La flambée des taux, les révisions du marché du travail, des yachts à 100 millions de dollars et bien d’autres choses encore…
La richesse, le pouvoir, le statut… et l’amour. Ce sont les choses que nous désirons tous. L’amour est une catégorie à part – incommensurable et impondérable. Mais les autres sont toutes relatives.
Hier, nous avons eu de la peine pour le propriétaire d’un énorme méga-yacht qui est entré dans le port. Un navire long et très stylisé… avec son équipage distingué et son chef étoilé… valant probablement entre 50 et 100 M$. En règle générale, les frais annuels de ce type de bien représentent environ 10% du prix d’achat.
Le propriétaire devait être si fier ! Ses amis et sa famille à bord… tous devaient être impressionnés par son palais flottant…
Mais ensuite, une fois amarré dans la baie de Taormina…
… le pauvre propriétaire a dû se dire qu’il avait besoin d’un deuxième emploi, et d’une opération pour faire agrandir son pénis ; le yacht était largement éclipsé par d’autres super-méga-yachts déjà présents dans le port.
Bienvenue dans le monde des riches… à Taormina, en Sicile.
(Il nous faudrait un plus gros bateau. Photo : Bill Bonner)
La fusée des tarifs
Nous sommes en Sicile pour assister à un mariage. Mais nous continuons de surveiller les marchés d’un œil : cliquez ici pour lire la suite.
Nous sommes en Sicile pour assister à un mariage. Malgré toutes les avancées technologiques – IA, cryptomonnaies, valises à roulettes…
… malgré tous les progrès des politiques publiques – le Patriot Act, la guerre en Ukraine, la destruction de statues historiques et près de 13 ans de taux d’intérêt réels négatifs…
…et les progrès de la société elle-même – utiliser « iel » pour décrire une personne, être fier de choses qui étaient auparavant inavouables et impardonnables, et reconnaître que nous sommes tous des racistes irrécupérables…
…les gens continuent de s’atteler les uns aux autres, comme des chevaux de labour.
Et parfois, ils veulent le faire dans des endroits exotiques… c’est pourquoi nous sommes ici.
Le mariage s’est déroulé en douceur, avec élégance.
Nous avons ensuite passé le week-end à explorer la campagne… y compris les villes de Castiglione di Sicilia et Troina, où nous avons entendu dire qu’ils offraient des maisons.
Nous en reparlerons demain.
Faisons tout d’abord un tour d’horizon de ce qui s’est passé de plus important sur les marchés financiers ces derniers temps.
Benzinga rapporte :
« Le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans a dépassé le taux d’inflation pour la première fois depuis plus de trois ans, ce qui constitue une évolution importante du marché. Avec un rendement actuel de 4,04% et une inflation enregistrée à 4% en glissement annuel en mai 2023, cette étape marque une évolution cruciale du marché.
[…] lorsque les rendements obligataires dépassent l’inflation, la dynamique change radicalement. »
Et voici ce que nous dit un récent article de Reuters :
« Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans a atteint jeudi son plus haut niveau depuis juin 2007, après l’annonce d’une hausse des salaires dans le secteur privé en juin, ce qui montre que le marché du travail reste étonnamment solide malgré les risques de récession liés à la hausse des taux d’intérêt. »
Un marché chaud comme la braise
Ce qui a fait grimper les taux d’intérêt, c’est l’annonce de la semaine dernière, selon laquelle le marché de l’emploi est « particulierement chaud ». Nous ne pensons pas que ce soit vraiment le cas ; la plupart des nouveaux emplois sont en fait des emplois secondaires, occupés par des personnes qui cherchent désespérément à faire face à l’augmentation des coûts de la vie. Mais cette nouvelle, ainsi que le discours de la Fed, ont convaincu les traders que la Fed allait continuer à relever ses taux pendant encore un certain temps.
Un certain nombre d’actions ont donc été vendues. Mais pas autant qu’il le faudrait. Selon nous, la tendance primaire des taux d’intérêt s’est inversée… ce qui signifie que les prix des actifs doivent encore beaucoup baisser.
Les taux d’intérêt ont augmenté au cours des trois dernières années – depuis juillet 2020. C’est la tendance principale. Après 40 ans de coûts d’emprunt de plus en plus bas, au cours desquels les taux hypothécaires sont passés de plus de 15% à moins de 3%, notre économie n’a pas été pas préparée à un changement aussi important. Trop de gens ont emprunté trop d’argent qui doit maintenant être remboursé… refinancé… et/ou soutenu à des taux beaucoup plus élevés.
Mais jusqu’ici, tout va bien. Le Nasdaq a connu son meilleur premier semestre depuis 40 ans. Le S&P 500 a progressé de 16%. Les emplois sont toujours nombreux (même s’ils ne sont pas nécessairement de qualité). Et l’économie continue de croître à un rythme de 2% par an.
La question qui se pose alors est la suivante : notre théorie est-elle erronée ? L’économie américaine… et les prix de ses actifs… peuvent-ils continuer à croître et à prospérer, même si les taux d’intérêt augmentent ? Ou non ?
Atterrissage brutal
Notre grand-père a vécu le krach de 1929 et la Grande Dépression. Sa banque a fait faillite et il a perdu toutes ses économies. Nous vous avons peut-être déjà raconté cette histoire, mais nous allons vous la répéter : voici ce qu’il nous a rapporté :
« C’était dur. Après le krach du Vendredi noir, la Bourse a un peu rebondi. Les gens pensaient que le pire était passé. Puis les banques ont fait faillite.
J’avais un bureau dans l’un des grands immeubles du centre-ville [à Baltimore]. Nous n’avions pas d’air conditionné à l’époque, alors nous laissions les fenêtres ouvertes. Un jour, un homme a sauté d’un des bureaux situés au-dessus du mien.
Je l’ai entendu dire en passant devant ma fenêtre : ‘Jusqu’ici, tout va bien.’ »
(L’une des choses que nous admirions le plus chez notre grand-père était que, même s’il avait perdu tout son argent, il n’avait jamais perdu sa bonne humeur.)
David Rosenberg doit lui aussi voir des corps tomber. Le week-end dernier, il a déclaré lors d’un JT qu’il était « totalement ridicule » de penser qu’il n’y aurait pas d’atterrissage brutal. Il a ajouté que les 12 prochains mois seront révélateurs, car les paiements des hypothèques à taux variable doubleront approximativement… et la facture du gouvernement fédéral au titre des intérêts de la dette nationale dépassera les 1 000 Mds$ par an.
Nous ne savons pas avec certitude ce que nous réservent les prochains mois, mais nous nous attendons à ce qu’ils se terminent par un bruit sourd.