La Chronique Agora

Bon, alors, que nous amènera 2011 ?

▪ Qu’est-ce qui nous attend en 2011 ?

Très probablement une nouvelle dose de 2010. En d’autres termes, les tendances contradictoires et déroutantes de l’année passée vont sans doute se poursuivre.

D’un côté, la contraction déflationniste entamée en 2007 continuera à réduire les prix et la croissance économique. Le taux d’épargne dépasse désormais les 5% aux Etats-Unis. Le chômage est toujours très élevé. Et l’inflation des prix à la consommation — si l’on en croit les chiffres officiels — stagne quasiment. Nous assistons peut-être à la plus grande inflation monétaire de l’histoire américaine, mais voilà un demi-siècle que les chiffres de l’inflation centrale n’avaient pas si peu évolué.

De l’autre côté, l’expansion inflationniste de la masse monétaire commencée en 2009 se poursuivra elle aussi. Elle provoquera plus de bulles et plus de pression spéculative sur le pétrole et l’or. Elle pourrait également provoquer l’effondrement du marché des obligations du Trésor US — si non en 2011, du moins peu après !

Quel côté l’emportera ?

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Armez-vous contre le Casse du Siècle !
Le temps presse : alors même que vous lisez ces lignes, l’argent que vous croyez bien à l’abri sur votre compte épargne ou votre assurance-vie est sans doute en train de disparaître purement et simplement

Et si vous ne faites rien pour vous protéger, vous pourriez perdre encore plus… tandis que cette gigantesque arnaque plonge le monde dans le chaos économique et financier : continuez votre lecture pour tout savoir sur les moyens de sauvegarder votre patrimoine…

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Aucun des deux.

Ils continueront plutôt à promener l’économie de droite et de gauche… récompensant certains spéculateurs, en punissant d’autres… administrant des raclées aux économistes et faisant des bras d’honneur aux économistes. Telle est notre prédiction.

L’or grimpera. Le pétrole grimpera. Les marchés émergents grimperont.

L’économie américaine ne grimpera PAS.

Quoi ? N’y avait-il pas de signes encourageants à la fin de l’année dernière ?

Certes. Mais il y a toujours des signes de vie dans une économie. L’économie américaine n’est pas morte. Elle traverse juste une mauvaise passe… comme un homme que sa femme vient de quitter… ou une femme qui a pris 30 kg… ou un couple de retraités devant réduire leur train de vie. Ces choses prennent du temps.

▪ "Les baby-boomers [américains] ne sont pas prêts pour leur retraite", titre un journal local.

Selon l’article, au cours des 19 ans à venir, 10 000 baby-boomers atteindront chaque jour l’âge de 65 ans aux Etats-Unis. Et peu d’entre eux ont épargné assez d’argent. Certains comptaient sur leurs plans d’épargne en action. Sauf que les marchés boursiers n’ont pas progressé ces 10 dernières années. D’autres comptaient sur leurs maisons comme source de financement. Pour eux, tout allait bien jusqu’en 2007. Depuis, la valeur de leur maison a été réduite d’un tiers.

Ces pauvres baby-boomers ! Que vont-ils faire ?

Nous avons parlé à l’un d’entre eux en quittant l’aéroport.

"Je vais travailler jusqu’à ce que je n’en puisse plus", a-t-il dit. (Un très bon plan. Quand on a un emploi).

"J’ai acheté un petit appartement à Boca Raton", nous a expliqué le chauffeur venu nous chercher à Miami. "Vous savez, comme tout le monde, j’ai souffert de cette récession. Ils disent que c’est terminé, mais ça ne me semble pas être le cas".

"Il y a quelques années, les gens louaient mes limousines pour sortir le soir… Ca arrivait peut-être deux fois par semaine. Je les emmenais à Miami. Ils allaient à une fête… ou voir un match… puis ils sortaient en boîte. Ils me payaient pour toute la nuit. Je gagnais bien".

"Aujourd’hui, j’ai de la chance si ça arrive une fois par mois. Soit les gens n’ont pas d’argent, soit ils ne le dépensent pas".

"Ma femme et moi, on avait une grande maison avec piscine et tout. Mais on avait aussi un gros prêt – 4 500 $ par mois. Elle ne voulait pas le faire, mais nous n’avions pas le choix. Je devais m’assurer d’avoir au moins un toit au-dessus de la tête. J’ai donc acheté un appartement à Boca pour 27 000 $. Il y a trois ans, il valait 90 000 $".

"Et j’ai dit à ma femme que nous devions réduire nos dépenses. De la sorte, je pourrai épargner un peu d’argent. Ensuite, si nous le voulons, nous pourrons toujours racheter une grande maison. Mais pour l’instant, je ne veux pas d’un tel fardeau sur le dos. Je ne peux pas me le permettre".

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