La Chronique Agora

Bienvenue dans l’enfer zombie

inflation

L’inflation augmente à un rythme sans précédent depuis 40 ans… mais les autorités vont-elles pour autant changer leur politique monétaire ultra-souple pour lutter contre la hausse des prix ?

Nous disions hier que nous ne contrôlons pas ce qu’il se passe – de bon ou de mauvais – dans le vaste monde.

Les choses se produisent quoi que nous voulions… ou même que nous pensions… en suivant des schémas griffonnés dans le sang et la bile, et non pas soigneusement élaborés par le cerveau.

Quel Romain souhaitait la destruction de l’empire ? Quel Irlandais voulait voir son île envahie par les Vikings… puis les Normands… puis Cromwell… ses récoltes brûlées… sa famille affamée… sa langue, sa religion et sa culture diabolisées ou rabaissées ?

Quel Américain des années 1920 voulait une dépression de 10 ans qui ne se terminerait qu’avec une guerre mondiale catastrophique ? Qui même voulait 10% d’inflation aux Etats-Unis dans les années 70 ?

Aujourd’hui, un peu plus de la moitié – 52% – des Américains ne contribuent rien à l’économie du pays. Ils vivent d’une allocation à l’autre et constituent ce qu’on appelle l’Indice zombie.

Inutile d’avoir la majorité pour entrer dans un enfer zombie, cela dit. Aucune élection n’est nécessaire.

Jusqu’où va la gangrène ?

Les politiques monétaires et budgétaires sont décidées, bien entendu, par les décideurs. Il s’agit des élites, celles qui contrôlent le gouvernement. L’Indice zombie nous indique simplement jusqu’où la gangrène est montée.

Chacun des programmes zombies actuellement en place… ou envisagé… est une opportunité pour les décideurs de gagner en pouvoir, en statut et en richesse.

L’argent est imprimé par la Fed (il n’y a pas d’autre moyen de soutenir ces programmes) puis distribué comme les décideurs jugent utile.

Supprimez l’argent, et vous supprimez aussi la source de pouvoir et de butin des décideurs.

Normalement, ce système pervers est freiné par la monnaie elle-même. Elle existe en quantité limitée… et les gens hésitent à donner leur propre argent sain pour que les autorités le gaspillent en programmes inutile.

C’est pour cela que la fausse monnaie est le pilier de tout ce système corrompu.

Elle permet aux décideurs de transférer de plus en plus d’argent vers eux-mêmes… sans paraître le prendre à qui que ce soit – ni en impôts ni même en emprunt (ce qui ferait grimper les taux d’intérêt et créerait une boucle rétroactive néfaste).

Un bref aperçu de l’avenir

La seule limite… à en croire les adeptes de la Théorie monétaire moderne… est l’inflation.

Les prix finissent par augmenter un jour. Lorsque c’est le cas, les théoriciens nous disent que le gouvernement augmentera les impôts pour retirer de l’argent du système, étouffer l’inflation et faire en sorte que les choses continuent de tourner – jusqu’à ce qu’on arrive au Paradis.

Sauf que tout cela n’arrivera jamais.

Le mois dernier, nous avons eu un bref aperçu de l’avenir…

Lorsque les derniers chiffres ont montré que l’inflation augmentait à son rythme le plus rapide de ces 40 dernières années, les décideurs n’ont pas décidé d’augmenter les impôts ou les taux d’intérêts… ni de mettre fin à leurs programmes à plusieurs milliers de milliards de dollars… de réduire les dépenses… ou d’arrêter d’imprimer de l’argent.

A la place, les gouverneurs de la Fed de Trump nous ont donné toutes les raisons pour lesquelles cette inflation est « transitoire »… et pourquoi nous ne devrions pas nous en inquiéter.

C’est le seul sujet sur lesquels les démocrates et les républicains sont étroitement unis. Ce sont tous des « décideurs » – tous membres de l’élite.

Ils se bousculent peut-être pour arriver jusqu’à l’assiette au beurre – mais aucun d’entre eux n’a la moindre intention de mettre fin au festin.

Recevez la Chronique Agora directement dans votre boîte mail

Quitter la version mobile