La Chronique Agora

Avis de bénéfices en hausse pour certaines minières aurifères

minières aurifères

Le secteur des minières aurifères a été complètement décimé au cours des quatre dernières années. Selon quasiment toutes les mesures du secteur, il n’a jamais été autant bon marché, survendu et fui.

L’une des principales raisons à cela est la chute du prix de l’or, qui est passé de près de 1 900 $ en 2011 à environ 1 100 $ en 2016. Mais ce n’est pas tout.

De grandes compagnies minières comme Barrick, Kinross et quelques autres ont détruit beaucoup de capitaux propres au moment du pic du prix de l’or de 2011. Elles se sont engagées dans des fusions, des acquisitions et d’autres projets très coûteux. Elles se sont lourdement endettées pour les réaliser juste avant que l’or baisse.

Cela a entraîné la chute du Market Vectors Gold Miners ETF (GDX). Pour pouvoir produire avec profit, beaucoup d’entreprises suivies par le GDX ont besoin que l’or cote 1 300 – 1 400 $ l’once.

Avec la destruction de la valeur et la réduction de la production non rentable, les actions ont toutes chuté elles aussi. Il y a de bonnes opportunités, si on sait où chercher.

Lorsque j’étudie des actions aurifères, je m’intéresse à l’effet de levier qui peut résulter d’une hausse des prix de l’or selon quatre principes :

  1. Levier d’exploitation. A mesure que le prix de l’or augmente, les bénéfices peuvent augmenter plus vite que les recettes. Pourquoi ? Parce que ces entreprises ont des mines existantes et des coûts fixes importants. Une hausse des prix de l’or fait énormément augmenter leurs résultats financiers et leurs bénéfices.
  2. Levier financier. Certaines compagnies minières présentent de l’endettement dans leur bilan. Cela permet aux actionnaires une plus grande base de production qu’ils ne pourraient en financer sur leurs capitaux propres seuls.
  3. Levier sur la qualité. Si l’or connaît un important rally d’ici la fin de l’année, alors les compagnies qui exploitent un minerai de moindre qualité connaîtront sans doute un rally plus rapide. En effet, la valeur de filons de minerai de moindre qualité peut augmenter beaucoup plus vite que le prix de l’or.
  4. Fusacs. Les fusions-acquisitions sont également une forme de levier. Le carnage qui a ravagé le secteur des minières juniors a laissé beaucoup de projets d’or de qualité à des prix extrêmement bas que pourront acheter les autres compagnies.

Une compagnie aurifère très bien gérée est, par exemple, Agnico Eagle Mines (AEM). Elle est cotée à New York et à Toronto. C’est en quelque sorte une blue chip du secteur.

Elle paie un dividende très régulièrement depuis des années. Elle est très axée sur ses actionnaires. Elle ne s’est pas développée trop agressivement lors du pic de l’or. Elle a l’énorme avantage d’avoir fait la majeure partie de ses investissements avant 2010. Puis elle a réduit ses investissements alors que l’or culminait en 2011.

Résultat : elle jouit d’une base solide de mines acquises à coût raisonnable et d’une bonne longévité. Agnico a bien géré son bilan et beaucoup d’options s’offrent aujourd’hui à elle.

Elle a également acquis des parts dans beaucoup de petites entreprises cotées. Tout est donc prêt pour une forte augmentation des bénéfices lorsque les prix de l’or retrouveront leurs plus hauts historiques.

Si l’or gagne ne serait-ce que quelques centaines de dollars par rapport à son prix actuel, je pense qu’on verra cette action quasiment doubler par rapport à ses niveaux actuels.
[NDLR : D’autres minières présentent des possibilités d’effets de levier encore supérieurs. Plus jeunes qu’Agnico Eagle, elles sont soit en pré-production, soit en phase de croissance de leur production. Pour les découvrir, et vous constituer dès maintenant un portefeuille de telles minières, cliquez ici.]

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