▪ Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, nous allons commencer par parler astronomie.
Non, ça n’a rien à voir avec la finance. Je ne suis pas non plus en train de tenter une métaphore aussi filée qu’hasardeuse sur les trous noirs, matière sombre et autres mystères insondables du système bancaire.
Je suis simplement tombée sur cet article ce matin, et j’en suis restée si fascinée et impressionnée — à la fois par la taille de notre univers, par les avancées de la science et par tout ce qui reste à découvrir — que j’ai voulu le partager avec vous.
Cliquez sur le lien ci-dessus, lisez… puis revenez terminer cette Chronique, et dites-moi que tous les petits phénomènes que nous épluchons au quotidien dans ces lignes ne sont pas, en réalité, bien insignifiants.
Vous me direz, c’est bien ce qui fait le prix de toute l’aventure humaine : si petite, si rare, si éphémère — comme un flocon de neige tombé par hasard sur le sol d’une vaste salle de bal.
Me voilà d’humeur bien philosophique, cher lecteur, et pour des choses déjà 100 fois dites (et bien plus élégamment) par des auteurs bien plus doués en la matière.
▪ Revenons donc sur le plancher des vaches et concentrons-nous sur un sujet tout aussi nébuleux… mais que nous maîtrisons à peu près : la Grande Apocalypse Financière chère à Simone Wapler.
Parce qu’il faut bien le dire, les tensions que nous ressentons depuis plusieurs mois commencent tout de même à se faire plus présentes. Les voix de plus en plus nombreuses font allusion à la fragilité des marchés… à la mollesse de la reprise… et à la pression croissante sur les épaules des banques centrales.
Beaucoup n’ont plus que le "mot en D" — comme déflation — à la bouche… et ce spectre en fait frémir plus d’un, d’autant qu’il plane sur la France et l’Europe.
Pourtant, comme l’expliquait Simone aux lecteurs de l’Investisseur Or & Matières mercredi dernier, "la désinformation ambiante veut que [la déflation] soit horriblement [dangereuse]. C’est exact, mais pas pour vous".
Pourquoi donc ? Simone explique : "la déflation est une baisse des prix généralisée. [Elle] punit ceux qui sont mal endettés ET dont les revenus baissent, c’est-à-dire ceux qui sont soit surendettés, soit endettés sans bon espoir de retour sur investissement".
"La déflation récompense ceux qui sont bien endettés en allégeant le poids de leurs intérêts (puisque par ailleurs ils ont moins de dépenses). [Elle] punit les Etats car ils voient leurs rentrées de TVA diminuer alors que la charge de leur dette ne bouge pas".
"La déflation est une excellente chose pour ceux qui consomment et dont les revenus sont stables ou progressent. Ceux qui sont bien endettés sont alors tentés de rembourser par anticipation leurs prêts, ne laissant aux banques que leurs mauvais crédits".
Vous faites sans doute partie de la deuxième partie, cher lecteur — ceux qui sont bien endettés –, et la déflation ne vous fait pas peur, puisque vous nous lisez…
… Continuez comme ça, parce que j’ai le sentiment que le "meilleur" est à venir !
Meilleures salutations,
Françoise Garteiser
La Chronique Agora