La Chronique Agora

C'est la rentrée !

** Que s’est-il passé en notre absence ? Pas grand’chose sur les marchés actions, si l’on en juge par le niveau du CAC 40 : il clôturait vendredi à 4 453,62 points, soit une hausse de 0,74% sur la séance. Lorsque j’ai mis le point final à ma Chronique du week-end, le 2 août, l’indice national était à 4 390 points…

Sur les marchés matières premières, par contre, ça roule et ça tangue, comme le confiait Isabelle Mouilleseaux dans L’Edito Matières Premières il y a une dizaine de jours : "toutes les matières sont dans le rouge. Pétrole, gaz, métaux précieux, métaux de base, grains, tout y passe. Pas une matière pour rattraper l’autre ! […] Le rebond accéléré des marchés actions et le retour du goût des investisseurs pour le risque n’en fini pas de drainer les capitaux hors des marchés matières, vers les marchés actions".

C’est vrai qu’avec un pétrole à 113,77 $ (WTI New York) vendredi soir et une once d’or qui cotait 795 $ à Londres ce matin (selon notre partenaire BullionVault)… il y a de quoi nourrir quelques doutes quant à la future santé des commodities. Mais pas d’inquiétude, cependant : "si vous me lisez régulièrement", poursuit Isabelle, "vous connaissez déjà mon opinion sur les marchés actions. Je pense que nous assistons actuellement à un rebond au sein d’un grand marché baissier. Etant cohérente, j’aurais tendance à dire que le marché des matières subit en ce moment une consolidation dans un marché haussier".

Jim Rogers est bien de cet avis, comme vous le constaterez ci-dessous — et continue de recommander les ressources naturelles à qui veut l’entendre.

L’élan des matières premières — et, partant, des pays émergents, qui en sont grands consommateurs — suffira-t-il à surmonter les orages qui menacent ? Parce que si l’on en juge par les fondamentaux, la croissance économique risque de connaître un sérieux ralentissement dans les mois qui viennent : après la France, qui annonçait récemment un recul de 0,3% du PIB au deuxième trimestre, c’était ce matin au tour de la Grande-Bretagne de faire part de mauvaises nouvelles.

Selon un rapport de la Chambre de commerce britannique cité dans La Tribune, "l’économie du Royaume-Uni va basculer dans la récession […] dans les six à neuf prochains mois. Avec un nombre des chômeurs en hausse de près de 300 000 dans les deux à trois ans à venir et qui approchera voire dépassera les deux millions. La croissance est tombée à 2,3% sur un an au premier trimestre, au plus bas depuis trois ans".

** Il faudra tout le talent de prestidigitateur des autorités monétaires et économiques pour faire passer des nouvelles si amères… mais on peut également faire confiance aux marchés pour faire leur miel du moindre frémissement encourageant.

La journée de vendredi a d’ailleurs été exemplaire à cet égard. Les marchés ont ouvert dans l’expectative, pour ensuite se reprendre lors de la publication d’une série de statistiques américaines en ligne avec les attentes.

C’est ainsi que l’activité manufacturière dans la région de New York telle que mesurée par la Fed est ressortie en hausse à 2,8 pour août contre -4,4 prévus… les entrées nettes de capitaux aux Etats-Unis ont nettement augmenté, passant de 12,3 milliards de dollars en juin à 51,1 milliards le mois dernier… la production industrielle US a grimpé de 0,2% en juillet… et enfin, l’indice préliminaire de confiance du consommateur de l’Université du Michigan montre des signes de rétablissement, à 61,7 points.

Tout cela a permis aux indices américains de terminer la semaine sur des performances relativement correctes : le Dow Jones a grimpé de 0,38% sur la journée de vendredi, clôturant à 11 660 points, tandis que le Nasdaq limitait la casse à 0,05% de perdu sur la séance, à 2 453 points. Enfin, le S&P 500 grimpait de 0,41%, à 1 298 points.

** Je terminerai en vous disant que Philippe Béchade est absent cette semaine — c’est donc moi qui vous accompagnerai tous les jours à la découverte des marchés et de leurs tribulations… mais pas d’inquiétude : Philippe sera de retour, fidèle au poste, dès le 25 août.

Françoise Garteiser,
Paris

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