▪ Comme nous le disions hier, le secteur biotech et pharmaceutique est en train de vivre des évolutions considérables. Les sommes investies pour mettre sur le marché un nouveau médicament (dont les gains thérapeutiques réels sont bien souvent limités) sont tellement importantes que les grandes firmes pharmaceutiques ont eu tendance à masquer, lors des essais, les effets secondaires.
Cet élément a été clairement mis en lumière par l’épisode malencontreux du Vioxx de Merck — retiré du marché, il aurait été responsable, selon l’administration américaine FDA (Food and Drug Administration) en charge des médicaments, de 88 000 à 139 000 attaques dont 30% à 40% fatales — et du Celebrex de Pfizer (poursuivi en class action par des patients traités avec cet anti-inflammatoire). Outre le risque juridique, c’est toute la stratégie fondée sur le fameux blockbuster qui est remise en cause.
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Les choses bougent pour l’or : profitez-en !
Dans les circonstances actuelles, l’or représente sans aucun doute LA meilleure solution pour vous protéger contre le chaos qui engloutit les marchés actuellement.
Nous sommes sans doute sur le point de connaître la plus grande hausse du cours de l’or de toute l’histoire des marchés… une hausse qui a toutes les chances d’emmener le métal jaune jusqu’à 2 000 $… voire au-delà.
Continuez votre lecture pour découvrir pourquoi… et surtout pour savoir exactement comment vous positionner pour en profiter !
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Les blockbusters sont des traitements qui sont censés soigner des maladies chroniques et qui doivent permettre aux multinationales de dégager un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dollars annuellement. Mais les autorités de régulation comme la FDA deviennent de plus en plus regardantes sur la manière dont les études cliniques sont réalisées notamment en raison de la "population test" constituée trop souvent d’individus en bonne santé.
Ce qui pose évidemment le problème lors de leur utilisation sur des populations malades… ou à risques, comme des gens hypertendus, diabétiques ou ayant des soucis d’obésité. Le mythe du médicament qui convient à tous s’évanouit.
Le B.A.BA de l’investisseur en biotechs
Si malgré cela, investir dans une biotech vous fait, comme moi, toujours rêver, vous allez devoir garder en tête quelques règles essentielles pour survivre.
1. Gardez la tête sur les épaules
La première des règles — et probablement la plus importante — est de ne pas être trop exposé à ce secteur. Comme vous n’êtes pas un fond de capital-risque biotechs, vous devriez ne consacrer aux biotechs que 5% à 10% de votre portefeuille. A l’intérieur de cette poche d’investissement, il paraît judicieux de répartir le risque sur plusieurs sociétés, exactement comme le pratiquent les fonds spécialisés.
2. Positionnez-vous au bon moment
Une très grande sélectivité s’impose, évitez impérativement les sociétés dont les produits sont en phase clinique, trop précoces. Rappel du déroulement des phases cliniques :
• Phase I : étude de la tolérance et du métabolisme (si j’administre cette molécule quel est l’effet sur l’animal). Là, surtout, vous n’investissez pas encore ! Nous n’en sommes qu’aux tests préliminaires. Rien n’est gagné.
• Phase II : étude de l’efficacité du produit sur de petites populations. Là, vous pouvez commencer à surveiller les résultats annoncés… et penser à investir si les résultats sont bons.
• Phase III : essai thérapeutique étendu (grand nombre de malades). Permet l’obtention d’une AMM (autorisation de mise sur le marché). Dans l’idéal, c’est avant l’agrément qu’il faut se positionner, pour profiter de l’impact de l’obtention de l’AMM. Mais, évidemment, il y a encore un risque.
• Phase IV : commercialisation, poursuite des investigations. Là, les jeux sont quasi faits : il s’agit d’un lancement de produit, et le modèle est classique à toute mise sur le marché.
3. D’un point de vue financier : laissez passer les turbulences
Il faut s’intéresser aux valeurs en regardant la situation bilancielle et la qualité des partenariats signés. Il est donc préférable d’acheter une société qui vient de se refinancer plutôt que celle qui va se refinancer afin d’éviter une dilution qui peut se révéler désastreuse pour le minoritaire.
4. Il faut que ça bouge !
Last but not least, l’élément essentiel est la densité de ce que les professionnels appellent le newsflow (les annonces à venir) car c’est cela qui fera évoluer le cours de l’action à la hausse et à la baisse.
Il faut donc s’intéresser en détail aux communications à venir et à la feuille de route indiquée par le management. On ne peut pas raisonner de manière fondamentale sur une biotech comme on le fait sur une valeur classique. Mais il est très important de regarder le potentiel que peut adresser le candidat médicament.
Ce travail a bien sûr été fait en amont par le management de la société mais il apparaît aussi évident que certains domaines thérapeutiques sont davantage privilégiés comme l’oncologie (traitement du cancer) par exemple notamment en raison de la prévalence de la maladie et de sa létalité.
Il est clair que pour des patients atteints de cancer et dont l’espérance de vie est forcément limitée, les autorités sanitaires ont toutes des programmes qui permettent de réduire la longueur des essais cliniques si les données des phases amont ont été satisfaisantes.
[NDLR : Améliorer les délais, mieux adapter le médicament au patient, optimiser les tests cliniques… c’est précisément ce que propose l’une des pépites dénichées par Jean Chabru dans un rapport exclusif sur le secteur biotech. Les lecteurs de Stratégie Small Caps profiteront gratuitement de cette recommandation explosive — ne la manquez pas, rejoignez-les dès aujourd’hui ! ]