Les autorités mondiales ont injecté des milliers de milliards de dollars dans le système économique et financier. A quoi a servi tout cet argent ? Où est-il allé exactement ?
Qu’est-il arrivé à tout l’argent que les autorités ont mis dans le système ?
Comme l’eau, il faut bien qu’il aille quelque part. Une partie a été utilisée pour acheter de la drogue. Certains ont acheté de nouvelles voitures. Certains ont remboursé des dettes politiques et soudoyé des compères. Une autre partie a été consacrée à des dépenses de consommation normales.
La majeure partie, cependant, est allée aux marchés financiers. Pendant que l’économie réelle plongeait, l’industrie financière s’est envolée. Au niveau mondial, les actions valaient environ 80 000 Mds$ lorsque la crise a commencé. Moins d’un an plus tard, elles valent 100 000 Mds$.
Quoi ? Comment se fait-il que les actions valent 20 000 Mds – 25% – de plus… en moins de 12 mois… alors que les entreprises qu’elles représentent voient leurs ventes et leurs profits baisser ? Aux Etats-Unis, les bénéfices sont près de 30% inférieurs aux projections faites début 2020.
Aucune existence physique
Ou regardez le constructeur de voitures électriques Tesla. Il a terminé l’année sur une valorisation supérieure à celle de l’ensemble des grands constructeurs automobiles combinés. Il enregistre des pertes cumulées de 6 Mds$… et n’a aucun moyen plausible de valoir un jour 6 Mds$, sans parler de 600 Mds$.
Au moins Tesla fabrique-t-il quelque chose. D’autres entreprises n’ont pas le moindre produit. Des sociétés n’ayant ni produits, ni ventes, ni profits sont censées valoir plus que certains des plus gros titans de l’ère industrielle.
Prenez QuantumScape. La société est censée développer une batterie. Mais elle n’a pas de batterie… pas de ventes… pas de locaux… pas de réseau de distribution… pas de revenus… et pas de profits.
Pourtant, juste avant Noël, sa capitalisation boursière – la valeur marchande de toutes ses actions – égalait presque celle de General Motors.
Inflation et pâtisserie
Durant les fêtes, nous avons découvert que nous pouvions acheter une mince pie pour 15 $, un prix qui n’a pas beaucoup changé par rapport à l’année précédente. Début 2020, un bitcoin se vendait moins de 8 000 $. Un bitcoin vous aurait donc permis d’acheter 533 mince pies. A la fin de l’année, ce même bitcoin aurait suffi pour 2 000 pies.
Une mince pie contient de nombreux ingrédients – sucre, sel, farine, viande, graisse, mélasse, pommes, raisins secs et Dieu sait quoi encore.
Un bitcoin, en revanche, n’a pas d’existence physique, pas de profits, pas de PDG, pas de responsables des relations presse, pas de pause-café, pas de management éclairé, pas de ventes, pas de bureaux. Bitcoin n’a rien.
Pourtant, il est là… avec une valeur de plus de 30 000 $ par « pièce », et une capitalisation boursière totale de 579 Mds$ – quasi-équivalente à celle de Tesla.
C’est là qu’est allé le nouvel argent des autorités : non pas dans des mince pies… mais dans une inflation de fantaisie.
Ce qui nous fait nous poser encore plus de questions sur la matière grise de ceux qui distribuent la fausse monnaie… et de ceux qui achètent les actions.
A suivre…