La Chronique Agora

Les banques centrales, c’est Noël pour les marchés financiers !

banques centrales

▪ Voilà déjà deux ans que les marchés financiers et l’économie du monde sont dans une phase marquée par une politique monétaire ultra-expansive des plus importantes banques centrales et de multiples rechutes de l’économie — qui n’a pas réussi à devenir "autonome" et reste sous perfusion partout sur la planète. Dans ses publications, la BRI souligne que la politique monétaire actuelle et le développement économique présentent des risques majeurs.

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Les marchés boursiers sont sur une vigoureuse tendance haussière (graphique de gauche), les spreads des obligations à haut rendement diminuent (graphique du milieu) et les obligations souveraines, quelle qu’en soit la durée, n’offrent pratiquement plus aucun rendement (graphique de droite).

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Les premiers à bénéficier de la ZIRP (politique de taux zéro), et maintenant de l’NIRP (politique de taux d’intérêt négatif) et du QE restent, principalement, les marchés financiers. La Banque du Japon et la BCE, cette dernière pour 1 000 milliards d’euros, ont l’intention d’augmenter considérablement les montants de leur QE.

La politique monétaire restera-t-elle, éternellement, ultra-expansive ?

▪ Une économie plus fragile qu’en 2007…

Ainsi on peut se demander quand Noël va-t-il s’arrêter pour les marchés financiers… La politique monétaire restera-t-elle, éternellement, ultra-expansive ? La BRI, pour sa part, considère que, compte tenu du niveau d’endettement généralisé, la situation de l’économie mondiale pourrait être plus fragile qu’en 2007 et appelle à un changement radical des politiques monétaires et budgétaires.

La volatilité des marchés est déjà complètement irrationnelle. Les énormes volumes d’argent fraîchement imprimés, injectés par les banques centrales, poussent les investisseurs à la recherche de rendements vers des actifs de plus en plus risqués. Les marchés sont submergés par de gigantesques flots d’argent sortis de nulle part.

Conclusion : au regard des données fondamentales, les marchés boursiers et obligataires ont déjà dépassé un niveau non justifié. Les prévisions économiques ne sont pas du tout aussi favorables que les marchés boursiers essayent de nous le faire croire.

Les rendements obligataires extrêmement faibles nous laissent à penser qu’il n’y a pas d’inflation. Cependant, il existe bien d’autres types d’inflation que celle des prix à la consommation — ne serait-ce que, par exemple, celle de la dette publique. La forte baisse des prix de l’énergie aura l’effet d’un énorme programme de stimulation économique, ce qui peut très rapidement entraîner une nouvelle hausse des prix. Aucune solution au problème du surendettement des budgets publics n’est prévisible. La méfiance et une très grande vigilance sont de mise.

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