▪ Pendant les fêtes de Noël, j’ai discuté avec un journaliste qui travaille pour un journal très connu à New York — il se trouve sur Times Square. Il voulait savoir sur quoi j’écris. Je lui ai répondu que mes lecteurs et moi suivions les grandes tendances et recherchions des idées d’investissements dans le domaine de l’énergie et des ressources. Mais comme je lui ai fait remarquer, « les idées d’investissements dans l’énergie et les ressources recouvrent une large réalité ».
A la base, nous recherchons des idées d’investissement dans le pétrole et le gaz naturel, l’uranium, l’or, l’argent-métal, le cuivre, etc. Nous voulons préserver et faire fructifier notre richesse dans les actifs « physiques ». Nous ne cherchons pas à investir dans les banques, les chaînes d’hôtel, de fast-food, etc. Ce n’est pas notre domaine.
Au sens large, ce dont nous parlons dans ces colonnes recouvre un nombre limité de secteurs — mais notre objectif est de les comprendre en profondeur. Toutefois, ce style d’investissement n’est pas simple. En effet, une grande partie de ce qui passe pour être une activité dans l’énergie ou les ressources, avec un potentiel pour y investir, repose de nos jours très fortement sur la technologie.
Comme le savent bien les lecteurs qui me suivent depuis longtemps, nous portons principalement notre intérêt sur les technologies permettant de libérer une ressource. Autrement dit, les technologies qui créent de la valeur.
▪ La révolution sismique
Examinons un exemple de technologie ayant permis de formidables avancées dans l’industrie de l’énergie ces dernières années. Il s’agit du traitement sismique — l’utilisation d’ondes de réflexion pour déterminer les propriétés et les dimensions de couches souterraines de la croûte terrestre.
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Un traitement sismique plus moderne et amélioré a été essentiel pour que Petrobras puisse trouver d’énormes gisements de pétrole offshore au Brésil, sous des kilomètres d’eau, de roches et de sel.
Avant les progrès modernes dans la mesure de données, dans le stockage et dans le traitement des signaux, la plupart des couches de sel dans le monde n’étaient que des zones troubles — des déserts de données dans lesquels on forait à ses risques et périls. Mais avec un meilleur traitement sismique, Petrobras a été capable d’éliminer les risques associés à la zone située en dessous du sel et de diriger les forages aux bons endroits. Vous connaissez la suite.
Sur terre, le traitement sismique s’est avéré essentiel pour le forage ultra-précis qui a libéré des milliards de barils d’hydrocarbures des sables bitumeux de l’Alberta. Il y a deux ans, j’ai été témoin de la précision de forage hallucinante du fournisseur de services Halliburton — littéralement, à quelques centimètres près — en connexion avec le ConocoPhillips Surmont Project, près de Fort McMurray. La totalité du projet, d’un milliard de dollars, était fondé sur la réussite du traitement sismique grâce auquel les techniciens d’Halliburton dirigeaient la mèche de forage.
A travers l’Amérique du Nord, un nouveau traitement sismique a permis la révolution du gaz de schiste. Dans le secteur de l’énergie, comme dans la Silicon Valley, la haute technologie signifie beaucoup d’argent et un bon développement des ressources.
En Pennsylvanie occidentale, où je vis, la technologie de sociétés de services pétroliers a rendu les profondeurs de la terre quasiment transparentes. Un traitement sismique extraordinairement clair conduit les mèches de forage au centimètre près dans des zones de placement optimum dans le gisement Marcellus. Puis, une fois le puits creusé, le traitement sismique permet de surveiller le travail de fracturation, divisé en plusieurs étapes, qui conduit à des puits très productifs.
Par conséquent, lorsqu’on me demande quel est mon sujet d’investissement en termes de « ressources », je ne réponds pas que c’est trouver la prochaine grande zone de pétrole et de gaz. J’évoque les ressources de base, certes, mais également la capacité technologique de préciser les barils ou les mètres cubes et d’extraire le produit.