Comment les élites gouvernent le monde n’importe comment, et enchaînent les petits mensonges subtils…
Petit avertissement : la Fed a commencé fin mai à dégonfler son bilan. Cela signifie qu’elle n’achète plus d’obligations. Marketwatch :
« Pour faire court, le ‘resserrement quantitatif’ est l’opposé de ‘l’assouplissement quantitatif’. Cela consiste à réduire la masse monétaire en circulation dans l’économie. Ce processus est censé pousser à la hausse les taux réels ajustés en fonction de l’inflation, ce qui rend les actions un peu moins intéressantes. Cela devrait également pousser à la hausse la prime de terme des obligations du Trésor, c’est-à-dire que la rémunération que les investisseurs perçoivent en échange du risque de taux d’intérêt qu’ils acceptent d’assumer tout au long de la vie d’une obligation. »
C’est la politique d’assouplissement quantitatif de la Fed qui a fait gonfler son bilan et a fait flamber les cours des actions. Mon collègue Tom Dyson pense que le resserrement quantitatif (pas les hausses de taux au rabais de la Fed) sonnera la fin de l’orgie.
Les fêtards de Wall Street connaîtront des jours difficiles et certains termineront dans le fossé sur le bord de la route.
Mais reprenons là où nous en étions hier.
Vous vouliez savoir comment une loi peut jouer contre le peuple, n’est-ce pas ? Vous vous êtes peut-être demandé en quoi cela était important.
La philosophie politique ne nous intéresse pas. Nous nous contentons de démêler les fils pour savoir ce qui nous attend. Un par un. Progressivement. Jusqu’à révéler le tableau dans son ensemble.
Décret et boniments
Nous avons appris que le gouvernement envisageait une nouvelle « loi », qui regrouperait un ensemble de réglementations, d’édits et de proclamations. Reuters :
« Le gouvernement de Joe Biden a annoncé une enveloppe de plus de 2,1 Mds$ pour consolider certains pans fragiles de la chaîne d’approvisionnement en produits alimentaires qui ont été révélés durant la pandémie de Covid-19 et suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le secrétaire à l’Agriculture Tom Vilsack a dévoilé le nouveau plan d’investissement visant à renforcer la compétition dans le secteur de la transformation et de la distribution des aliments, à améliorer l’accès aux produits alimentaires sains et à étendre les marchés pour les agriculteurs lors d’un discours qu’il prononcera à l’université de Georgetown. »
Traduction : M. Vilsack, qui dirige un département de l’Agriculture qui ne produit pas de céréales, pas de lait, et ne cultive aucune terre agricole, va prendre 2,1 Mds$ dans la poche des gens qui produisent des céréales, du lait et qui cultivent des terres agricoles pour le redistribuer à ses amis, ses clients préférés, les projets qui lui tiennent à cœur et à d’autres initiés ayant subi des pressions et un lavage de cerveau. Résultat : les agriculteurs et le peuple vont s’appauvrir et auront moins d’argent pour acheter des produits alimentaires.
C’est ainsi que les élites au pouvoir dirigent : par décret et boniments. C’est la raison pour laquelle leurs nouvelles lois desservent quasiment toujours les gens qu’elles sont censées servir. Contrairement à la règle de consensus qui régit la circulation routière, les nouvelles lois n’aident pas les gens à atteindre leurs objectifs. Elles les obligent à prendre des chemins différents.
Notre conclusion est la suivante : la caste au pouvoir, dirigée par les 0,001% les plus riches qui se rassemblent à Davos, en Suisse, s’apparente à un groupe ayant hérité d’une fortune colossale et qui n’a pas la moindre idée de la façon dont la monnaie a été créée.
Rien anticipé
Il suffit de regarder les dirigeants américains. La plupart ont passé toute leur vie dans le monde politique. Leur bêtise dépasse l’entendement et confine à la fois au sublime et au miracle. Janet Yellen n’avait pas anticipé la hausse des prix, alors même qu’elle est titulaire d’un doctorat en économie. Elle pensait que l’inflation était trop faible. Comment est-ce possible ?
