La Chronique Agora

Un bel avenir dans le bouleau ?

bouleau

Revêtu d’une belle écorce blanche parmi les nuances plus sombres habituellement rencontrées en forêt, le bouleau passe souvent inaperçu des grands propriétaires forestiers qui chérissent des arbres plus nobles comme le chêne ou le hêtre.

L’arbre colonisateur dont nous parlons s’adapte à tous les milieux forestiers à condition qu’ils ne soient pas trop secs. On le retrouve même dans des lieux hostiles comme le Groenland ou la Sibérie.

Les allergiques au pollen, environs 30% des Français selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) le redoutent… et il subit parfois pour cette raison le courroux de jurisprudences impitoyables pour « troubles anormaux de voisinage », aboutissant à des coupes rases.

Depuis quelques années pourtant, on assiste à un regain d’intérêt pour cet arbre en France, au-delà de ses usages traditionnels, qui sont notamment : d’augmenter le PH d’un sol trop acide, pour la pâte à papier, l’ébénisterie ou le chauffage. Même mouillée, son écorce très combustible ravit les campeurs peinant à démarrer un feu.

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C’est le développement du marché des produits de bien-être, « détox », bio, qui remet au goût du jour notre enraciné.

L’utilisation du bouleau en phytothérapie

Le bouleau présente un intérêt en phytothérapie (de phytos, plantes et therapeuo, soigner) : la sève de l’arbre aurait en effet des vertus drainantes et reminéralisantes pour l’organisme.

Sa consommation est encore peu répandue par chez nous, alors que c’est un produit bien connu des habitants des pays scandinaves et en Russie depuis plusieurs siècles.

D’aspect, la sève de bouleau est très semblable à de l’eau, mais légèrement trouble. Au goût c’est, avouons-le, plutôt fade, rien de fabuleux. Pour autant, la sève contient du magnésium, du lithium, du silicium, du potassium, du calcium, du sélénium, du phosphore et même de la vitamine C ; c’est plus appétissant en sachant cela.

Un riche cocktail minéralisant en somme, de quoi faire une bonne transition entre l’hiver et le printemps.

C’est en effet au début du printemps que la consommation de bouleau est la plus profitable. Elle correspond à la période de montée de sève de l’arbre, avant l’apparition des feuilles et des premiers bourgeons.

Pour autant, la conservation sous vide permet de préserver les propriétés qualitatives du liquide rendant possible une consommation à tout moment de l’année.

La récolte, une manne pour les sylviculteurs ou les forestiers ?

La méthode de récolte de la sève du bouleau est très semblable à celle employée pour la sève de l’érable canadien qui donnera après transformation le fameux sirop d’érable.

Une incision de quelques centimètres sur l’arbre dans laquelle on insère une sorte de pipette et un réceptacle en forme de ballon pour récolter le précieux liquide, et le tour est joué…

… Enfin presque : il faut patienter quelques heures, le temps que le réservoir se remplisse, puis collecter les récipients sur les différents arbres.

Plus la sève est fraîche, mieux c’est.

Avec un prix au litre compris entre 14 € et 19 €, la cure n’est pas bon marché. Mais cela n’empêche pas les adeptes de produits détox de jeter leur dévolu sur cet élixir.

Pendant la période de récolte, il est possible d’extraire jusqu’à cinq litres de sève par arbre et par jour et ce, sans abimer l’arbre. La perforation dans l’arbre cicatrisera très bien, justement grâce aux puissantes propriétés de la sève.

La récolte reste encore plutôt archaïque dans nos régions et peu de propriétaires forestiers la pratiquent. Elle nécessite une faible main-d’œuvre, mais celle-ci doit être quasi omniprésente lors de la période fatidique de montée de sève. Il faut alors se relayer pour récupérer les récipients.

Souvent, la récolte est une affaire de connaisseur qui en font une consommation personnelle.

La forêt recèle décidément bien des trésors. Celle qui ravit les amoureux de balades, les chasseurs, les gourmands de champignons, ou les buveurs de sève de bouleau suscite aussi l’intérêt des investisseurs.

La forêt, c’est un investissement de bon père de famille alliant rentabilité sur le long terme et plaisir. Les particuliers sont d’ailleurs les premiers acteurs du marché en termes de surface négociée*.

Pourquoi pas vous ?
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* »Le marché des forêts en France », indicateur 2016.

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