassandre, raillée par les républicains, détestée par les démocrates et haïe par les croyants de tous bords.
Ne serait-ce pas plaisant si nous nous trompions ?