Les petits épargnants peuvent avoir l’impression de ne pas peser grand-chose, dans la masse des marchés financiers. Pourtant, ils sont essentiels aux Bourses et aux investisseurs institutionnels…
Intrinsèquement, les marchés financiers sont conçus pour spolier la petite épargne et surtout ses retraites au profit de l’Etat, des grandes entreprises, des banques, de l’argent intelligent, etc.
Le public est un levier sur lequel les gros intervenants et les gros joueurs prennent appui, soit pour bonifier leurs rendements, soit pour réduire le coût de leurs dettes.
Ceux-ci et l’Etat mettent en concurrence l’épargne des petits afin de la payer le moins cher possible, tout comme cela se passe en matière de salaires, lorsque les travailleurs sont mis en concurrence entre eux et encore plus avec l’immigration. Ici, votre épargne est en concurrence avec l’épargne mondiale, mais surtout avec l’argent gratuit créé par les banques.
Les grandes entreprises ou n’importe quel milliardaire du luxe français obtiennent un taux de profitabilité de leur capital investi de plus de 10% que parce que vous, la piétaille, ne recevez réellement que 1 ou – au mieux – 2% de rentabilité nette de votre épargne investie.
Le marché financier est un lieu d’exploitation. Les petits épargnants comme vous y sont les ânes qui portent la charge de foin. Sauf que, une fois arrivés à destination, vous êtes déchargés du foin, et vous n’en gardez qu’une poignée.
Le Smic de l’épargne
Les gros et les initiés ont écrémé le meilleur. Ils vous donnent l’équivalent du Smic de l’épargne, similaire du Smic du travail car c’est la rémunération minimum qu’on lui donne pour maintenir le système de l’exploitation.
Ne vous laissez pas influencer par les escroqueries qui consistent à vous montrer les indices boursiers et à vous dire « regardez, cela monte toujours ! » Non, un portefeuille réel n’a aucun rapport avec un portefeuille boursier, et encore moins avec un portefeuille géré et commercialisé par vos banques.
Le réel n’a rien à voir avec tout cela : il y a de très nombreuses périodes ou l’épargne est saccagée et nous sommes dans une de ces périodes.
N’oubliez pas, vous êtes l’âne et « ils » font levier sur vous. C’est exactement le même principe que l’exploitation des salariés : on vous paie 30, et on touche 100 !
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]