La Chronique Agora

Cette nouvelle technologie est loin d’avoir atteint ses limites

▪ On dit parfois que les retours sur investissements des grandes compagnies pharmaceutiques diminuent dans le domaine de la recherche et le développement contre le cancer. Selon elles, les techniques de découverte traditionnelles de médicaments ont déjà mené les travaux qui pouvaient l’être aisément. Les cellules cancéreuses sont pernicieuses et rusées, capables de muter rapidement pour résister à nos meilleures thérapies disponibles.

Cependant, la révolution que représente notre compréhension du génome et du protéome ouvre de nouveaux horizons vers une victoire sur cet ennemi qu’est le cancer…

Ces technologies se développent et commencent enfin à atteindre le coeur du problème. Une dizaine d’années voire plus peuvent se passer entre le laboratoire de recherches et le cabinet de l’oncologue mais nous commençons à récolter les fruits de ce labeur sous la forme de nouvelles thérapies.

Pour ma part, j’aime à considérer ces entreprises biotechnologiques pré-commerciales comme des machines à découvrir des médicaments. Elles offrent un avantage concurrentiel lorsqu’il s’agit de découvrir et de concevoir les thérapies nouvelle génération.

Bien que dernièrement, ce soit les avancées dans le domaine de la modélisation informatique ou bioinformatique qui ont retenu les gros titres dans le domaine de la découverte de médicaments, tous les futurs médicaments doivent obligatoirement être contrôlés in vivo, c’est-à-dire dans des organismes vivants.

Un processus de découverte de haute qualité basé sur l’informatique est un avantage énorme lorsqu’il s’agit de contrôler des millions de combinaisons potentielles. Néanmoins, avant de passer aux tests cliniques sur l’homme, la pertinence de ces combinaisons doit d’abord être vérifiée sur les animaux.

Il y a les considérations éthiques évidentes concernant les tests sur l’homme que la FDA (Food and Drug Administration) aide à faire respecter. Toutefois, le coût élevé des tests sur l’homme, prohibitif, exige qu’un composé candidat soit scrupuleusement vérifié avant de lancer des tests cliniques onéreux. Les chercheurs doivent « vérifier leurs travaux » aussi rigoureusement que possible avant de prendre ces risques.

▪ Quand l’ancienne technologie a des limites
Les techniques traditionnelles de découverte de médicaments contre le cancer utilisent l’implantation de tumeurs dans des expériences sur animaux pour tester des combinaisons potentielles. Cependant, ces implantations de cellules cancéreuses, appelées xénogreffes, ne sont pas adaptées à un milieu in vivo. Elles sont généralement élevées dans une culture et sont donc adaptées à cet environnement.

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A cet égard, elles ne sont pas vraiment représentatives d’une tumeur « dans la vraie vie », qui se développe à partir d’une cellule mutée dans un organisme vivant. C’est pourquoi, dans leur pêche à la formule gagnante, les chercheurs ne ramènent la plupart du temps pas grand-chose dans leur filet — depuis qu’elle existe, la technologie in vivo a donné beaucoup de faux positifs.

Une plate-forme est conçue pour améliorer les limites de la technologie existante. Elle est construite sur la révolution de la génomique qui a permis aux chercheurs de repérer les mutations génétiques spécifiques aux cellules cancéreuses afin de les cibler.

En outre, les avancées en génie génétique permettent à présent aux chercheurs de mettre au point des lignées cellulaires personnalisées qui présentent les mêmes cibles moléculaires que les cancers qu’ils visent à guérir.

On utilise les cellules souches de souris dans lesquelles les mutations génétiques responsables du cancer sont insérées. Ces cellules souches sont ensuite injectées dans des embryons de souris en même temps que des cellules saines. Ces embryons chimériques sont ensuite implantés dans les souris, créant ainsi une série de modèles d’animaux sur-mesure qui développent des cancers exprimant les mêmes cibles cancérigènes que celles visées par les chercheurs.

Contrairement aux xénogreffes, ces tumeurs ressemblent plus à celles qui se développent dans la vraie vie, puisqu’elles se forment spontanément dans le corps. Les interactions normales des tumeurs avec les tissus environnants sont préservées.

Ce n’est pas tout. Elles expriment également une variation génétique qui ressemble plus à ce qui existe dans les tumeurs qui se forment naturellement chez les êtres humains.

La variation génétique rendant avec plus de précision ce qui se passe dans le monde réel, elle aide à identifier pourquoi certaines tumeurs d’un type spécifique de cancer réagissent à une thérapie alors que ce n’est pas le cas pour d’autres…

Ceci est important, puisque la résistance à la thérapie peut varier grandement d’un patient à un autre, même si le cancer est du même type.

Les entreprises qui travaillent sur de nouvelles façons de découvrir des composés pharmaceutiques garderont leur avantage concurrentiel. La dilution est généralement le problème de l’investissement dans des compagnies biotech pré-commerciales. Pas encore rentables, elles ont besoin de lever des fonds pour continuer à financer leurs travaux.

Toutefois, avant de placer votre argent dans une petite compagnie biotech pré-commerciale, vous devez vous assurer qu’elle a quelque chose que personne d’autre n’offre.

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