▪ Les actions chutent. L’or grimpe.
Le rebond post-crise serait-il finalement épuisé ? Ça commence à y ressembler, en tout cas. Mais vous ne seriez pas surpris s’il ne s’agissait finalement que d’une nouvelle feinte à la baisse, n’est-ce pas ? Nous en avons vu plusieurs. Nous attendions la fin du rebond l’été dernier. Et finalement, le rally a tenu bon pendant un an de plus.
Est-il prêt à rendre l’âme, maintenant ? On verra bien…
▪ Pour l’instant, nous assistons à une conférence réunissant analystes financiers, conseillers en investissements et rédacteurs.
Qu’avons-nous appris pour l’instant ?
Que pensez-vous de ça ? Notre collègue Porter Stansberry nous dit que, pris ensemble, les secteurs privé et public américains dépensent désormais 3 500 milliards de dollars rien qu’en intérêts. Dans la mesure où quasiment tout l’argent emprunté a été dépensé pour consommer plutôt qu’investir, ces frais ne sont qu’un poids immense sur l’économie. Ils ne produisent pas de croissance, pas d’emplois et pas de vraie richesse.
Et voilà un autre poids : les impôts. Selon Porter, les taxes américaines totales représentent 2 500 milliards de dollars. Là encore, c’est de l’argent qui est quasi intégralement consommé… avalé… utilisé… sans rien en retour, sinon des gens avides de consommer encore plus l’année suivante.
Ces deux dépenses combinées se montent à environ 40% du PIB US.
Pas étonnant que l’économie ne se développe pas ! Quatre dollars sur 10 sont des dépenses zombies. Ils soutiennent des hamburgers consommés en 1998… du carburant brûlé en 2002… des bonus bancaires attribués en 2011… et des bons d’alimentation distribués en 2011.
De la dette, en d’autres termes. Mais que peut-on y faire ?
Les ménages américains font déjà défaut sur le paiement de leur dette hypothécaire. A mesure que la Grande Correction s’intensifie, ces défauts vont probablement se multiplier. Et ils ne concerneront plus uniquement la dette hypothécaire, mais aussi celle des cartes de crédit et des prêts étudiants.
Dans le secteur public, on compte sur l’inflation pour effacer une bonne partie de la dette. L’inflation aurait déjà réduit le pouvoir d’achat des seniors américains de 32% au cours de la dernière décennie — et ça avec un IPC officiel de 1% ou 2% seulement.
Attendez un peu que l’inflation prenne vraiment de la vitesse !