Les sanctions du président contre la Russie sapent le système financier mondial, qui repose sur le dollar, poussent les prix des produits alimentaires et de l’énergie à la hausse, pourraient provoquer une guerre nucléaire et faire tomber des millions de gens dans la famine.
Dans son immense majorité, et sans le moindre débat, le Congrès américain a accepté de donner 40 Mds$ à l’Ukraine, quand bien même les Etats-Unis ne sont pas concernés par le conflit et quand bien même le gouvernement n’a pas les moyens d’aider qui que ce soit. Le Congrès ne sait-il pas que « le peuple » se moque de savoir qui dirige le Donbass ? Mme Yellen n’a-t-elle pas jugé utile de leur rappeler que cet argent serait bien utile aux Américains ? Washington Examiner :
« Les chiffres du nouveau budget montrent que les Etats-Unis courent à la catastrophe.
Le Center for a Responsible Federal Budget (CRFB), un groupe non partisan et respecté, nous a rappelé une fois de plus que les dépenses budgétaires et le niveau d’endettement du gouvernement fédéral sont insoutenables en l’état. Le législateur devrait s’attaquer sérieusement à la réduction de la dette, avant qu’il ne soit trop tard.
En comptabilisant uniquement la dette détenue par le public (inférieure de 20% à la dette publique totale, qui comprend les transferts intra-gouvernementaux), le CRFB explique qu’en l’absence de mesures correctives fortes, la dette fédérale devrait atteindre 125% du produit intérieur brut d’ici dix ans. La plupart des pays menacent de s’effondrer économiquement lorsque la dette dépasse 100% du PIB. »
D’où vient toute cette dette ? Depuis 1999, le gouvernement fédéral a « investi » 25 000 Mds$ (ce qui équivaut à l’augmentation de la dette fédérale). Il n’a pas récupéré le moindre cent.
Ils avaient promis que la dette et les injections de liquidité stimuleraient l’économie. A la place, les salaires réels baissent et l’économie enchaine les crises.
Ils avaient promis plus d’égalité. A la place, les riches n’ont jamais été aussi riches et le fossé entre les riches et les pauvres s’est considérablement creusé.
Ils avaient promis la paix et la sécurité. A la place, ils ont multiplié les guerres inutiles, risquant même une guerre nucléaire avec la Russie.
Et désormais, leur taxe d’inflation appauvrit la quasi-totalité de la population et pourrait faire tomber des millions de pauvres supplémentaires dans la famine.
Du coup, que font-ils ? Ils reconnaissent leur incurie et laissent leur place ? Ils publient des excuses sur Twitter ?
« Malheureusement, il est impossible d’améliorer le sort des gens en inondant l’économie de fausse monnaie et de taux d’intérêt artificiellement bas. Tout comme il est impossible d’améliorer leur sort en leur disant quoi faire à coup de lois et de décrets. Désolé. »
Non, ça ne leur vient même pas à l’esprit.
Au lieu de cela, ils insistent. Ils s’encanaillent. Ils trouvent de nouveaux ennemis. Les Russes ! Les suprémacistes blancs ! Les négationnistes du changement climatique ! Ils utilisent la propagande et la censure pour haranguer les foules et, corrompus qu’ils sont, pour se faire passer pour des parangons de vertu. Après tout, ils se battent pour la démocratie, pour l’égalité, pour la neutralité carbone et pour un monde sans virus ! Et lorsque leurs inepties ne prennent pas, ils recourent à la force pour garder le contrôle.
Mais la force et les boniments sont les ennemis de la richesse. Plus les élites essaient de contrôler « le peuple », moins il y a de richesse créée.
Tenez-vous bien. Car nous allons continuer à démêler de nouveaux fils et nous nous intéresserons à la pauvreté, au chaos, à la criminalité et au déclin en Occident. Hourra !