La Chronique Agora

Avec Pall Corp., passez à l’investissement supranational !

▪ Selon un de mes collègues qui, parfois, sait de quoi il parle, « il existe un restaurant argentin à Amsterdam appelé CAU qui sert un filet mignon aussi bon que celui que l’on peut trouver en Argentine ou en Uruguay… voire meilleur. CAU est l’acronyme de ‘Carne Argentina Unica’… et c’est exactement ce qu’offre ce restaurant. Le faux-filet argentin détient le titre de meilleure viande du monde mais celui servi chez CAU est incroyable ! »

On peut également trouver une semblable curiosité hémisphère sud/hémisphère nord dans le monde, pourtant bien américain, du rodéo.

« Cinq des six meilleurs cavaliers du Professional Bull Riders Tour qui se déroule dans le Colorado viennent du Brésil », rapporte le Wall Street Journal en évoquant le célèbre tournoi de rodéo. « [En outre,] on compte cinq autres Brésiliens parmi les quarante meilleurs cavaliers… Ce pays d’Amérique du Sud a produit des concurrents très forts depuis la création du concours il y a de cela près de vingt ans. Mais jamais avant cette saison ses cow-boys n’ont été aussi dominants, les Brésiliens ayant remporté jusqu’ici 17 événements sur 27. Du fait de leurs prouesses, les autres cavaliers ont désespérément réévalué leurs techniques, se démenant pour apprendre le portugais, voire même pour passer des vacances au Brésil dans l’espoir d’infiltrer les secrets du succès brésilien ».

« Ca m’embête pas mal », avoue au Wall Street Journal un spécialiste informatique âgé de soixante ans en provenance de Fargo, dans le Dakota du Nord. « Il n’y a rien de plus américain qu’un cow-boy, et tout d’un coup voilà que tous ces Brésiliens se mettent à remporter toutes les victoires ».

Cet échantillon fort peu scientifique de pollinisation culturelle croisée et d’hybridation reflète une tendance forte dans le monde du commerce et, par conséquent, dans le monde de l’investissement. Si les différences culturelles régionales subsistent, les frontières nationales deviennent de plus en plus inexistantes pour les tendances économiques. Ce sont des constructions accidentelles, artificielles, qui encadrent des phénomènes d’offres et demandes sous-jacents.

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Par conséquent, le commerce international couvre de moins en moins des échanges bilatéraux entre nations et de plus en plus une demande mondiale pour un produit ou un service spécifique. Résultat : l’investissement international devient de moins en moins « où » et de plus en plus « quoi ».

Les investisseurs peuvent tirer profit de cette nuance subtile. Je me propose de vous l’expliquer.

▪ Le monde est votre terrain d’investissement
Traditionnellement, les investisseurs cherchant à investir à l’étranger allouent des capitaux à un pays ou à une région spécifique. Ils peuvent acheter un « Fonds Asie-Pacifique » par exemple ou peut-être quelque chose de plus ciblé comme un « Fonds Singapour ». Mais ce sont les considérations spécifiques à un pays ou à une région qui provoquent la décision d’investissement. Ceci est l’investissement international traditionnel, et c’est encore une stratégie valable.

Mais une autre stratégie d’investissement international est ce que nous appelons l’investissement « supranational ».

« Supra-« , selon le Petit Robert, signifie « au-dessus, au-delà ». L’investissement supranational, par conséquent, passe au-dessus et va au-delà des frontières nationales et régionales. Il cherche à identifier les entreprises qui offriront la plus forte croissance dans le monde entier, plutôt que les pays qui offriront la plus forte croissance. L’investissement supranational cherche à identifier les produits ou services qui attireront la plus forte croissance de la demande à travers le monde entier afin d’investir dans les entreprises qui fournissent ces produits ou services.

Une entreprise comme Pall Corp. est un bon exemple de ce phénomène. Cette entreprise fabrique et fournit des produits de filtration, de séparation et de purification des fluides. Selon ses propres termes : « les solutions de gestion des fluides proposées par Pall permettent à nos clients de purifier et de conserver l’eau, de consommer moins d’énergie, de rendre les énergies alternatives possibles et pratiques, de faire progresser la médecine et de minimiser les émissions et les déchets ».

Pall bénéficie non seulement d’une demande locale mais aussi d’une demande mondiale. L’entreprise ne génère qu’un tiers de son CA en Amérique. L’Europe représente 39% de ses ventes tandis que l’Asie représente 28%. En tant que tel, Pall n’est pas un commerce avec l’Asie ou avec l’Afrique, mais avec le monde entier. C’est un investissement dans la demande croissante globale pour de l’eau purifiée…  et la performance de Pall sur les marchés est formidable.

Au cours des cinq dernières années, PLL a suivi un chemin indépendant qui ne ressemble guère aux tendances de l’indice S&P 500, de l’indice MSCI EAFE ou des actions internationales. En d’autres termes, le cours de l’action Pall a suivi l’excellente performance de ses propres opérations, plutôt que la performance d’une économie nationale ou d’un marché boursier en particulier.

Encore plus spectaculaire est la divergence qui dure depuis vingt ans entre le Japonais Kurita Water Industries et la marché boursier japonais dans sa globalité. Au cours des deux dernières décennies, l’indice japonais Nikkei 225 a chuté de 59% en dollar US (78% en yen !), tandis que l’indice EAFE des actions internationales a vu fondre sa progression de 109%. Mais au cours de ce même laps de temps, Kurita a enregistré un rendement de 200%.

La performance passée ne garantit en rien la performance future mais dans ce cas précis, nous pensons que la présomption est très forte. Pour l’avenir — à la fois court et long terme — la purification de l’eau est l’un de nos thèmes d’investissement supranational préférés.
[NDLR : Notre spécialiste des méga-tendances, Jean-Claude Périvier, est lui aussi positionné sur le marché porteur du secteur de l’eau : pour profiter de ses recommandations, c’est par là…]

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