Les intervenants se réjouissent de la hausse boursière et des interventions des banques centrales – mais pour l’économie réelle, la réalité est toute autre.
La seule raison pour laquelle les actions des banques centrales semblent donner des résultats positifs, c’est parce qu’elles sont jugées au travers des lunettes roses des Bourses !
Les créations colossales de liquidités monétaires n’ont qu’un effet spectaculaire de court terme : elles font exploser les marchés financiers à la hausse – et comme la plupart des gens croient que les marchés sont un baromètre de l’économie, ils en concluent que cela marche.
Cela marche, certes… mais uniquement pour les ultra-riches et les spéculateurs :
Depuis 2007, la Bourse américaine, le marché phare mondial, a monté de – tenez-vous bien – 127,79% !
La Bourse a donc monté, a « inflaté », trois fois plus que le PIB qui mesure la production de vraie richesse du pays.
La Bourse a monté de 6,5 fois les revenus des sociétés !
Divergence
La divergence entre la hausse de la Bourse et l’économie réelle est précisément ce qui oblige sans cesse à créer des liquidités monétaires… pour éviter l’effondrement de cette Bourse.
Plus la divergence est grande, plus les crises se rapprochent, plus elles sont dangereuses, plus il faut soutenir artificiellement les cours.
Les autorités n’ont plus porte de sortie ; elles sont obligées de continuer alors qu’elles ont conscience d‘être piégées. Elles savent que leur seule solution sera de vous piéger vous-même, votre argent, votre patrimoine, votre emploi.
Sur le graphique ci-dessous (repéré sur le fil Twitter de Lance Roberts, chef économiste de RealInvestmentAdvice.com), en rouge la Bourse et en turquoise la production de richesses réelles.
[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]