La dynamique des prochaines élections américaines est assez simple.
Les Républicains sont derrière leur homme, Trump. Ils préféreraient sans doute avoir un autre champion sur qui compter, mais Trump exerce un fort attrait sur une grande partie de leurs électeurs. Il n’est pas conservateur… mais les électeurs républicains ne le sont pas non plus.
Les Démocrates sont derrière leur homme, Biden. Eux aussi préféreraient avoir un autre ambassadeur. Mais pour le meilleur ou pour le pire, Biden est tout ce qu’ils ont.
Trump a tout l’air d’un escroc. Biden, d’un vieux fou.
La presse s’empresse d’essayer de ridiculiser l’un ou l’autre, en immortalisant des moments où leur vieillesse apparaît évidente.
Le Telegraph rapporte :
Lors du sommet du G7 qui s’est tenu cette semaine en Italie, [Biden] s’est éloigné des autres lors d’une séance de photos avec les dirigeants du monde entier. Alors que le président, qui semblait une fois de plus complètement figé, se tournait dans la mauvaise direction, la première ministre italienne, Georgia Meloni, est intervenue pour le ramener dans la direction du photographe. Certains penseront peut-être qu’il est cruel de souligner ces faiblesses évidentes, mais il serait encore plus cruel de le laisser se présenter à nouveau dans son état actuel.
Le Mirror réplique :
Dans une vidéo embarrassante, Donald Trump s’agrippe à la rambarde pour ne pas tomber alors qu’il descend les escaliers.
Les deux hommes sont trop vieux. Ni l’un ni l’autre n’a une idée précise de la direction que doit prendre le pays, ni du programme le plus cohérent pour y parvenir. Ni l’un ni l’autre n’est sympathique ou charismatique. Aucun des deux ne semble très intelligent. Ni l’un ni l’autre n’a le sens de l’Histoire… ni une solide connaissance de l’économie. Ni l’un ni l’autre n’est apte à relever le défi de la Maison-Blanche.
Mais tous deux sont parfaits pour incarner le défi politique majeur : conduire les Etats-Unis à leur rendez-vous avec la catastrophe. Les grands empires s’élèvent… et s’effondrent. Le moment venu, les dirigeants doivent relever le défi. La corruption et les dysfonctionnements s’aggravent. Ils ne doivent pas s’y opposer. On peut dire que ces patients gériatriques sont exactement ce dont l’Histoire a besoin.
Nous compatissons avec Biden. Après tout, il n’est pas beaucoup plus âgé que nous. Mais il y a un temps pour diriger, et un temps pour laisser les autres diriger. Après avoir regardé quelques vidéos de Biden, qui semble être totalement ailleurs, nous avons l’impression que les Démocrates vont probablement tenter un tour de passe-passe avant l’élection. A ce stade, Biden est plus un poids pour eux qu’autre chose.
Mais les électeurs démocrates veulent simplement qu’il gagne, soit parce qu’ils se méfient de Trump… soit parce qu’ils veulent voir l’agenda des élites se poursuivre sans interruption.
Un vrai leader
Un vrai leader aurait des idées originales. Il suggérerait de nouvelles approches. Il proposerait des solutions aux problèmes de la Nation. Il pourrait se rendre à une réunion et dire « voici ce que je pense que nous devrions faire ». Bien que nous n’ayons jamais participé à une réunion avec Joe Biden, nous avons du mal à l’imaginer faire cela.
Joe Biden, l’homme, n’est qu’un personnage… un substitut. Nous n’avons jamais entendu une pensée originale sortir de sa bouche, ni un point de vue digne d’être retenu. Au lieu de cela, sa pensée n’est que du bla-bla longuement répété, collant à tous les points de discussion que ses manipulateurs lui suggèrent.
Après 50 ans de bla-bla, Biden y parvient sans réfléchir. Il peut s’en sortir lors des débats présidentiels, par exemple, « une bataille d’esprit entre deux adversaires désarmés », où aucune pensée honnête n’est permise. Mais parfois, quelque chose d’inattendu se produit et il faut réfléchir ; l’un de ces moments arrivera tôt ou tard…
Et si nous avons raison, les initiés du parti démocrate ne voudront pas que Biden, l’homme, se mette en travers du chemin de Biden, l’imposture. Ils doivent donc être à la recherche d’un remplaçant relativement obscur et vaguement présentable qui maintiendra l’escroquerie sans trébucher sur les marches.
Ils n’ont pas à s’inquiéter. Donald Trump a eu quatre ans pour « vider le marais » et équilibrer le budget. Au lieu de cela, le marécage est devenu plus profond que jamais… et le budget n’a jamais été aussi déséquilibré. Aucune agence, aucun ministère, aucun programme n’a été fermé. Pas un dollar de dépenses n’a été réduit.
Donald a réduit les impôts (une réduction que les Démocrates préservent désormais) mais n’a rien fait pour diminuer le pouvoir ou la richesse de la Cité impériale.
Au moins, Trump est ce qu’il semble être : un salaud. Il a soif d’attention et de pouvoir… mais ne sait pas du tout quoi en faire. Aucune idéologie. Pas de philosophie. Pas de plan. C’est ce qui le rend acceptable, du point de vue de la mégapolitique, pour les élites des deux partis : il n’a pas d’idées qui la gênent.
Oui, cher lecteur, les deux candidats sont des imposteurs corrompus. L’un promet plus de la même chose. L’autre promet quelque chose de différent. Mais tous deux, volontairement ou involontairement, continueront à faire la même chose – plus de guerres à l’étranger, plus de dépenses à l’intérieur du pays – transférant encore plus d’argent et de pouvoir aux lobbies clés de l’élite.
Le marché boursier semble en bonne santé. Le PIB est positif. Le chômage est faible.
Et les racines pourrissent.