Le gestionnaire d’actifs le plus important du monde fait désormais plus de politique que de finance.
Au cours des dernières semaines, j’ai écrit plusieurs chroniques sur l’idéologie woke insidieuse qui se propage comme un cancer aux Etats-Unis.
Cette idéologie a contaminé Wall Street. De nombreuses entreprises préfèrent désormais satisfaire des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance qu’offrir des rendements élevés aux investisseurs.
Le capitalisme woke se fiche de l’augmentation des chiffres d’affaires et des bénéfices. Son objectif est de promouvoir des idées sociales d’extrême gauche.
Cette philosophie toxique s’est désormais propagée des universités à Wall Street aux conseils d’administration des entreprises.
Par exemple, dans une convocation à l’assemblée générale de ses actionnaires envoyée juste avant son effondrement, Silicon Valley Bank (SVB) indiquait que 45% de ses administrateurs étaient des femmes. S’y trouvait également le nombre de vétérans de guerre, de personnes de couleur noire, de membres de la communauté LGBTQ+ siégeant au conseil d’administration.
Quelqu’un peut-il m’expliquer en quoi le statut militaire, la couleur de peau, le genre ou l’orientation sexuelle d’une personne l’aide ou non à évaluer les risques bancaires ? L’adage « go woke, go broke » (« le wokisme, c’est la faillite assurée ») a malheureusement pris tout son sens pour les actionnaires de SVB.
La poussée de l’ESG
L’un des contrevenants les plus notables est BlackRock, qui gère 8 000 Mds$ d’actifs et investit pour le compte de centaines de caisses publiques de retraites et de centaines de millions d’Américains.
Le PDG de BlackRock, Larry Fink, a annoncé avec fierté qu’il y a plusieurs années de cela, l’entreprise avait utilisé son pouvoir de procuration (le pouvoir de voter au nom de ceux dont la société gère les actifs) pour inciter les entreprises à adopter des mesures ESG extrêmes et des principes woke.
Il va de soi que l’objectif des gérants de patrimoine n’est pas de refaire le monde, mais d’optimiser la rémunération des actionnaires.
Les gérants de fortune woke ne font ni l’un ni l’autre.
Par exemple, les gérants de fonds qui font la part belle à l’ESG ont sous-pondéré l’industrie des combustibles fossiles, quand ils ne l’ont pas purement et simplement évitée.
C’est une décision particulièrement stupide. Alors que le S&P 500 a reculé de 19% en 2022, le secteur de l’énergie au sein du S&P 500 a flambé de 59%.
« L’ESG est une arnaque » a récemment déclaré Elon Musk sur Tweeter. « Les guerriers de la justice sociale en ont fait une arme. »
Mauvaises performances
Les membres républicains du Comité bancaire du Sénat ont récemment publié un rapport accusant BlackRock et d’autres grandes sociétés de gestion, dont State Street, d’utiliser leur pouvoir d’investissement pour inciter les fondés de pouvoir à voter en faveur de mesures prônées par l’extrême gauche.
Le procureur général du Texas Ken Paxton a récemment joint sa voix à celle de 18 autres Etats dans une lettre adressée à Larry Fink, dans laquelle ils dénoncent l’incapacité de BlackRock de gérer des caisses de retraite publiques à cause de la prévalence des critères woke sur la rémunération des actionnaires.
Les piètres performances de BlackRock devraient perdurer non pas des années, mais des décennies.
Oui, le monde se tourne de plus en plus vers les sources d’énergie bas carbone, comme le solaire, l’éolien et l’hydroélectrique. C’est une bonne chose.
Toutefois, comme l’explique l’auteur canadien Vaclav Smil dans How the World Really Works, il est complètement irréaliste de penser que nous atteindrons la neutralité carbone d’ici 2050. Selon lui :
« Nous sommes une civilisation qui fonctionne grâce aux énergies fossiles, dont les progrès techniques et scientifiques, la qualité de vie et la prospérité reposent sur la combustion de quantités considérables de carbone fossile. […] La décarbonation de l’économie mondiale d’ici 2050 ne pourrait se faire qu’au prix d’une régression économique mondiale inconcevable. »
BlackRock utilise l’argent de ses investisseurs pour promouvoir des politiques qui plombent l’industrie américaine des énergies fossiles, une industrie qui réduit la pauvreté, améliore les conditions de vie, alimente notre croissance (au sens littéral du terme) et qui génère des bénéfices généreux pour les actionnaires dans le même temps.
N’acceptez pas cela.
Si vous possédez des parts d’un fonds BlackRock, demandez leur rachat. Si vous possédez des actions BlackRock, vendez-les.
Investissez cet argent dans des entreprises qui ne sont pas mues par des principes idéologiques, mais par la volonté de rémunérer le plus possible leurs actionnaires.