▪ La saison des résultats est là.
Il s’agit de cette époque magique de l’année qui fait dire aux investisseurs, « j’aurais dû vendre hier ». Des comptes de résultats déplorables ou une orientation générale médiocre peuvent faire couler les titres, casser les tendances et rapidement ruiner votre semaine.
Naturellement, il est quasiment impossible de prédire avec certitude à quoi ressemblera le compte de résultats d’une entreprise. Et même si l’on se fie à un analyste qui trouve les bons chiffres, on ne sait toujours pas comment les investisseurs réagiront tant que la Bourse n’est pas ouverte.
Mais on n’est pas totalement démuni. Heureusement, les tendances peuvent nous dire beaucoup plus qu’une simple fixation à deviner des profits. En ce moment même, elles nous disent d’éviter les banques.
La performance médiocre des autres grandes banques depuis la fin de l’année dernière commence à faire tache |
Les grandes sociétés financières ont commencé à publier leurs résultats. Wells Fargo, souvent considéré comme le meilleur titre bancaire, a sous-performé pendant cinq séances d’affilée il y a quelques jours (Wells a publié des bénéfices moyens vendredi). Et J.P. Morgan a abaissé la note de Wells du fait de dépenses plus élevées et d’une chute supplémentaire de la marge nette d’intérêt, selon MarketWatch.
Alors que le tableau de Wells Fargo est loin d’être terrible, la performance médiocre des autres grandes banques depuis la fin de l’année dernière commence à faire tache…
Devenir trader sur le marché des devises ? Comment ça ? Eh bien… tout est là. N’attendez plus ! |
Le titre Citigroup a chuté de près de 10% cette année. J.P. Morgan a perdu près de 3% ; Bank of America environ 1%. Toutes sont dépassées par le S&P 500, en hausse de près de 6,5% depuis le 1er janvier à l’heure où j’écris ces lignes.
Certes, les actions Citigroup ont fait un bond après que la banque a annoncé un bénéfice par action de 1,24 $, battant la prévision à 1,05 $ de Wall Street. Toutefois, Citi a enregistré la plus mauvaise performance de tous jusqu’ici cette année. Elle a beaucoup de retard à rattraper ne serait-ce que pour rentrer dans ses fonds. En outre, il existe pléthore de raisons de ne pas se montrer trop excité au rythme des annonces de bénéfices et de revenus, y compris les sept milliards de dollars d’amende liée à des titrisations de crédits immobiliers que la banque devra bientôt payer…
▪ Les petites aussi
Il n’y a pas que les grandes banques qui font moins bien que la moyenne. Voici ce que j’écrivais le 2 juin dernier :
« Les titres des banques régionales et des grandes financières ont connu une même évolution jusqu’à il y a environ six semaines. Aujourd’hui, une forte divergence apparaît. Les inquiétudes augmentent sur la façon dont les plus petites banques performeront dans un environnement où les taux continuent de chuter. Ce matin même, le SPDR KBW Regional Banking Index a chuté de plus de 5% depuis le début de l’année ».
Les inquiétudes augmentent sur la façon dont les plus petites banques performeront |
Pour rappel, le SPDR KBW Regional Banking Index a légèrement rebondi au cours des six dernières semaines. A la clôture de vendredi, il a enregistré une toute petite baisse de 1,5% sur l’année.
Mais comme je l’ai déjà montré, même les grandes institutions financières n’apportent guère de bénéfices aux investisseurs cette année. En fait, les financières sont l’un des secteurs qui ont le plus mal performé dans le S&P depuis le début de l’année. Actuellement, il n’y a simplement aucune raison pour parier sur ces actions.